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Au lieu d’un château
fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée
dans le ciel !
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1. ROD DREHER NOUS PARLE D’ASCÈSE.
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"
« Ascèse » vient du grec askêsis,
« exercice ». La vie selon saint Benoît est fondamentalement
ascétique. Les moines jeûnent régulièrement, vivent simplement, rejettent le
confort et se soumettent aux règles strictes du monastère. Ils ne le font pas
pour obtenir un quelconque mérite spirituel, mais ils connaissent le cœur de l’homme
et ses passions, et savent qu’il faut les contenir en s’astreignant à la
discipline. L’ascétisme est un antidote au poison de l’égotisme, si répandu
dans notre société, qui nous fait croire que nous atteindrons le bonheur en
satisfaisant nos pulsions. L’ascète sait au contraire que l’on est heureux en
vivant harmonieusement avec la volonté divine. En s’imposant cette rigueur, il
exerce son corps et son âme à mettre Dieu avant lui-même." (Page 103.)
"Le
chrétien qui pratique l’ascèse s’exerce à dire non à ses désirs et oui à Dieu,
une mentalité qui a tout fait disparu de l’Occident moderne. Nous nous sommes
tournés vers le seul confort, nous désirons une religion confortable, et nous
ne comprenons pas la souffrance. Ne jeûnant pas, n’étant jamais ascètes, nous
devenons incapables de refuser que le cœur satisfasse à ses pulsions." (Page
104.)
Rod
DREHER. Aux pages indiquées. Ouvrage cité.
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2. CONTREPOINT
DE CLAUDE TRESMONTANT.
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"Dans d’autres philosophies, dans
d’autres visions du monde, la pratique de l’ascèse repose sur l’idée que la
matière est mauvaise, ou que le corps est mauvais, ou que la sexualité est
mauvaise. Il faut séparer l’âme du corps, pour la libérer de cette souillure et
lui permettre de retrouver sa condition originelle.
"Dans le cas du christianisme
orthodoxe, comme du judaïsme orthodoxe, rien de tel. La matière est bonne.
L’ordre corporel, biologique, est excellent. L’ascèse ne repose pas sur une
mauvaise conscience concernant l’ordre de la nature. La pratique de l’ascèse
repose sur une vision de l’histoire qui est orientée d’une manière active vers
un avenir auquel il faut travailler de la manière la plus créatrice que
possible. L’ascèse évangélique, c’est la plénitude du travail accordé à la
création en train de se faire. Elle ne peut être bien comprise que si l’on
s’adresse aux athlètes, qui se privent en effet de certaines nourritures et de
certains agréments, pour parvenir au but qu’ils se sont assignés. Elle a une
signification éminemment positive et créatrice. Elle est condition de création.
Tout créateur pratique d’ailleurs une ascèse. C’est ainsi que l’a comprise
Schaoul-Paul, le disciple de Ieschoua : “Ne savez-vous pas que ceux qui
courent sur le stade, tous courent, mais un seul remporte le prix… Quiconque
veut lutter, s’abstient de tout…” (I Cor. 9, 24). “Ce n’est pas que j’aie déjà
saisi le prix, ou que j’aie atteint la perfection ; mais je poursuis ma
course pour tâcher de le saisir… Oubliant ce qui est derrière moi, et me
portant de tout moi-même vers ce qui est en avant, je cours droit au but, pour
remporter le prix auquel Dieu m’a appelé…” (Phil. 3, 12)." [Texte
intégral.]
In
Claude TRESMONTANT.
L’enseignement de Ieschoua de Nazareth.
Éditions du Seuil, Paris, 1970. (Page
224.)
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3. COMMENTAIRES
PERSONNELS.
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Il
y a bien longtemps, j’avais 12-13 ans, nous visitions la Bretagne. C’était un
dimanche et nous savions qu’au prochain bourg, nous trouverions une église où
se célébrerait la messe. Sur cette petite route de campagne, nous voyons au
détour d’une haie, une femme en costume et en coiffe, une vieille femme, qui va
clopinant en direction du village. La robe de velours frappé est superbe, et la
coiffe de dentelle empesée donne à celle qui la porte une allure de reine.
Mon
père s’arrête, demande à la marcheuse où elle va ; elle répond qu’elle va
à la messe. S’étonnant qu’elle y aille à pieds, malgré son âge, elle répond du
tac au tac : « Dame ! il faut bien gagner son paradis ». Il n’y a aucun
masochisme dans cette réponse, ni aucune trace de cet orgueil qui veut faire
croire que nous avons quelques mérites dans notre salut. La preuve ? Elle
accepte la proposition de mon père et monte avec nous dans la voiture.
C’est
très exactement cela l’ascèse telle que la décrivent DREHER ou TRESMONTANT. Je
n’ai jamais oublié cette scène ; elle m’a définitivement marqué tant la
foi, l’humilité et la simplicité de cette femme étaient lumineuses. Elle était
ascétique au sens fort du terme, de cette vertu chrétienne véritablement
illuminatrice.
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4. LIENS
UTILES.
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Justice
soit rendue à Pie XII.
Et
c’est cet homme qui dirige la commission européenne !
Belle
analyse de J.-F. POISSON.
M…
à cette Europe-là.
Mouvements scouts, désobéissez ! Mouvements de
jeunesse, résistez !
Junker, sa commission, ses pompes et ses oeuvres commencent à nous les briser menues !
Ce
n’est qu’une chapelle catholique ! Tout le monde s’en fout, le commissaire
de police entre autre.
Bonne
nouvelle, qui demande toutefois confirmation.
Oui
à la vie ! Les péruviens à la pointe du combat.
(Madame
TAUBIRA dirait, comme le sinistre [du latin sinister :
à gauche] BOUCAULT : une poignée de manifestants !)
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