mardi 8 mai 2018

Mardi 08 mai 2018. Nouvelles du pari bénédictin. L'ascèse et la vieille bretonne.

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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel !
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1. ROD DREHER NOUS PARLE D’ASCÈSE.
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" « Ascèse » vient du grec askêsis, « exercice ». La vie selon saint Benoît est fondamentalement ascétique. Les moines jeûnent régulièrement, vivent simplement, rejettent le confort et se soumettent aux règles strictes du monastère. Ils ne le font pas pour obtenir un quelconque mérite spirituel, mais ils connaissent le cœur de l’homme et ses passions, et savent qu’il faut les contenir en s’astreignant à la discipline. L’ascétisme est un antidote au poison de l’égotisme, si répandu dans notre société, qui nous fait croire que nous atteindrons le bonheur en satisfaisant nos pulsions. L’ascète sait au contraire que l’on est heureux en vivant harmonieusement avec la volonté divine. En s’imposant cette rigueur, il exerce son corps et son âme à mettre Dieu avant lui-même." (Page 103.)

"Le chrétien qui pratique l’ascèse s’exerce à dire non à ses désirs et oui à Dieu, une mentalité qui a tout fait disparu de l’Occident moderne. Nous nous sommes tournés vers le seul confort, nous désirons une religion confortable, et nous ne comprenons pas la souffrance. Ne jeûnant pas, n’étant jamais ascètes, nous devenons incapables de refuser que le cœur satisfasse à ses pulsions." (Page 104.)
Rod DREHER. Aux pages indiquées. Ouvrage cité.
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2. CONTREPOINT DE CLAUDE TRESMONTANT.
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"Dans d’autres philosophies, dans d’autres visions du monde, la pratique de l’ascèse repose sur l’idée que la matière est mauvaise, ou que le corps est mauvais, ou que la sexualité est mauvaise. Il faut séparer l’âme du corps, pour la libérer de cette souillure et lui permettre de retrouver sa condition originelle.
"Dans le cas du christianisme orthodoxe, comme du judaïsme orthodoxe, rien de tel. La matière est bonne. L’ordre corporel, biologique, est excellent. L’ascèse ne repose pas sur une mauvaise conscience concernant l’ordre de la nature. La pratique de l’ascèse repose sur une vision de l’histoire qui est orientée d’une manière active vers un avenir auquel il faut travailler de la manière la plus créatrice que possible. L’ascèse évangélique, c’est la plénitude du travail accordé à la création en train de se faire. Elle ne peut être bien comprise que si l’on s’adresse aux athlètes, qui se privent en effet de certaines nourritures et de certains agréments, pour parvenir au but qu’ils se sont assignés. Elle a une signification éminemment positive et créatrice. Elle est condition de création. Tout créateur pratique d’ailleurs une ascèse. C’est ainsi que l’a comprise Schaoul-Paul, le disciple de Ieschoua : “Ne savez-vous pas que ceux qui courent sur le stade, tous courent, mais un seul remporte le prix… Quiconque veut lutter, s’abstient de tout…” (I Cor. 9, 24). “Ce n’est pas que j’aie déjà saisi le prix, ou que j’aie atteint la perfection ; mais je poursuis ma course pour tâcher de le saisir… Oubliant ce qui est derrière moi, et me portant de tout moi-même vers ce qui est en avant, je cours droit au but, pour remporter le prix auquel Dieu m’a appelé…” (Phil. 3, 12)." [Texte intégral.]
In
Claude TRESMONTANT.
L’enseignement de Ieschoua de Nazareth.
Éditions du Seuil, Paris, 1970. (Page 224.)
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3. COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Il y a bien longtemps, j’avais 12-13 ans, nous visitions la Bretagne. C’était un dimanche et nous savions qu’au prochain bourg, nous trouverions une église où se célébrerait la messe. Sur cette petite route de campagne, nous voyons au détour d’une haie, une femme en costume et en coiffe, une vieille femme, qui va clopinant en direction du village. La robe de velours frappé est superbe, et la coiffe de dentelle empesée donne à celle qui la porte une allure de reine.
Mon père s’arrête, demande à la marcheuse où elle va ; elle répond qu’elle va à la messe. S’étonnant qu’elle y aille à pieds, malgré son âge, elle répond du tac au tac : « Dame ! il faut bien gagner son paradis ». Il n’y a aucun masochisme dans cette réponse, ni aucune trace de cet orgueil qui veut faire croire que nous avons quelques mérites dans notre salut. La preuve ? Elle accepte la proposition de mon père et monte avec nous dans la voiture.
C’est très exactement cela l’ascèse telle que la décrivent DREHER ou TRESMONTANT. Je n’ai jamais oublié cette scène ; elle m’a définitivement marqué tant la foi, l’humilité et la simplicité de cette femme étaient lumineuses. Elle était ascétique au sens fort du terme, de cette vertu chrétienne véritablement illuminatrice.
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4. LIENS UTILES.
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Justice soit rendue à Pie XII.


Et c’est cet homme qui dirige la commission européenne !


Belle analyse de J.-F. POISSON.


M… à cette Europe-là. 

Mouvements scouts, désobéissez ! Mouvements de jeunesse, résistez !
Junker, sa commission, ses pompes et ses oeuvres commencent à nous les briser menues !


Ce n’est qu’une chapelle catholique ! Tout le monde s’en fout, le commissaire de police entre autre.


Bonne nouvelle, qui demande toutefois confirmation.


Oui à la vie ! Les péruviens à la pointe du combat.


(Madame TAUBIRA dirait, comme le sinistre [du latin sinister : à gauche] BOUCAULT : une poignée de manifestants !)



DceviiwXUAAStyA

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