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Au lieu d’un château-fort dressé au milieu des
terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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1. ORIGINE
ET COMMENCEMENT.
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"Il faut distinguer soigneusement
la question du commencement ―
commencement de l’homme, commencement de la vie, commencement de la terre et du
système solaire, commencement de notre Galaxie, commencement de l’ensemble des
galaxies, c’est-à-dire de l’Univers ― et la question de l’origine.
"Distinguons ces deux notions de la
manière suivante. La question du commencement relève de l’histoire naturelle.
Par exemple, la question du commencement de l’Homme sur la terre relève de la
paléontologie. La question du commencement de telle espèce vivante relève de la
paléontologie, de la zoologie. La question du commencement de notre système
solaire relève de la physique cosmique. La question du commencement de
l’Univers relève aussi de la physique cosmique, de l’astrophysique.
"La question de l’origine est toute
différente. C’est une question philosophique, et même proprement métaphysique,
que nous allons aborder maintenant, et qui requiert une technique spéciale
d’analyse, comme nous allons le voir."
In
Claude TRESMONTANT.
Sciences de l’univers et problèmes
métaphysiques.
Éditions du Seuil, Paris, 1976. (Pages 22
et 23)
"Le reproche que je fais à M. Lowes
DICKINSON et aux tenants de l’idéal païen est dès lors le suivant : je les
accuse d’ignorer des découvertes humaines très précises dans le domaine de la
morale, découvertes aussi précises, quoique moins matérielles, que celle de la
circulation du sang. Nous ne pouvons revenir à un idéal de raison et de bon
sens. Car l’humanité a découvert que la raison ne mène pas au bon sens. Nous ne
pouvons pas revenir à un idéal d’orgueil et de jouissance. Car l’humanité a
découvert que l’orgueil ne mène pas à la jouissance. J’ignore par quel
prodigieux phénomène mental des écrivains contemporains associent si
fréquemment l’idée de progrès à celle de libre pensée. Car par la pensée libre
ou individualiste, tout homme commence par le commencement et va, selon toute
probabilité, juste aussi loin que son père avant lui. Mais s’il existe
réellement quelque chose qui relève du progrès, cela doit avant tout supposer
l’étude sérieuse et l’assimilation du passé tout entier. J’accuse M. Lowes
DICKINSON et son école de réaction au vrai sens du terme. Qu’il ignore, s’il le
désire, ces grands mystères historiques que sont le mystère de la charité, le
mystère de la chevalerie et le mystère de la foi. Qu’il ignore, s’il le désire,
la charrue ou la presse typographique. Mais si nous ressuscitons et poursuivons
pour de bon l’idéal païen d’un épanouissement simple et rationnel du moi, nous
finirons où le paganisme a fini. Je ne veux pas dire que nous finirons par la
destruction. Je veux dire que nous finirons par le christianisme."
In
Gilbert Keith CHESTERTON.
Hérétiques. Traduction de l’anglais,
notice et notes par Lucien d’AZAY.
Climats/Flammarion, Paris, 2010.Page 152
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2.
EN ECHO RAPPROCHÉ : BERTRAND VERGELY.
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"Les
Lumières ont pensé qu’il était possible de se débarrasser de la notion d’origine
en remplaçant celle-ci par l’Homme, le jugement, le Droit et le contrat. Ainsi,
sommes-nous hommes, a-t-il été dit, non pas parce que nous venons d’une vie qui
nous est donnée, mais parce que nous avons un moi que nous faisons reconnaître
et qui est reconnu en retour grâce au cadre donné par le Droit. Bouleversement
radical. Reste toutefois un problème épineux : comment faire pour se
débarrasser de l’origine quand on a affaire à la morale ?"
In
Bertrand
VERGELY.
Obscures
Lumières. La révolution interdite.
Éditions
du Cerf, Paris, 2018. (Page 92.)
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3. COMMENTAIRES
PERSONNELS.
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Je
prie mes lecteurs d’excuser la réutilisation du passage de TRESMONTANT. Je l’ai
déjà donné, mais en ces moments où se jouent les lois relatives à la
bioéthique, il est important de rappeler que nous avons une origine qu’il
convient de ne pas confondre avec le commencement. C'est tout le principe du pari bénédictin ! Nous avons une origine et cet origine est en Dieu.
Que
les Lumières aient marqué le commencement d’une conception nouvelle de l’homme,
un homme sans racine, sans tradition, sans religion, sans contrainte, sans
obligation morale, ne nous dispensent pas en effet de rappeler la question de cette origine.
C’est
bien cela que monsieur Vincent PEILLON, qui se drapait dans la toge de l’agrégé
de philosophie (que semble-t-il il n’est pas), oui c’est bien cela que monsieur
Vincent PEILLON éphémère et désastreux ministre de l’Éducation Nationale a
voulu faire passer dans sa conception de l’école : pas d’origine, mais un
commencement pour chacun des élèves, collégiens, lycéens, étudiants, un
commencement perpétuel qui serait la véritable révolution.
Je
dois dire que ma propre expérience auprès des lycéens et étudiants me donne à
penser que c’est CHESTERTON qui a raison : ce paganisme républicain va
bientôt finir comme le paganisme antique et finira alors comme lui, par le
christianisme.
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4. LIENS
UTILES.
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Une
illustration de la notion de Révolution politique !
ERDOGAN
ne se sent plus !
Réconfortante
nouvelle.
Le
principe de la famille n’est pas négociable.
Voilà
qui n’est pas nouveau : les élites ont toujours trahi !
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