jeudi 3 mai 2018

Jeudi 03 mai 2018. Nouvelles du pari bénédictin. Choix de la profession, choix de disciple, choix du parieur.


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel !
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1. L’ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE DU PARIEUR BÉNÉDICTION.
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"Il est temps désormais pour les chrétiens dont l’activité professionnelle pourrait être mise en danger, de commencer à s’engager avec créativité dans les domaines qui ne présentent pas de risque de compromission. Notre objectif doit être de créer des secteurs d’activité qui puissent offrir de réelles perspectives professionnelles aux chrétiens qui ont été chassé de leur domaine et de leur profession. « L’Église a besoin de plus d’entrepreneurs et nous devons apprendre à nos enfants à penser à leur avenir de façon plus entrepreneuriale, estime Calee LEE, une orthodoxe qui vit à Irvine, en Californie. Le travail selon le pari bénédictin obéit aux mêmes règles que celui que nous connaissons aujourd’hui : identifier un besoin dans sa communauté, développer le meilleur produit ou le meilleur service qui puisse y répondre et “le faire de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes”, ajoute-t-elle en citant la lettre de saint Paul aux Colossiens. Nous avons besoin de cultiver un bon sens des affaires et nous ne devons pas être effrayés par le profit : quelle que soit l’activité rentable que nous développons, qu’il s’agisse de joints en caoutchouc ou d’un service de gardiennage, nous apportons quelque chose de bien au monde. »"
In
Rod DREHER. Ouvrage déjà cité. (Pages 269-270.)
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2. CONTREPOINT DE GUSTAVE THIBON.
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"Les hommes encore affligés d’une âme (organe archaïque qui, dans la Cité moderne, tourne de plus en plus au luxe encombrant ou à l’infirmité), sont souvent tentés de fuir le monde et de réfugier dans la vie intérieure et la solitude. À quoi ils ne doivent se résoudre que dans des cas exceptionnels, car si ces héritiers de l’ancienne tradition sociale – à laquelle ils doivent en partie leur capacité de vie intérieure et de solitude – meurent dans leur isolement sans se soucier de le transmettre, le monde et l’histoire appartiendront sans partage à la bête du troupeau et à ses féroces bergers. – Il y a là une relation indissoluble : la vie sociale vaut ce que la vie intérieure de l’ensemble de ses membres, et celle-ci vaut à son tour ce que vaut la société qui la nourrit… C’est pourquoi, en face de la Cité technologique et administrative qui se construit sous nos yeux, nous devons réagir, non en nous réfugiant dans notre coquille, mais en employant toute notre énergie à bâtir une Cité fraternelle où la vie intérieure et la vie de relation se répondent." (Cahier XXIV, 28.12.1955.)
 In
Gustave THIBON.
Parodies et mirages ou la décadence d’un monde chrétien. Notes inédites (1935 – 1978). Introduction de Françoise CHAUVIN.
Éditions du Rocher, Monaco, 2011. (Page 41.)
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3. COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Je suis tout de même très frappé de voir que deux auteurs de culture très différentes, et ayant vécu ou vivant dans des périodes très différentes, disent, chacun dans son registre, la même chose. Les chrétiens n’ont pas à fuir le monde, ni à faire comme lui. Dans le monde, ils doivent vivre comme des disciples.
DREHER invite les chrétiens à quitter des professions où leur liberté de conscience serait mise à mal, ou en tout cas à rester ferme sur leurs décisions de disciples. Le cas est particulièrement épineux pour ce qui est des médecins et des infirmières, confrontés à l’IVG ou à l’euthanasie, ou des maires obligés, malgré leur conscience, de « marier » des personnes de même sexe. Il se pose aussi aux pharmaciens contraints de vendre des pilules abortives du lendemain (l’un d’eux a été condamné il y quelques années pour avoir refusé d’en dispenser).
Il en va de même des chercheurs en biologie dont certains sont poussés à tenter des expériences qui non seulement sont inutiles, mais encore épouvantables (comme des chimères homme-animal).
De tout cela, les disciples ne veulent pas.
Gustave, notre très cher Gustave THIBON nous offre une perspective fraternelle en matière de profession : agir toujours de manière fraternelle, au sens où l’entend la Parole. Non, il n’est pas fraternel de tuer un petit enfant très malade, non il n’est pas fraternel d’aider (!!!) à mourir. Ce qui est fraternel c’est de permettre de vivre, et d’accompagner les mourants vers le terme naturel de leur vie.
Pour terminer, je voudrais faire une remarque scientifique. Une science très complexe et passionnante, l’épigénétique, est en train de se créer ; elle consiste à étudier comment, par des modifications non pas du génome, mais des protéines qui lui sont associées (on les appelle le plus souvent des histones), l’expression de ce génome est modifiable lors du développement de l’œuf en embryon, puis en fœtus. N’importe quelle personne dotée de réflexion et de probité intellectuelle reconnaîtra que cette science repose sur un présupposé épistémologique : celui que tout l’être est contenu dans l’œuf. C’est grâce à cette science que YAMANAKA a pu faire réverser des cellules adultes vers l’état embryonnaire quasiment totipotent.
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4. LIENS UTILES.
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De mon ami Dominique, ce lien qui permet d’accéder aux plus belles œuvres artistiques.

Maintenir vivante notre culture.


Un bel article de Tugdual DERVILLE.


Jean-Luc devrait changer de lunettes !


Une réponse argumentée à Libération.


Excellente analyse de l’arrogance des experts dans l’affaire Alfie.


Problèmes liés à la PMA.



Soutenons une école qui a fait le pari bénédictin.


Portes ouvertes

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