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Au lieu d’un château-fort dressé au milieu des
terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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1. ROD
NOUS PARLE DU CORPS.
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"Le
corps humain n’est pas qu’une sorte d’ordinateur biologique. À prendre
l’habitude de penser le corps en termes mécanistes, on baisse sa garde éthique et
morale. Le progrès technologique n’est pas le progrès moral ; en réalité,
il peut même en être le complet opposé.
Lors
d’une conversation passionnante à propos de bioéthique, un brillant chercheur
en médecine, chrétien, me disait : « Ce à quoi nous allons assister
dans les années qui viennent est tout simplement révoltant. Mes collègues
chercheurs ne le voient pas du tout. La plupart ne sont pas chrétiens, mais
même ceux qui le sont me regardent sans comprendre quand j’essaie d’aborder le
sujet. »
La
technologie, qui nous prive de notre capacité à nous penser nous-mêmes
autrement qu’en termes technicistes, a corrompu l’esprit des scientifiques. Au
début du XXe siècle, les progressistes européens et occidentaux ont
embrassé l’eugénisme, cette pseudoscience qui s’est fixé pour but d’améliorer
la race en contrôlant la génération. Certaines figures religieuses également,
qui clamaient que la science appliquée ferait progresser la société. Seuls les
catholiques et les fondamentalistes protestants se sont dressés contre cette
doctrine, au nom de la dignité de l’homme."
In
Rod DREHER.
Comment être chrétien dans un monde qui
ne l’est plus. Le pari bénédictin. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Hubert
DARBON.
Artège, Paris/Perpignan, 2017. (Page
337.)
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2. CONTREPOINT
DE MARC WEINSTEIN.
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"Pour dépasser la généralité naïve
du « bien » et du « mal » ― comment formuler plus
concrètement les principes de la relativité technoscientifique ? Pour la
commodité, on s’appuiera ici sur les travaux de Jacques ELLUL, dont on tirera
les trois principes suivants : 1) l’imprévisibilité, 2) le
retour de négativité quantitative, 3) le retour de négativité qualitative.
Pour chacun de ces trois principes nous donnons deux ou trois exemples, en
laissant à l’expérience quotidienne du lecteur le soin et la liberté de les
multiplier :
1) Principe d’imprévisibilité : à un effet positif de la technoscience se relient nécessairement des effets
négatifs imprévisibles. Par exemple,
les effets cancérigènes de l’amiante ou des pesticides.
2) Principe du retour de négativité quantitative : à un progrès apporté par
telles inventions technoscientifiques se relient plusieurs reculs ; autrement dit, la technoscience pose plus de problèmes qu’elle n’en résout.
Exemple : la voiture facilite les déplacements mais elle agrandit
inutilement les villes et les banlieues qui mordent sur les campagnes, elle
augmente les distances domicile-travail et les temps de transport ; enfin
la voiture se multiplie et s’embourbe dans les embouteillages (sans parler des
problèmes qualitatifs liés à la pollution).
3) Principe de retour à la négativité qualitative : à un progrès apporté par
telle invention technoscientifique se relient des reculs plus vastes que le progrès réalisé ; autrement dit, la
technoscience pose des problèmes qualitativement
plus graves que le problème qu’elle résout. Deux exemples. D’abord :
Internet accélère la communication, mais fragilise l’existence de la presse
papier, malmène la loi (le droit d’auteur, la réglementation des sondages
électoraux), favorise la diffusion des idées racistes et des images
pornographiques, encourage le plagiat parmi les lycéens et étudiants, etc.
Ensuite : qui veut traiter des maladies en manipulant des gènes doit
savoir qu’il accepte aussi la manipulation du génome humain à des fins eugénistes,
l’eugénisme étant l’un des grands symptômes des « politiques »
totalitaires. Après les tentatives nazies, la question se pose de savoir si
l’humanité ne se dirige pas, pour le dire avec Jürgen HABERMAS, « vers un
eugénisme libéral » (en rigueur de termes, il faudrait plutôt parler
d’eugénisme néolibéral, car John
LOCKE, Adam SMITH et Benjamin CONSTANT n’ont jamais ne serait-ce qu’imaginé la
possibilité d’améliorer l’espèce humaine).
In
Marc WEINSTEIN.
L’évolution totalitaire de l’Occident.
Sacralité politique I.
Hermann, Le Bel Aujourd’hui, Paris,
2015. (Page 297.)
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3. COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Tous les régimes totalitaires (nazisme,
communisme notamment) ont eu recours à l’eugénisme et l’ont même défendu, pour
le premier des deux, comme un moyen d’améliorer la race.
Il nous faut donc bien comprendre, - et je
prie ceux de mes lecteurs qui pensent que je tombe dans l’intellectualisme de
m’excuser s’ils trouvent que ce billet est compliqué, - il nous faut bien
comprendre ceci : le recours à l’avortement, d’abord thérapeutique, puis
de confort, ouvre la porte au diagnostic génétique anténatal et à la
suppression des embryons qui ne correspondraient pas aux désirs des géniteurs :
il y a une collusion du progrès, de l’individualisme, et de cette plaie raciste
qu’est l’eugénisme. Le recours à la PMA est une autre porte ouverte à l’eugénisme :
rien n’empêchera les « banques » (les bien-nommées !) de sperme
d’étiqueter les caractéristiques du donneur de façon que les demandeuses
puissent le choisir sur catalogue. Il en va de même pour la GPA. Si vous ne
comprenez pas quelle boîte de PANDORE nous ouvrons en légalisant ces pratiques
qui vont contre la nature, alors, il faut encore un peu réfléchir. Notre corps
n’est pas un corps machine. Il est animé par une information de vie. Les
apprentis sorciers peuvent essayer de tripatouiller cette information, ils
peuvent le faire et ils le feront sans doute. Eh bien sans doute non plus, il faut savoir ceci :
premièrement, l’adoption généralisée de ces pratiques conduiraient l’humanité à
sa perte, ne serait-ce que pour des raisons d’appauvrissement génétique de l’espèce
et deuxièmement, ladite adoption conduirait à une levée de boucliers sans
précédent de la part d’un petit reste d’êtres humains, conscient des enjeux spirituels de ces pratiques.
Pour ce qui est de la France, je peux déjà prévenir ceux qui dans l’ombre des
ministères et l’obscurité des loges concoctent ces lois inhumaines et iniques
qu’ils auront fort à faire avec des millions d’opposants. Car voyez-vous,
messieurs, mesdames, les Français forment un peuple rempli de bon sens, très
proche de la terre, et ne s’en laisseront pas compter par ces puissants
imbéciles. Mais quand j'entends le Pr DELFRAISSY dire qu'il ne sait pas ce qu'est le bien et le mal, lui qui préside les Etats Généraux de la Bioéthique, je suis quand même un peu perplexe et j'ose lui dire : cher Collègue, vous débloquez à plein tube !
Je voudrais enfin compléter mon billet d’hier.
S’il est juste et en vérité de condamner les diverses péchés contre le corps,
il n’appartient pas de juger ceux qui, pour diverses raisons, y sont tombés :
ce serait du pharisaïsme, et ma foi, je ne vois pas parmi le genre humain un
homme sans péché qui pourrait leur jeter la première pierre. Seul Jésus le
Juste pourrait le faire, et il ne l’a pas fait pour la femme adultère.
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4. LIENS
UTILES.
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Même
Le Figaro Madame s’y met !
Et
il y a toujours un imbécile du type décrit par BERNANOS pour défendre ce
concept !
Et
la mairie de PÉRIGUEUX en remet une couche !
Quand
Satan inspire des conduites humaines.
Monsieur
le maire (PS) de Sainte-Terre en Gironde n’aime pas le drapeau français.
Moi,
si !
Aucun
médium ne fait état de ce vandalisme !
C’est
que les églises ne sont pas des mosquées, pas vrai monsieur PLENEL ?
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