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Au lieu d’un château-fort dressé au milieu des
terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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1. CONFESSION
DE FABRICE HADJADJ.
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"[…].
J’ai
bientôt cru en NIETZSCHE, certain par là d’être Par-delà le bien et le mal et en Georges BATAILLE, quoiqu’un peu
trop timide pour m’engager tout à fait dans la discipline de l’orgie. Alors j’ai
cru en HEGEL, afin d’essayer de récapituler tous les moments antérieurs de ma
croyance, puis, revenu du « savoir absolu », j’ai cru en CÉLINE,
prêchant l’évangile du Voyage au bout de
la nuit. J’ai cru en même temps au bouddhisme zen ― je l’avoue ― et me suis
assis avec des directeurs commerciaux et des institutrices ménopausées pour
admettre la merveille de ma vacuité intime. Dans tout cela, bien sûr, je
croyais beaucoup en moi-même, et surtout je croyais ne pas être croyant.
Et
un beau jour, plouf ! tout ce mysticisme fut emporté par le torrent de la
vie. J’ai redécouvert que j’étais juif et français, que Dieu s’était fait juif.
Si bien que je suis devenu chrétien. Et même catholique. Ce fut la fin des
temps où je fus si crédule. Et le début d’une très profonde ― et humiliante ―
objectivité."
In
Fabrice
HADJADJ.
Résurrection
mode d’emploi. (Collection Points, série Sagesses, N°Sa313.) (Pages 10 et 11.)
Magnificat
SAS, Rennes, 2016.
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2. SAINE
REMARQUE DE GILBERT KEITH CHESTERTON.
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"Le
fait est le suivant: le monde moderne, avec ses mouvements modernes, vit sur un
capital catholique. Il use jusqu’à dilapider les vérités qui lui restent du
vieux trésor de la Chrétienté, y compris, bien entendu, nombre de vérités
connues de l’antiquité païenne mais cristallisées dans la Chrétienté. Mais de
lui-même, il ne donne pas réellement
naissance à de nouveaux enthousiasmes. La nouveauté est une question de noms et
d’étiquettes comme la publicité moderne ; dans tous les autres cas, la
nouveauté est simplement négative. Le monde moderne n’engendre pas de choses
fraîches qu’il pourrait perpétuer dans un avenir vraiment lointain. Au
contraire, il récupère les vieilles choses fraîches qu’il ne peut perpétuer du
tout. Car tels sont les deux signes distinctifs des idéaux de la morale
moderne. Le premier, c’est qu’ils ont été empruntés ou arrachés de mains
antiques ou médiévales. Le second c’est qu’ils dépérissent très vite entre des
mains modernes. […].
In
Gilbert
Keith CHESTERTON.
Pourquoi
je suis catholique. Préface de l’abbé F.-M CHAUTARD. (Pages 47-48.)
Via
Romana, Versailles, 2017.
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3. COMMENTAIRES
PERSONNELS.
-
Je
voudrais ici répondre à une amicale remarque d’un ami, Dominique pour le
nommer, qui me fait remarquer que j’écris pour des gens convaincus d’avance, et
que mes propos sont bien loin de la réalité quotidienne, qu’ils sont d’abords
difficiles, voire incompréhensibles.
Comme
je l’ai déjà dit, j’ai pris le parti du pari bénédictin. Je ne crois pas qu’il
soit possible d’attendre quelque chose de POSITIF de ce monde (comme le note
CHESTERTON) ; j’affirme que la majorité de ceux de nos contemporains qui
ne croient pas en Dieu, vivent en fait de croyances et sont par conséquent
crédules ou idolâtres. Très rares sont les véritables incrédules, et très
souvent, ces incrédules-là vivent au bord d’un gouffre qui a un nom : le
désespoir. En somme les crédules ne sont pas ceux (ce) que l'on pense ordinairement.
Je
fais remarquer à mes lecteurs que feu René GIRARD a très bien expliqué ceci :
depuis l’avènement de Jésus, il n’est plus possible de créer de religions
nouvelles, car elles ne peuvent naître autrement que dans le sang et le
sacrifice d’innocentes victimes. L’actualité nous montre chaque jour combien
est juste cette remarque.
On
m’objectera que l’islam est bien une religion nouvelle, née après le
christianisme ; je répondrai ceci : premièrement, l’islam est une
dérive violente de l’hérésie des judéo-nazoréens. La chose est aujourd’hui
parfaitement prouvée, et la raison, ainsi que les diverses sciences (philologie,
archéologie, histoire, paléographie, ethnologie), nous prouvent abondamment ce
fait. Il convient aussi de remarquer que l’islam s’est imposé partout par la
violence, ce qui, n’en déplaise aux libres penseurs et aux sociétés discrètes, n’a
pas été le propre du christianisme primitif qui se développa pendant trois
siècles au prix du sang de nombreux martyrs. Je ne disconviens pas, certes, qu’une
dérive sociologique du christianisme, a fait qu’il a souvent cherché à s’imposer
par la force. Mais de nombreux témoignages de saints, de missionnaires ou de
confesseurs montrent à l’envi qu’au sein de l’Eglise, des voix fermes et
remplies de charité se sont élevées contre ces dérives : François d’Assise,
Bartolomé de Las Cases, Ricci pour n’en citer que trois. Mais ils sont des dizaines…
Pour
satisfaire aux demandes de Dominique, je ferai quelques notes brèves concrètes
qui, je l’espère, lui paraîtront un peu moins absconses que mes billets. J’ajoute
que les liens sont des compléments concrets qu’il convient de lire
attentivement.
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4. LIENS
UTILES.
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Pourquoi
il faut un père aux garçons.
Et
toujours à propos de l’Europe...
... et
des États-Unis auxquels l’Europe bêlante emboîte le pas.
Eux,
ce sont pas des imbéciles, mais des crétins conscients et des provoateurs
volontaires !
L’ignoble
a encore sévi via Oxfam !
Ne
jamais faire confiance à une initiative ou une nouvelle qui dépend peu ou prou
de monsieur SOROS.
Une
renaissance inattendue et merveilleuse pour les amoureux de l’Asie centrale.
Voilà
qui est révoltant.
Je
dis très clairement que les victimes palestiniennes méritent autant de
compassion que les victimes des terroristes. Il n’y a pas de bons morts et de
mauvais morts. N’importe quelle conscience droite (et je m’efforce d’en être une)
doit en convenir.
Et
voilà pourquoi on le déteste.
En
fait, cet homme a fait (à sa manière, sans doute un peu rude) le pari
bénédictin.
Lisez
ce témoignage.
(Il convient cependant de rester prudent, car je n’ai pas pu vérifier
la légitimité de la source).
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