mardi 15 mai 2018

Mardi 15 mai 2018. Nouvelles du pari bénédictin. Les crédules ne sont pas ce (ceux) que l'on pense ordinairement


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Au lieu d’un château-fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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1. CONFESSION DE FABRICE HADJADJ.
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"[…].
J’ai bientôt cru en NIETZSCHE, certain par là d’être Par-delà le bien et le mal et en Georges BATAILLE, quoiqu’un peu trop timide pour m’engager tout à fait dans la discipline de l’orgie. Alors j’ai cru en HEGEL, afin d’essayer de récapituler tous les moments antérieurs de ma croyance, puis, revenu du « savoir absolu », j’ai cru en CÉLINE, prêchant l’évangile du Voyage au bout de la nuit. J’ai cru en même temps au bouddhisme zen ― je l’avoue ― et me suis assis avec des directeurs commerciaux et des institutrices ménopausées pour admettre la merveille de ma vacuité intime. Dans tout cela, bien sûr, je croyais beaucoup en moi-même, et surtout je croyais ne pas être croyant.
Et un beau jour, plouf ! tout ce mysticisme fut emporté par le torrent de la vie. J’ai redécouvert que j’étais juif et français, que Dieu s’était fait juif. Si bien que je suis devenu chrétien. Et même catholique. Ce fut la fin des temps où je fus si crédule. Et le début d’une très profonde ― et humiliante ― objectivité."
In
Fabrice HADJADJ.
Résurrection mode d’emploi. (Collection Points, série Sagesses, N°Sa313.) (Pages 10 et 11.)
Magnificat SAS, Rennes, 2016.
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2. SAINE REMARQUE DE GILBERT KEITH CHESTERTON.
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"Le fait est le suivant: le monde moderne, avec ses mouvements modernes, vit sur un capital catholique. Il use jusqu’à dilapider les vérités qui lui restent du vieux trésor de la Chrétienté, y compris, bien entendu, nombre de vérités connues de l’antiquité païenne mais cristallisées dans la Chrétienté. Mais de lui-même, il ne donne pas réellement naissance à de nouveaux enthousiasmes. La nouveauté est une question de noms et d’étiquettes comme la publicité moderne ; dans tous les autres cas, la nouveauté est simplement négative. Le monde moderne n’engendre pas de choses fraîches qu’il pourrait perpétuer dans un avenir vraiment lointain. Au contraire, il récupère les vieilles choses fraîches qu’il ne peut perpétuer du tout. Car tels sont les deux signes distinctifs des idéaux de la morale moderne. Le premier, c’est qu’ils ont été empruntés ou arrachés de mains antiques ou médiévales. Le second c’est qu’ils dépérissent très vite entre des mains modernes. […].
In
Gilbert Keith CHESTERTON.
Pourquoi je suis catholique. Préface de l’abbé F.-M CHAUTARD. (Pages 47-48.)
Via Romana, Versailles, 2017.
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3. COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Je voudrais ici répondre à une amicale remarque d’un ami, Dominique pour le nommer, qui me fait remarquer que j’écris pour des gens convaincus d’avance, et que mes propos sont bien loin de la réalité quotidienne, qu’ils sont d’abords difficiles, voire incompréhensibles.
Comme je l’ai déjà dit, j’ai pris le parti du pari bénédictin. Je ne crois pas qu’il soit possible d’attendre quelque chose de POSITIF de ce monde (comme le note CHESTERTON) ; j’affirme que la majorité de ceux de nos contemporains qui ne croient pas en Dieu, vivent en fait de croyances et sont par conséquent crédules ou idolâtres. Très rares sont les véritables incrédules, et très souvent, ces incrédules-là vivent au bord d’un gouffre qui a un nom : le désespoir. En somme les crédules ne sont pas ceux (ce) que l'on pense ordinairement.
Je fais remarquer à mes lecteurs que feu René GIRARD a très bien expliqué ceci : depuis l’avènement de Jésus, il n’est plus possible de créer de religions nouvelles, car elles ne peuvent naître autrement que dans le sang et le sacrifice d’innocentes victimes. L’actualité nous montre chaque jour combien est juste cette remarque.
On m’objectera que l’islam est bien une religion nouvelle, née après le christianisme ; je répondrai ceci : premièrement, l’islam est une dérive violente de l’hérésie des judéo-nazoréens. La chose est aujourd’hui parfaitement prouvée, et la raison, ainsi que les diverses sciences (philologie, archéologie, histoire, paléographie, ethnologie), nous prouvent abondamment ce fait. Il convient aussi de remarquer que l’islam s’est imposé partout par la violence, ce qui, n’en déplaise aux libres penseurs et aux sociétés discrètes, n’a pas été le propre du christianisme primitif qui se développa pendant trois siècles au prix du sang de nombreux martyrs. Je ne disconviens pas, certes, qu’une dérive sociologique du christianisme, a fait qu’il a souvent cherché à s’imposer par la force. Mais de nombreux témoignages de saints, de missionnaires ou de confesseurs montrent à l’envi qu’au sein de l’Eglise, des voix fermes et remplies de charité se sont élevées contre ces dérives : François d’Assise, Bartolomé de Las Cases, Ricci pour n’en citer que trois. Mais ils sont des dizaines…
Pour satisfaire aux demandes de Dominique, je ferai quelques notes brèves concrètes qui, je l’espère, lui paraîtront un peu moins absconses que mes billets. J’ajoute que les liens sont des compléments concrets qu’il convient de lire attentivement.
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4. LIENS UTILES.
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Pourquoi il faut un père aux garçons.


Et toujours à propos de l’Europe...


... et des États-Unis auxquels l’Europe bêlante emboîte le pas.


Eux, ce sont pas des imbéciles, mais des crétins conscients et des provoateurs volontaires !


L’ignoble a encore sévi via Oxfam !

Ne jamais faire confiance à une initiative ou une nouvelle qui dépend peu ou prou de monsieur SOROS.


Une renaissance inattendue et merveilleuse pour les amoureux de l’Asie centrale.


Voilà qui est révoltant.


Je dis très clairement que les victimes palestiniennes méritent autant de compassion que les victimes des terroristes. Il n’y a pas de bons morts et de mauvais morts. N’importe quelle conscience droite (et je m’efforce d’en être une) doit en convenir.

Et voilà pourquoi on le déteste.


En fait, cet homme a fait (à sa manière, sans doute un peu rude) le pari bénédictin.

Lisez ce témoignage.
(Il convient cependant de rester prudent, car je n’ai pas pu vérifier la légitimité de la source).


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