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Au lieu d’un château
fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée
dans le ciel !
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1. MÉFIANCE !
MÉFIANCE NOUS DIT DREHER.
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"Certaines personnes soutiennent
que la technologie n’est que l’application de la science et que sa portée
morale dépend de l’usage que l’on en fait. Ce point de vue est naïf.
« Avant d’être un instrument, la technologie est d’abord une façon de voir
le monde, qui porte en elle-même une conception particulière de l’être, de la
nature et de la vérité », déclarait le philosophe des sciences Michael
HANBY en 2015, lors d’un rassemblement catholique.
"Qu’a-t-il voulu dire par là ?
Pendant des millénaires, les hommes ont utilisé des outils pour modifier leur
environnement. Mais ce qui a donné naissance à la technologie comme vision
globale du monde a été, d’abord avec le nominalisme, puis avec l’émergence de
la modernité, l’idée selon laquelle la nature n’a pas de signification en
elle-même. Qu’elle n’est que de la matière. Ce que l’Homme technologique
appelle « vérité », c’est ce qui lui sert à étendre son empire sur la
nature et ce qui lui permet de façonner avec la matière des choses utiles ou
plaisantes, en droite ligne avec sa conception de l’existence. Regarder le
monde selon un point de vue technologique revient à le considérer comme un
matériau modifiable à volonté, dans les seules limites de l’imagination.
"Au contraire, pour la tradition
chrétienne, la liberté véritable de l’homme, telle que sa nature l’y
prédispose, réside dans une soumission pleine d’amour à Son Créateur. Tout ce
qui ne vient pas de Dieu est un esclavage. En 1993, Neil POSTMAN publiait Technopoly, un essai dans lequel il
expliquait que les croyances théologiques et métaphysiques des cultures
prémodernes déterminaient la façon dont elles utilisaient les outils. Ce n’est
que dans les temps modernes, avec la montée en puissance de la technologie, que
nos outils se sont retournés contre nous et qu’ils ont gagné le pouvoir de
rediriger nos conceptions métaphysiques et théologiques."
In
Rod
DREHER. (Ouvrage déjà cité ; page 318.)
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2. CONTREPOINT
DE GEORGES BERNANOS.
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"Le mot de civilisation est
un mot qui depuis des millénaires est toujours apparu comme un mot rassurant.
On imagine volontiers une civilisation comme un asile, un foyer.
Pourquoi ? Parce que les civilisations ont été jusqu’ici traditionnelles.
Elles étaient donc une œuvre commune. Celle-ci n’est pas une œuvre commune.
Oh ! sans doute, chaque civilisation a eu ses injustices. Mais l’injustice
elle-même y était comme faite de main d’homme, comme faite à la main, et ce que
des mains avaient fait, d’autres mains pouvaient le défaire. Au lieu que ce que
nous appelons la civilisation moderne est une civilisation technique.
L’injustice n’y est pas faite à la main, mais à la machine, en sorte que la
moindre des erreurs peut y avoir des conséquences incalculables. La technique
au service de l’injustice ou de la violence donne à ces dernières un caractère
de gravité particulière. L’injustice y risque d’être rapidement totale comme la
guerre elle-même. Si la technique a une morale, cette morale technique ne
pourrait nullement, elle non plus, ressembler à la morale traditionnelle, à la
morale faite à la main. Certes, par exemple, il y a une technique d’assistance
aux faibles, aux tarés, aux dégénérés de toute espèce. Mais du point de vue de
la technique générale leur suppression pure et simple coûterait moins cher. Ils
seront donc supprimés tôt ou tard par la technique."
Georges
BERNANOS.rie Essais N°274.) Édition
établie et préfacée par Pierre GILLE.
Gallimard,
Paris, 2017 (date du dépôt légal de cette édition.)
Page
30.
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3. COMMENTAIRES.
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J’ai
suivi, comme nombre d’entre vous, les événements qui ont marqué l’assassinat (car il faut bien appeler les choses par leur nom) du
petit Alfie EVANS. Lisez bien BERNANOS. Son ouvrage a été publié initialement
peu après la fin de la deuxième guerre mondiale. Lisez les dernières lignes de
ce texte. Elles sont prophétiques. Il paraît qu’Alfie ne méritait pas de vivre.
J’ai honte d’appartenir à une civilisation qui trouve normal de tuer des petits
enfants sans défense au motif qu’il n’y a rien à faire pour eux. Les juges et
les médecins qui ont tué Alfie devront rendre des comptes et si ce n’est devant
les hommes, dont la plupart en Occident ont perdu et l’empathie et l’amour d’agapè,
ce sera devant le Créateur.
Oui,
le développement du prétendu progrès a conduit à ce que les machines
conditionnent nos conceptions métaphysiques. Oui les médecins et les juges ont
considéré le petit Alfie comme un matériau à peine digne d’être qualifié d’humain.
Je
dois dire que j’ai le cœur qui saigne, et que je partage la douleur des parents
et des proches de ce petit bonhomme à qui, alors qu’il respirait encore avec
une saturation en oxygène de 95 % un cocktail de quatre médicaments qui a fait
baisser à 15 % cette saturation et l’a asphyxié. Voilà où nous mènent les
progrès des machines et de la technique : à perfectionner les méthodes de
mort.
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4. LIENS
UTILES.
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Alfie
n’est pas mort de sa mort naturelle.
Pensée
du général SCHMITT pour les parents d’Angélique
Tout
le monde s’en fout, la presse bien-pensante en tête !
Ce n’était qu’un
curé après tout, pas un immigré, pas un clandestin, pas un cheminot !
De
l’Olympe où il trône souverain, Jupiter entendra-t-il la voix du peuple.
Victoire
au Seigneur de la vie.
Nous
n’avons pas à rougir de nos racines, et surtout pas devant les journaleux du
Monde ou du Nouvel Obs ou de Libération.
Nous
préservons un héritage antique et nous le ferons fructifier, n’en déplaise à
ces pisse-vinaigre !
Si
les membres de La Manif Pour Tous ont participé majoritairement aux
États-Généraux de la Bioéthique, c’est par ce qu’une majorité de citoyen ou
bien se désintéresse du problème, ou bien n’a pas d’avis.
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Le
libéralisme est une erreur anthropologique.
(Petit
aperçu d’un titre de Libération.
Personnellement, je ne vois pas en quoi combattre la GPA et la PMA est
nécessairement « réactionnaire ». Si c'est le cas, j'en suis un des représentants les plus emblématiques !
Quand
on a dit ce mot on a tout dit. Il faut encore en justifier l’usage.
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