samedi 9 février 2019

Samedi 09 février 2019. Petit voyage dans l'ordre symbolique post-moderne ou comment disqualifier les pensées dissidentes !


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Nous savons tous comment les soixante-huitards, aujourd’hui sur le déclin, ont imposé leurs vues à l’ensemble de la société française, en utilisant leur pouvoir médiatique acquis par la force. Avec leur politiquement correct, leur novlangue et l’identification comme "phobies" des points de vue qui leur sont opposés, ils ont empêché le développement d’un véritable esprit critique, et surtout de la démocratie. Nous en payons le prix aujourd’hui avec la crise des Gilets jaunes. Voici comment André PERRIN décrit les divers modes de disqualification utilisés par ces pantins de la pensée, pour empêcher que ne se développe cette vie politique qui fut, pendant un moment, une des caractéristiques de la démocratie française.
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"La stratégie la plus courante et la plus communément utilisée pour rendre impossible un vrai débat reste […] la triple disqualification de l’opposant par les motivations honteuses qu’on lui attribue, les complicités douteuses qu’on lui découvre et les conséquences désastreuses que son discours est supposé produire. Dans tous les cas on refuse d’admettre que ce discours puisse être déterminé par les raisons qu’il avance et on affirme qu’il ne peut être que l’expression de phobies, les principales étant l’homophobie, l’islamophobie, qui déguise le racisme, et la xénophobie, qui s’y réduit."
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André PERRIN (voir plus bas la référence de ce passage).
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On a donc déclaré homophobes les adversaires du mariage homosexuel, alors même que la sinistre et infernale madame TAUBIRA affirmait sans faiblir qu’ils « s’agissait d'une réforme de société et on peut même dire une réforme de civilisation ». C'est à dire, me permettrai-je d'ajouter, d'une atteinte à l'ordre symbolique qui régit les sociétés humaines depuis des millénaires.
Je suis résolument un adversaire de cette mesure qui défie le bon sens et les lois de la nature, et je vous affirme le plus clairement et le plus fermement du monde que je ne cesserai de lutter, tant que je respirerai, contre cette insulte faite à l’institution du mariage. Je ne suis pas homophobe, que non. Et bien des gens pourraient témoigner que je dis vrai sur ce point. Une jeune qui me traitait d’homophobe en raison de mon opposition au mariage homosexuel, avançait que l’homosexualité existe chez les animaux (environ 250 espèces en effet), et que c’était donc parfaitement naturel. Mais l’inceste existe aussi dans le monde animal, et je doute fort que cette jeune fille le trouverait acceptable pour le genre humain. De même, voit-on des femelles dévorer certains de leurs petits qui viennent de naître, sans que l’on puisse discerner les raisons de leurs choix. Faudrait-il transposer ce phénomène dans le monde humain ? Il est vrai que les pater familias romains avaient le droit de vie et de mort sur leurs enfants ; mais jamais ce droit n’était accordé aux femmes, et par ailleurs, grâce à l’expansion du christianisme, cette barbare coutume a disparu.

Voyez-vous, cette mesure et bien d’autres s’inscrivent dans une double tentative (a) celle d’abolir les barrières entre l’animalité et l’humanité d’une part, et (b) celle de donner à l’orgueil humain le pouvoir de décider, d’autoconstruire la société et la personne, au gré des fantasmes et des désirs des individus, de l’autre. Une telle tentative aboutit à rendre impossible une vie sociale harmonieuse puisque chaque individu a le droit de se construire comme il l’entend, en ignorant allègrement les déterminations sociales, religieuses, ethniques, biologiques, familiales, linguistiques auxquelles le sinistre Vincent PEILLON voulait arracher les enfants. Il n’y a rien à critiquer dans le fait que des personnes du même sexe vivent ensemble, et font souvent preuve d’un véritable amour mutuel. De là à dire qu’ils peuvent construire une famille par le biais du mariage (qui, en effet, la définit juridiquement), il y a un pas qui enjambe un abîme dont on ne perçoit pas encore la profondeur et dans lequel l’humanité pourrait bien choir.

Nous reviendrons sur ces trois points identifié par André PERRIN dans ses Scènes de la vie intellectuelle en France (L’Artilleur, Paris, 2016 ; page 45).

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