L'un de mes lecteurs, se méprenant sur le sens de mes remarques, prétend que je pourrais être un très bon porte-parole de la démagogie socialiste quand je dis "Monsieur ou madame Untels, etc...monsieur ou madame DUPONT, moins bien lotis" dans le billet intitulé "Vulnérablité (bis)". En vérité j'ai dû mal m'exprimer. En utilisant deux mots qui ne sont pas de moi, mais de Paul RICOEUR, "mêmeté" et "ipséité", j'aurais noyé le poisson de l'indigne convoitise dans l'eau touble des marais de la gôôôôche, et passé sous silence l'impératif du dixième commandement "Tu ne convoiteras pas le bien d'autrui". L'accusation, même courtoise, est grave.
Je voulais dire, et je le maintiens, que toute décision politique s'inspire des exigences de mêmeté (traité tous les citoyens sur un pied identique, en raison même de leur commune participation à la vie du pays), et d'ipséité (tenir compte des particularités de son métier, de sa situation de famille, de son statut social, de sa santé, etc.). La mêmeté justifie le terme moyen de notre devise nationale : égalité ; et l'ipséité, le premier : liberté.
Je dirai même que tout le débat politique se résume à prendre des décisions qui concilie les deux qualités de tout être humain. Veut-on interdire le foulard à l'école ? Ce n'est pas la laïcité - quoiqu'on prétende - qui promeut cette interdiction, c'est le principe de la mêmeté qui doit être vécue dans l'espace public (l'espace hors de la maison). On prend des mesures spécifiques pour les handicapés ? C'est le principe d'ipséité qui est à l'oeuvre dans ce même espace. La Révolution ne voyait que le premier principe ; le monde contemporain, que le second.
Je dis et redis que le disciple a transcendé cette division. Jésus a montré par ses actes et ses paroles que tout être humain est un fils de son Père, et en même temps, il a regardé d'un infini regard d'amour et de compassion aussi bien le centurion romain, que la cananéenne, que les lépreux, considérés dans leur situation particulière.
Comment aurais-je pu vouloir dire autre chose ? Moi qui, depuis l'ouverture de ce Blog, et à intervalles réguliers et rapprochés, ne cesse de me réclamer de René GIRARD, lequel justement a montré comment le désir mimétique est cause de toute violence. Mais René GIRARD n'a pas dit qu'il fallait mépriser les pauvres et les laisser crever de maladie, de faim, ou de guerres injustes.
10 commentaires:
Mon Dieu, je vais essayer de rester dans le principe de réalité!
Cher Olibrius, je ne cesse d'y être. Ce n'est pas parce que j'utilise des mots abstraits que ne suis pas dans le concret. J'espère que vous avez lu ma longue réponse à vos précédentes remarques.
Bien amicalement.
Merci à Olibrius pour l'explication de « Boudiou ». Je crois donc comprendre que le "ils" renvoie aux membres de la fédération en question - ou bien ?
Un petit souhait : vu les aller retour qui ont pour fond de l'incompréhension ou de la méprise
( ça va devenir un serpent de mer si cela continue) ne faudrait-il pas être plus soucieux de choses simples ?: par exemple d'une bonne ponctuation, la précision des personnes concernées par les pronoms utilisés - et des phrases parfois plus claires.
> Sinon chacun va régulièrement nager dans une mare d'interprétations possibles de ce qui est écrit et celle qui est tirée du lot ne correspond pas forcément à l'intention de l'auteur.
J'avoue que, de temps en temps, je préfèrerais nager dans ma piscine communale: l'eau y est si transparente...
A Philippe Poindron:
En ce jour de grande peine pour, je crois, tous les Alsaciens, quelles que soient leurs appartenances diverses,et certainement pour tous ceux qui l'ont connu, acceptez-vous de parler de l’homme que fut Adrien Zeller ?
Un éloge funèbre qui n’aura d’autre prétention que de partager aux lecteurs du blog un peu de la force de ce Président de Région.
il n'est point besoin d'être alsacien pour connaître Adrien Zeller, qui fut (est) un grand humaniste
Je ne suis pas alsacien mais habite en Alsace (!!!!!)et je connais fort bien ses deux frères.
C'est une perte car cet homme fut, je crois, un vrai homme politique, un homme honnête et simple et qui ne s'embarrassait pas trop (enfin pas de trop) des couleurs politiques pour faire avancer ses dossiers.
Cet Homme (avec un Grand H) est déjà regretté, il le mérite.
Pour P.P;: j'ai lu vos explications oui je les ai lues.
Oui, chers lecteurs, je vais faire un billet sur Adrien ZELLER. Je le connaissais fort bien, ainsi que son frère Etienne avec qui je suis en très grande amitié. C'était un homme d'une rare intégrité, et d'une grande ouverture d'esprit.
celui qui était prof à couffignal ?
Non, Etienne enseignait à l'IUT ; il y était Maître de Conférence en génie civil. Je pense que vous faites allusion à Léonard que je ne connais pas.
Non je parlais bien d'Etienne mais je me trompais par rapport à l'établissement où il enseignait. Je connais bien Léonard aussi.
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