mercredi 30 septembre 2009

Tant que je respirerai...

Il ne vous a pas échappé que je trouvais quelques fondements rationnels à la mixité sociale. Mais quand les éléphants, éléphanteaux, éléphanticules, et éléphantilles nous abreuve de ce concept, ils réinventent tout simplement l'eau chaude. Je risque d'être aujourd'hui un peu long, mais ça vaut le coup. Je voudrais commencer par citer l'excellent Jacques HEERS qui nous dit ceci :
"L'application, et même l'acharnement, à découper les sociétés du passé en tranches horizontales, la plupart de pure invention, pour les opposer les unes aux autres, fit que l'on a volontairement ignoré les solidarités verticales, LES SEULES POURTANT QUE LE CHERCHEUR RENCONTRE DANS LES TEXTES (les majuscules sont de votre serviteur). Les maîtres de l'histoire encombrée du marxisme, leurs disciples et leurs continuateurs, ne pouvaient imaginer que des hommes et des femmes de conditions, de métiers et de fortune différents aient pu se rencontrer, se rassembler et s'unir." Et l'auteur de nous citer l'existence en Italie, en Espagne, dans l'ancien Empire germanique et même dans certaines régions de France, de clans familiaux "regroupant, dit-il, des personnes de toutes sortes sortes, des riches patriciens aux humbles artisans, parfois même jusqu'aux esclaves affranchis." Et d'énumérer les consorterie de Toscane, les alberghi de Gênes (les SPINOLA par exemple) qui pouvaient compter jusqu'à 300 mâles, les Geschlecht d'Allemagne. On sait que sous l'Ancien Régime, la plupart des solidarités sociales étaient des blocs d'immeubles, "rassemblant en un étroit voisinage, parfois en un seul palais, d'un étage à l'autre, des hommes et des familles de divers degrés dans l'échelle des fortunes et des notoriétés. Patrons et protégés cela nous choque, mais cela était ordinaire."
J'avais été frappé de voir que dans la cité des papes, en Avignon, les beaux immeubles de pierre blanche présentent des fenêtres très ornées et très grandes au premier étage, un peu moins ornées et un peu plus petites au second, et de moins en moins grandes et ornées au fur et à mesure que l'on monte dans les étages. J'en ai l'explication dans ce texte. Comme ces bâtiments n'ont qu'une grande porte, je suppose que leurs habitants ne pouvaient pas faire autrement que de se croiser dans l'entrée quand ils rentraient ou sortaient.
Poursuivons notre enquête et voyons comment, à Paris, par exemple, les quartiers se sont individualisés en quartiers dits "populaires" et en quartiers dits "bourgeois". Philippe ARIES, que j'ai eu l'honneur de rencontrer chez mes parents lorsque j'étais jeune homme, note que cette séparation date pour l'essentiel de la Révolution. Sous l'Ancien Régime, riches et pauvres vivaient dans les mêmes immeubles, les aristocrates au premier étage, dit étage noble, les bourgeois au second, et les ouvriers aux étages supérieurs. Jean DUMONT dans son remarquable ouvrage "La Révolution française ou les prodiges du sacrilège", commente ces travaux et note : "Les distances sociales que faisent apparaître les différences de vêtements, le port ou non de l'épée, les marques de respect, les titres, étaient d'autant plus nettes, qu'elles compensaient sans l'annuler, la familiarité de l'habitat commun". Et c'est "par honte implicite de l'argent trop vite ou trop mal gagné, [que le] nouveau riche républicain fuira le contact de l'ouvrier. Il fera ses nouveaux quartiers pour lui seul et ses pareils : à Paris, les quartiers de la rive droite de la Seine, s'avançant en direction de l'Ouest, de la Chaussée d'Antin au Roule".
En somme, avec ce "concept" fumeux de mixité sociale, qui présuppose la division de la société en classes, les éléphants, etc. réinventent une roue que leur idéologie s'est acharnée à détruire. Ont-ils l'intelligence assez fine pour comprendre la différence en un ordre et une classe sociale, initialement pure invention, aujourd'hui hélas, réalité - au moins dans les têtes ? Un ordre correspond à un état de vie (on dit du reste le Tiers Etat), c'est à dire à une fonction sociale. Dans les sociétés aryennes, il y en avait trois les prêtres, les guerriers, et tous les autres.
La conclusion va à mon cher Gustave THIBON. "Il est historiquement acquis, dit-il dans ses "Diagnostics", que les crises révolutionnaires (lesquelles devraient, en soi, provoquer dans la Cité une réaction salutaire, point de départ d'une nouvelle harmonie) finissent généralement très mal et cèdent la place en mourant à un régime plus impur que le régime qu'elles ont tué. Péguy parlaient déjà des 'révolutions plus mortes que des trônes' ".
Tant que je respirerai, je ne cesserai de lutter contre le mensonge d'état qu'est la dissimulation voulue, planifiée et honteuse de l'histoire sanglante de la Révolution Française. Ce n'est pas être conservateur ou réactionnaire. C'est être un amoureux des faits et de la vérité.

10 commentaires:

NORMAN a dit…

Cher Monsieur Philippe Poindron,
oui que la VERITE rien que le vérité pour que vive notre liberté.

olibrius a dit…

allons enfants de la patrie , le jour de gloire...

NORMAN a dit…

Cher Olibrius, comme ancien élu de la nation républicaine vous pouvez vous aussi encourager la vérité et la liberté. Un exemple de vérité: Ce matin 8 heure la radio R.C.F nous informe 34 bus sur 60 brûlés à Lyon; 9 heure sur FRANCE INFO: Une vingtaine sans autre précision. Voici un exemple de désinformation de la part de France info, à 9 h ce matin il était impossible que cette radio aux mains de la gôôôche ne connaîssait pas le nombre exact. Il était improductif pour ces soit-disant journalistes de montrer combien leurs amis étaient idiots. A 350.000 euros le bus, 34 bus ce n'est pas le même prix ! Merci à R.C.F pour la Vérité de l'information. Et maintenant pour une autre marseillaise de votre part, j'en appelle à P.P. pour d'autres bonnes vérités.

NORMAN a dit…

POUR INFORMATION: Mohamed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), organisme crée par Monsieur Sarkozy, vient de demander l’extension du droit concordataire à l’islam en Alsace et Moselle.

Ce n’est pas la première fois que les dispositions concordataires en vigueur en Alsace-Moselle sont la cible d’attaques frontales ou obliques. C’est Catherine Trautmann, alors maire socialiste de Strasbourg, qui la première avait fait la proposition d’étendre à l’islam le statut conféré aux religions reconnues dans cette région.

Philippe POINDRON a dit…

Cher Olibrius, votre réaction m'étonne. Je crains fort que, formaté par l'école de Jules FERRY, vous ne passiez pas profits et pertes les abominations des révolutionnaires. En outre, je vous fais le reproche amical de moquer ma conclusion, mais je note que vous n'avez rien à opposer aux faits que j'expose. Je continuerai donc à dénoncer le mensonge d'état. Tants pis si l'on se paye ma figure. Quant à la Marseillaise dont vous évoquez les affreuses paroles, mais dont je suis solidaire par ma naissance de Français, je ne vois pas vraiment ce que vous voulez dire...
Bien amicalement.

olibrius a dit…

réponse à norman et PP

L'école de jules Ferry, connais pas -ou peu- je fus "détruit" par les "cons" frères des Ecoles chrétiennes.
Pour quoi je réagis comme cela? Loin de moi l'idée de contester ce que vous avancez mais il n'y a pas que l'état qui agit comme cela; regardez un peu l'histoire de l'église.

Mais c'est surtout parce que je souffre de ce qui m'apparait comme un abolutisme dans vos affirmations. Arrétez de taper sur la goooche, comme je dirais à d'autres d'arréter de taper sur la droooooite!
Chacun a le "droit" de dire ce qu'il pense même s'il ségit de ce que nous epnsons être un mensopnge.

Les affirmations aussi absolues sont irrecevables par beaucoup de personnes. C'est comme si vous passiez sans hésiter du rien au tout. Si nous nous référons à Jésus, il a esayé de nous faire comprendre qu'entre le rien et le tout il y a un espace où s'inscrivent le temps et la liberté.

NORMAN a dit…

Cher Olibrius, Depuis de nombreuses années beaucoup d'écoles privées mais pas la totalité, sont sous influence de l'école de Jules Ferry, c'est un fait! Une partie non négligeable des parents est méfiante, nous voyons se développer "l'école à la maison". En deux mots: manque de confiance envers l'école primaire et secondaire. Question: l'école laïque ne vous aurait-elle pas détruit?
Je connais une personne, enfant de la DASS, bâtard "détruit" selon votre critère par "les hussards noirs de la république", la fraternité connaissaient pas! De la vérité et de la liberté, je ne suis pas le seul à en vouloir, Hélène Carrère d'Encausse, secetaire perpétuel de l'Académie Française, en visite en Russie, interrogée sur la liberté a dit " La télévision française est tellement politiquement correcte que cela en est un cauchemar. Nous avons des lois qui auraient pu être imaginées par Staline. Vous allez en prison si vous dites qu'il y a cinq Juifs ou dix Noirs à la télévision. Les gens ne peuvent pas exprimer leur opinion sur les groupes ethniques, sur la Seconde Guerre mondiale et sur beaucoup d'autres choses. On vous juge tout de suite pour "infraction". La liberté serait pour moi d'entendre un professeur dire à ses élèves le texte de PP: ALLEZ LEURS DIRES. comme cela est interdit, alors permettez moi aussi de taper sur les commissaires politiques de la gôôôche pour ce manque de liberté et de vérité. Amicalement tout de même...
PS: je ne suis pas catholique. Je veux être simplement objectif. et pas un "idiot utile".

olibrius a dit…

bien entendu "amicalement". J'aime que l'on s'exprime surtout quand, quelques fois , cela m'énerve.
J'ai peur que PP n'oublies de nous ramener quelques bonnes bouteilles.
Il a du certainement vendanger du "grand clu classé"

NORMAN a dit…

Notre cher P.P aura t'il résister au vin de messe? bio bien sur!

Philippe POINDRON a dit…

Chers lecteurs, si je tape sur l'histoire officielle, ce n'est pas parce qu'elle est de gauche, c'est parce qu'elle est admise comme l'histoire exacte d'un drame dont nous ne voulons pas parler. Tous les élus, de droite, de gauche, ou du milieu, participent à cette conspiration. Il m'apparaît largement hypocrite de pleurer sur les massacres de la commune de PARIS, commis par les VERSAILLAIS de monsieur THIERS, de déposer des gerbes au mur des fédérés, et de n'avoir pas même une pensée pour ces pauvres gens de Vendée qui n'avaient rien fait d'autre que de refuser la conscription. Tous les morts, toutes les victimes, je les pleure, je les déplore, les communards, comme les vendéens ; ils ont été mes compatriotes. Et pour moi, il n'y a pas de bons et de mauvais morts. Il y a des victimes innocentes qui ont droit à notre souvenir et à notre respect.
Je voudrais dire aussi à Olibrius que je déplore tout le mal qu'une éducation dite " chrétienne" a pu lui faire. Sa révolte est l'indice que quelque chose du message de Jésus est passé : "ne craignez pas ceux qui tuent les corps, mais après cela ne peuvent rien contre l'âme". Je voudrais lui dire que ma position personnelle est très nuancée, je voudrais symétriquement lui dire que le féminisme, le gauchisme, le libertarisme, le relativisme moral ont failli me détruire plus profondément encore. Que l'exaltation d'une pseudo-liberté,que la déification du nombril, et l'irresponsabilité galopante ont ruiné des familles par milliers et centaines de milliers, poussé à la dépression d'innombrables êtres humains, quand elles ne les ont pas conduit a suicide. Les confidences que je recueille de mes accueillis de Tibériade qui me sont chers comme de véritables frères sont là pour me conforter dans cette certitude.
Amicalement.