vendredi 18 mars 2011

Déjà au XVIIIe siècle

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Déjà, au XVIIe et XVIIIe siècles, des voyageurs européens, et des missionnaires, racontent les tremblements qui ravageaient le JAPON. Dans son Histoire de l'établissement, des progrès et de la décadence du christianisme au Japon, paru en 1829, à PARIS, le père de CHARLEVOIE décrit ainsi le tremblement de terre qui ravagea OSAKA (Tome II, Livre VII, pages 81 à 83, passim), en une période que je n'ai pu retrouver dans ce livre, que je possède, mais qui doit se situer au XVIIe siècle car on y mentionne la présence du père VALEGNAN(O) :
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"Le trentième d'août sur les huit heures du soir, il y eut à OZAKA (sic) un tremblement de terre qui causa de furieux ravages ; il recommença le quatrième de septembre et redoubla d'une si étrange manière, qu'encore qu'il n'eût duré que demi-heure (sic), on ne voyait dans toute la ville que ruine de temples, de maisons et de palais, et que plus de six cents personnes furent écrasées.
[...]
Le lendemain, à onze heures de nuit, le ciel étant fort serein, il survint un troisième tremblement, dont les deux premiers n'avaient été que comme de légers préludes. [...] A SACAI et à FACATA, la mer franchit les bornes, renversa et entraîna avec elle tout ce qu'elle rencontra : et ce qui fut remarqué avec étonnement, aucun chrétien ne souffrit la moindre perte parmi tant de désastres. Leurs maisons ayant été conservées au milieu de quantité d'autres, que l'agitation de la terre, ou la violence des eaux avaient renversées."
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Ce texte présente un double intérêt : il décrit assez bien la survenue des répliques et celle d'un raz-de-marée, et il signale - je ne sais sur les fondements de quels documents ou témoignages - que les maisons des chrétiens avaient été épargnées. Il y avait alors beaucoup de chrétiens au Japon. Ils furent pourchassés, martyrisés, tués, contraints à l'exil pour certains, et la chrétienté japonaise fut réduite à quelques disciples fervents et courageux.
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Pensons à ce malheureux pays et voyons comment il nous est possible très concrètement d'aider des japonais (et non pas "les", formule creuse et dépourvue de sens) à surmonter cette catastrophe. Ce peut être en paraînant un orphelin de là-bas, ou en soutenant un lycéen, un écolier, un collégien d'origine japonaise et qui vit en France. Le Japon est suffisamment développé pour n'avoir pas besoin d'aide matérielle, autre que très technique et hors de nos modestes moyens d'action. A cet égard, je trouve très belle l'intitiative des lycéens chrétiens de secondes, premières et terminales des Lycées La Fontaine et Claude Bernard : ils invitent ce soir à une veillée de recueillement et de prières, sans considérer leur religion, tous leurs camarades d'origine japonaise. Certes, c'est peu, mais c'est à la mesure de ce qu'ils peuvent faire.
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