PREMIER PROPOS.
L'obédience maçonnique du Grand Orient de France a fait paraître récemment un communiqué dont voici un extrait :
-[Le Grand Orient de France] "ne peut accepter que soit remis en cause deux principes fondamentaux de la République : le 'droit du sol' et le refus de toute distinction entre 'Français dits de souche' et ceux ayant acquis récemment la nationalité française, qui le seraient un peu moins."
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Questions.
(a) Quel rapport y a-t-il entre le droit du sol et la moindre qualité supposée de Français pour ceux de nos compatriotes qui auraient récemment choisi la France comme nouvelle patrie ? Est-il intellectuellement honnête de lier les deux notions ? Dans un cas la nationalité est imposée, quelquefois contre le gré de la personne ; dans l'autre elle est choisie. Il me semble qu'il y a là une différence notable.
(b) Et puisque nous sommes en République (heureusement) et dans un pays démocratique (heureusement encore), pourquoi ne pas demander leur avis aux Français sur ce chapitre ?
(c) De quel magistère le Grand Orient se réclame-t-il pour affirmer aussi péremptoirement qu'il est impensable de toucher au droit du sol ? [C'est une question, pas une insinuation, ni une ironie.] A quels principes moraux fait-il référence ?
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SECOND PROPOS.
"Une patrie, ce sont des champs, des murs, des tours et des maisons ; ce sont des autels et des tombeaux ; ce sont des hommes vivants, père, mère et frères, des enfants qui jouent aux jardins, des paysans qui font du blé, des jardiniers qui font des roses, des marchands, des artisans, des ouvriers, des soldats. Il n'y a rien au monde de plus concret." [Charles MAURRAS.]
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Questions.
(a) Quelle différence y a-t-il entre les deux citations ?
(b) En se rappelant que "l'idéologie ne se soucie pas de l'homme concret", laquelle des deux relève le plus de l'idéologie ?
(c) Est-il vraiment indispensable d'être 'Français de souche' pour comprendre ainsi la Patrie ? Il me semble que Charles AZNAVOUR ou Jean RENO (que j'ai entendus l'un et l'autre à la télévision proclamer l'amour qu'ils ont pour leur Patrie d'adoption, et LE CHOIX qu'ils en avaient fait) sont la preuve du contraire.
(d) N'est-ce pas sur ce point qu'il faut éduquer les jeunes Français, indépendamment de leurs origines présentées comme ethniques ?
(e) Cette éducation est-elle possible ? Si oui, à quel prix ?
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TROISIEME PROPOS.
Pour lutter contre le racisme, "il faut que les hommes puissent s'identifier à ce qu'ils sont. Ce qu'ils sont est à la fois objectif et subjectif : c'est ce qu'ils veulent être, il leur faut un projet ; c'est ce d'où ils viennent dans leur être et dans leur signification, c'est leur patrie et leur culture. La nation, c'est l'union de la patrie et de la culture. Pour lutter contre le racisme, qui n'en est aujourd'hui qu'au début de son expansion, il n'y a qu'un seul moyen : rendre au peuple sa nation, et lui donner un projet.
Le projet en question ne peut donc pas être un projet contre la nation. Pas davantage la nation en question ne peut-elle être une république rationaliste intemporelle, qui est de droit universelle. La France, dans sa conception rationaliste, ne peut plus être aujourd'hui qu'un département de la république rationaliste universelle, c'est-à-dire qu'elle ne peut pas être une patrie. La France, dans cette même conception, ne peut pas adhérer à une autre culture qu'à celle du pseudo-progressisme, et du n'importe quoi, c'est-à-dire qu'elle ne peut pas être une culture. C'est dire que la France ne peut pas être une nation. C'est-à-dire qu'aucune nation ne peut avoir d'autre identité qu'une expression géographique et un numéro d'ordre sur la sphère de l'homogène. Tel est le totalitarisme qui nous enfonce dans le racisme EN VIOLANT sauvagement le besoin des hommes à l'identité et à l'intimité du sens. C'est pourquoi, si on veut s'enfoncer dans la violence, il suffit de continuer à déculturer les citoyens par l'économisme et l'anticulture du n'importe quoi." [Henri HUDE. Ethique et politique.]
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Questions.
(a) Au plus profond de nous-même, ne sentons-nous pas que les paroles d'Henri HUDE sont justes, humaines, profondément humaines, qu'elles n'excluent pas ?
(b) Est-il possible de penser une République vivante qui ne soit pas rationaliste, et ne vise point à l'universalité, prétention arrogante que nous reprochent tous ceux de nos amis étrangers qui nous connaissent, nous aiment mais restent lucides sur nos défauts ?
(c) Est-il raisonnable de continuer à faire fonctionner l'Europe comme elle le fait à l'heure actuelle ? Loin des peuples qui la composent, loin des préoccupations des hommes concrets, purement axée sur l'économie et la technique ?
(d) Savons-nous aujourd'hui qui nous sommes ?
(e) Finalement, n'est-il pas dommage que le débat sur l'identité nationale ait avorté, avec la bienveillante complicité de ceux qui croient plus à une république rationaliste - effectivement universelle, DE DROIT, mais utopique - qu'à une république concrète, vivante, capable de laisser leur part de mystère, de désirs, de rêveries à ses concitoyens.
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Ce sont là des questions. On peut en poser d'autres. On peut préférer telle ou telle réponse parmi toutes celles qu'esquissent ces citations. Mais il serait bon d'en débattre sans préjugés, en écoutant les protagonistes avec bienveillance et en leur faisant crédit de leur bonne foi. Un dialogue apaisé, en quelque sorte...
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1 commentaire:
Monsieur Eric de Montgolfier ce courageux magistrat a dénoncé la collusion d’un magistrat ripoux de Nice avec les réseaux fraternels et la mafia tout court. Une partie non négligeable des adhérents (ou frères) sont là par opportunisme. Un très proche parent à qui je demandais des explications sur son adhésion, n’a dit trouver dans cette secte laïque et anti religieuse un intérêt pour faire du bisness. On retrouve ces frères invités réguliers des télévisions publiques, Régis Debray, Alexandre Adler, Serge July, Bernard-Henri Levy, Kouchner, Cambadelis, et Moscovici, l’homme qui prépare l’arrivée de son maitre Strauss-Kahn. Cependant la stratégie maçonnique attrape dans «ses toiles de jade» de ‘bons’ cathos dans le miel de l’éternel « humanisme » tant cité.
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