jeudi 31 mars 2011

S'asseoir sur le couvercle de la marmite ?

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Faut-il s'asseoir sur le couvercle de la marmite ? Mettre la poussière sous le tapis ? pour reprendre une expression du Président de la République pour lequel mon estime croit à la mesure des attaques ignobles et basses dont ils est l'objet, depuis les caricatures de Charlie Hebdo, aux titres venimeux de Libération ou de Marianne. J'y ajouterai aussi les attaques du Front National. La haine des médias est telle que je me demande quelle en est la raison profonde. Je crois avoir trouvé un début de réponse : le Président SARKOZY est un empirique et non point un idéologue. Il a devant lui des gens qui passent leur temps à mettre en doute sa bonne foi, son courage, ou son intelligence. Ils n'ont pas la moindre solution à nos problèmes, ces gens-là ; ils n'ont que des idées, et, par violence intellectuelle, ils entendent nous les imposer. Je ne marche pas dans cette combine.

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Revenons au débat sur la laïcité. D'un côté, on voit les adversaires les plus acharnés des religions en général, et du catholicisme en particulier, [de ces grandes âmes qui s'indignent que l'on puisse fêter la saint Nicolas dans les Écoles Maternelles publiques du Nord, font enlever d'un tribunal (en Lorraine, pour autant qu'il m'en souvienne) un crucifix qui y figurait depuis des décennies, ont réussi à faire supprimer la mention "saint" des éphémérides du Journal Télévisé des chaînes publiques, se moquent à longueur d'antenne des prises de position d'un Benoit XVI sur le préservatif (je me suis expliqué longuement dans un billet sur la pertinence scientifique de ce propos, et j'ai donné la référence des publications de l'OMS sur l'absence de protection totale du dit ainsi que l'avis du responsable du programme de recherche sur le SIDA à l'Université de HARVARD, et je rappelle que j'enseignais la virologie ce qui me donne un petit avantage sur tous ces critiqueurs), ou vilipendent son discours de RATISBONE (j'y reviendrai, car vraiment, ça vaut le coup ; l'ignorance de ces censeurs est abyssale)], s'opposer formellement à une discussion sur ce sujet. De l'autre, on voit les responsables des six "grandes" religions mettre en doute l'opportunité du débat (ils ne semblent pas en nier la pertinence, mais s'interrogent sur le moment choisi, si j'ai bien compris). En somme on voit les adversaires acharnés des religions, et les responsables suprêmes des religions tomber d'accord. Curieux accord.

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Les adversaires des religions craignent que le débat mettent en lumière leur collusion POLITIQUE avec les fidèles du culte musulman. A cet égard madame AUBRY n'a pas de leçon à donner. Son époux - c'est bien entendu tout à fait son droit - défend certains extrémistes musulmans devant les tribunaux du Nord - et l'on peut légitimement se demander s'il n'influence pas les opinions de sa moitié. En vérité, les socialistes ont besoin des voix de nos compatriotes musulmans pour prendre le pouvoir. Ils les flattent, sans les aider vraiment ni leur donner une juste place dans l'espace public. Et c'est bien monsieur SARKOZY qui a créé le Conseil Représentatif des Musulmans de France, ce n'est pas monsieur JOSPIN ni madame AUBRY. Comment peut-on en toute probité l'accuser de vouloir brimer l'islam (i minuscule) ?

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Les responsables religieux ergotent sur l'opportunité du débat. Cette opinion frileuse me semble justifiée par le furieux désir de ne pas remettre en cause, non pas l'équilibre, mais les quelques avantages acquis par les différentes religions depuis les lois de 1905. Les musulmans s'insurgent ? Mais que craignent-ils ? Ils ne sont pas persécutés que je sache. Il leur est demandé de ne pas importer dans leur nouvelle patrie, les valeurs de l'Islam (I majuscule), c'est-à-dire un amalgame entre la religion et la politique. J'avance donc l'hypothèse qu'ils veulent pouvoir continuer de prier dans les rues, illégalement, de recevoir de l'argent de l'étranger pour construire leurs mosquées, d'entretenir des imams extrémistes, arabophones, ne parlant pas français, venus de divers pays musulmans connus pour leur rigorisme et leur mélange des genres. Je suis désolé, mais personnellement je n'accepte pas.

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Les socialistes s'assoient sur le couvercle de la marmite : elle leur explosera au visage. Les responsables religieux mettent la poussière sous le tapis. La vérité ni la charité ne sortent grandies de leur initiative.

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