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Et d'abord la devise :
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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Je ne me lasserai jamais de lire et de relire le récit du voyage qu'entreprit Alexandra DAVID-NEEL depuis les confins du TIBET oriental jusqu'à LHASSA, en compagnie de son fils adoptif YONGDEN. Alexandra a un style simple, coloré, direct, visuel. Il nous suffit de fermer les yeux pour qu'avec elle, nous frissonnions en les traversant les sombres forêts peuplées de mystère qui couvrent les flancs des montagnes tibétaines, qu'avec elle nous gravissions les pentes enneigées qui conduisent aux très hauts cols ou que nous longions les rivières roulant des eaux furibondes au fond de gorges étroites. (Sans atteindre à la perfection d'un Nicolas BOUVIER, Alexandra occupe un rang plus qu'honorable dans la hiérarchie des écrivains voyageurs.)
Le voyage eut lieu en 1917.
Les choses ont bien changé aujourd'hui, puisque LHASSA est desservie par une ligne de chemin de fer qui part de GOLMUD et traverse à des altitudes insensées le désert d'herbe.
Dans son récit, Alexandra décrit un fragile et improbable pont qui, à CHOWA franchit le POLOUNG TSANGPO et elle remarque qu'il est décoré de "minuscules banderoles en papier" porteuses d'inscriptions, et d'affiches elles aussi inscrites.On peut y lire des formules poétiques, pieuses ou magiques. Et elle conclut sa description comme ceci (je garde l'orthographe originelle) :
"Les Thibétains tout comme les Chinois aiment à décorer les ponts, les routes et les sites remarquables de leur pays avec des inscriptions d'un caractère poétique, religieux ou philosophique.Certains voyageurs ont cru devoir tourner cette coutume en ridicule ; je les comprends mal. Quelques lignes de subtile poésie, comme les Chinois excellent à en écrire, une sage pensée, gravées sur un pittoresque, l'image d'un Bouddha en méditation, peinte dans une caverne ou même flottant au vent à un carrefour, un simple ruban de papier portant l'antique mantra sanscrit : Sarva mangalam (joie à tous), me semblent infiniment préférables aux réclames prônant des jambons et des liqueurs qui décorent les pays occidentaux."
In
Alexandra DAVID-NEEL [de SAINT-SAUVEUR, si l'on tient compte du nom de son mari qu'elle a planté allègrement, sans cesser du reste de lui écrire, souvent pour lui demander de l'argent.]
Voyage d'une parisienne à Lhassa.
[Nombreuses éditions dont la suivante : Press Pocket/Plon, N°2095, Paris, 1982. Page 273.]
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2. Commentaires.
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Alexandra est morte plus que centenaire à DIGNE. J'ai visité à plusieurs reprise sa demeure, sous la houlette de "Tortue", nom qu'elle avait donné à la fidèle amie qui la servit sur les dernières années de sa vie. A plus de 90 ans, Alexandra montait encore au lac d'ALLOS pour y passer la nuit, des nuits qui lui rappelaient sans doute celles qu'elle passa dans des cavernes, sous les arbres, ou encore sous la petite tente qu'elle transporta avec elle lors de son voyage avec son fils adoptif.
Elle n'a pas pu voir la désolation qui s'est abattue sur les abords de nos grandes villes, dans ces zones dites commerciales, où des panneaux publicitaires vantent aux badauds les mérites de ceci ou de cela. L'horreur absolue en matière de goût, d'urbanisme, d'atmosphère sereine ! Les "créatifs" qui ont pondu ces affreuses publicités n'ont qu'un but : pousser à la consommation, pour servir les intérêts de leurs commanditaires.
Eh bien je dois dire que je préférerais voir flotter, au sommet de grands mâts, des banderoles inscrites sur lesquelles je pourrais lire de belles pensées forgées par des philosophes de tous les pays. Il n'en manque pas. Au lieu de cela, une pin-up qui ne cache rien de ses formes vante les qualités d'un réfrigérateur, un athlète musclé désigne aux gringalets que nous sommes les appareils qui nous ferons de beaux biceps, sans parler des "réclames" pour des conserves qui nous proposent des cassoulets ou des choucroutes meilleures ou presque que celles de nos grands-mères.
Bien sûr, il n'est pas question de supprimer ces publicités. Mais sans exercer de censure, on pourrait au moins en limiter le nombre, sans faire intervenir la réglementation ou les lois (le remède serait pire que le mal. )C'est au bon goût des "créatif" qu'il faut faire appel, c'est au respect du public aussi. Est-ce trop demander ?
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3. Informations.
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Faute d'idées, des élus du PS diffament : le cas de VERSAILLES (via le Salon beige).
Dans le dernier bulletin municipal, les élus PS de Versailles accusaient deux conseillers municipaux d’avoir demandé au maire de la ville s’il contrôlait l’orientation sexuelle des animateurs que la municipalité embauche. Les deux conseillers municipaux mis en cause, membres du groupe Versailles Famille Avenir, ont réagi.
Ces propos n'ont pas été tenus, selon les enregistrements du conseil, car les conseils municipaux de Versailles sont enregistrés. La majorité municipale a donc fait réécouter la bande aux élus des deux camps ce mardi. Verdict : ces propos n’ont pas été tenus. Au cours du conseil municipal, Fabien Bouglé a demandé au maire ce qu’il comptait faire pour "éviter que le lobby LGBT n’infiltre les personnels", mais pas s’il comptait contrôler l’orientation sexuelle des animateurs.
Fabien Bouglé promet que s’il ne reçoit pas des excuses publiques de la part des élus socialistes, il compte saisir le procureur de la République et porter plainte pour diffamation. Isabelle This Saint Jean, la chef de file des élus PS, assure qu'elle était de bonne foi...
Quand il ment, un élu socialiste est toujours de bonne foi : "phobie administrative", par exemple ! Ou encore "c'est pas facile" ! Ou encore "je n'ai pas de compte à l'étranger" !
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