vendredi 21 novembre 2014

21 novembre 2014. Nouvelles de La Résistance. Contre les collectivités aveugles, la pensée !

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Si elle vivait encore, nul doute qu'elle aurait crié :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !

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1. La citation du jour.
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Il y a bien longtemps que je n'ai pas cité notre chère Simone WEIL. Je rattrape ce retard en extrayant de ses Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale, ce qui suit (dans l'édition Folio/Essais, N°316, Gallimard, Paris, 2004 (date du dépôt légal l'édition en ma possession), page 107-108

"Pas plus que l'homme n'est fait pour être le jouet d'une nature aveugle, il n'est fait pour être le jouet des collectivités qu'il forme avec ses semblables ; mais pour cesser d'être livré à la société aussi passivement qu'une goutte d'eau à la mer, il faudrait qu'il puisse et la connaître et agir sur elle. Dans tous les domaines, il est vrai, les forces collectives dépassent infiniment les forces individuelles ; ainsi l'on ne peut pas plus facilement concevoir un individu disposant même d'une portion de la vie collective qu'une ligne s'allongeant par l'addition d'un point. C'est là du moins l'apparence ; mais en réalité, il y a une exception et une seule, à savoir le domaine de la pensée. En ce qui concerne la pensée, le rapport est retourné ; là l'individu dépasse la collectivité autant que quelque chose dépasse rien, car la pensée ne se forme que dans un esprit se trouvant seul en face de lui-même. [...]. Dans la mesure où la pensée plane au-dessus de la mêlée sociale, elle peut juger mais non pas transformer. Toutes les forces sont matérielles ; l'expression de force spirituelle est essentiellement contradictoire ; la pensée ne peut être une force que dans la mesure où elle est matériellement indispensable. Pour exprimer la même idée sous un autre aspect, l'homme n'a rien d'essentiellement individuel, n'a rien qui lui soit propre, si ce n'est la faculté de penser ; et cette société dont il dépend étroitement à chaque instant de son existence dépend en retour quelque peu de lui dès le moment où elle a besoin qu'il pense. Car tout le reste peut être imposé du dehors par la force, y compris les mouvements du corps, mais rien au monde ne peut contraindre un homme à exercer sa puissance de penser, ni lui soustraire le contrôle de sa propre pensée. [...]."
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2. Commentaires.
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Il faudrait évidemment tout citer. Mais rien ne vous empêche de vous procurer ce livre, doux-amer au demeurant, car dépourvu d'illusions. Il n'empêche que ni monsieur HOLLANDE, ni madame TAUBIRA, ni madame VALLAUD-BELKACEM, ni monsieur JUPPE, ni monsieur SARKOZY ne peuvent m'ôter le contrôle de ma propre pensée.
Les trois premiers, parce qu'ils sont au pouvoir, essayent de manipuler les jeunes par les relais qu'ils flattent et entretiennent dans le monde enseignant. Il se trouve que nombre d'enseignants pensent, et commencent sérieusement à se poser des questions.
Les deux seconds n'ont pas l'once d'un commencement d'avant-projet de proposition de brouillon de pensée. Monsieur JUPPE pense au pouvoir ; monsieur SARKOZY réagit au feeling.
Un bon conseil, chers et rares lecteurs. Faites comme MONTAIGNE, en moins égoïste : "cogitez en votre poêle" et tâchez de mesurer à l'aune de votre expérience, de votre savoir, de vos lectures ce que signifient ces étranges nouveautés qu'on veut nous entonner de toute force. Nous ne sommes pas des oies que l'on gave avec le maïs de l'idéologie. Nous sommes des êtres de raisons, de relation et d'échange, libre, y compris de contester ce pouvoir légal mais illégitime.
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3. Informations diverses.
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On croit rêver (info du salon beige).

"Nicole Goueta, maire UMP de Colombes (Hauts-de-Seine) a appris le 19 novembre que des photos de quatre animateurs de la Ville mimant une exécution djihadiste prises au cours d’un séjour communal d’enfants en août dernier sur l’île de Groix (Morbihan), venaient d’être découvertes par leur hiérarchie. Pour l’élue, « nous sommes vraiment dans l’irresponsabilité la plus complète et dans un relativisme moral qui fait froid dans le dos ». Elle a immédiatement suspendu les quatre agents, dont un titulaire (le directeur adjoint du séjour) et trois vacataires qui travaillent actuellement un centre de loisirs de la Ville. Pour Nicole GOUETA « la seule existence de ces photos m’oblige à agir avec fermeté et à savoir dans quelle mesure des enfants de Colombes ont pu assister à de telles scènes ; pour le reste et vu le contexte international, il reviendra aux services de police et à la justice de savoir si ces agents sont perméables aux thèses de l’islamisme radical »."

Le nom de ces "animateurs" ne nous est pas révélé. Curieux non ?
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