lundi 4 janvier 2016

04 janvier 2015. Nouvelles de la Résistance. Ils n'ont rien compris à Michel Delpech

-
Il y a quelquefois des ignorances volontaires qui ressemblent non seulement à la lâcheté, mais aussi au mensonge !
-
1. La citation du jour.
-
CHESTERTON, avec un humour décapant analyse les positions âprement hostiles à l’Eglise catholique d’un certain George MOORE qui eut son heure de gloire comme romancier. (J’ai déjà donné à de multiple reprise la référence du livre Hérétiques ; l'extrait qui suit est tiré du chapitre 9 de cet ouvrage). Les commentaires vous montreront comment ce qui s’applique à MOORE en particulier s’applique au Monde en général (un Monde au sens où l’entend saint PAUL ; un Monde auquel les disciples n’appartiennent pas), lequel par conséquent ne peut comprendre Michel DELPECH.

"La vérité, c’est que la tradition du christianisme (qui demeure la seule morale cohérente de l’EUROPE) repose sur deux ou trois paradoxes ou mystères que l’on peut aisément réfuter dans la controverse et tout aussi aisément justifier dans la vie. L’un d’eux, par exemple, est le paradoxe de l’espérance ou de la foi : plus une situation est désespérée, plus l’homme doit être plein d’espoir. STEVENSON avait compris cela, et par conséquent M. MOORE ne peut comprendre STEVENSON. Un autre paradoxe est celui de la charité ou de l’esprit chevaleresque : plus une chose est faible, plus elle doit être respectée ; plus une chose est indéfendable, plus elle doit faire appel en nous à une certaine sorte de défense. THACKERAY l’avait compris, et par conséquent M. MOORE ne peut comprendre THACKERAY. Or l’un des mystères très pratiques et très efficaces de la tradition chrétienne, et l’un de ceux que l’Église catholique romaine, comme je l’ai dit, a eu l’excellente idée de distinguer, c’est le concept du péché d’orgueil. L’orgueil est une faiblesse du caractère : il assèche le rire, il assèche l’émerveillement, il assèche l’énergie et l’esprit chevaleresque. La tradition chrétienne comprend cela, et par conséquent M. MOORE ne comprend pas la tradition chrétienne."
-
2. Commentaires.
-
Qui, lorsqu’il était adolescent(e) ou jeune homme ou jeune fille n’a pas fredonné Chez Lorette, merveilleuse chanson de Michel DELPECH qui vient de rejoindre le Père à qui il appartient, comme il le dit dans sa dernière chanson ?

Oh, les médias ont bien parlé de ce chanteur à succès, de ses excès (il a, à un moment de sa vie, brûlé la chandelle par les deux bouts), de sa descente en enfer (drogue, dépression, rentrée dans l’ombre), de son deuxième mariage ; ils ont insisté sur la famille recomposée que Michel DELPECH avait reformé avec sa deuxième épouse. A ma connaissance, très peu ont parlé de sa conversion au Dieu de Jésus-Christ. Voici un extrait de sa dernière chanson, alors qu’il savait sa mort proche, puisqu’il était atteint d’un cancer de la langue incurable.

"Voici la fin de mon chemin sur Terre / Je suis à toi, accueille-moi, mon père / Voici mon âme, séchez vos larmes, mes frères / Je m'en vais là où brille la lumière..."

C’est que le chanteur a rencontré le paradoxe de la souffrance, du péché et de la rédemption ; plus une apparente déchéance est terrible, et plus celui qui a déchu est serré dans les bras miséricordieux du Père. Michel l’avait compris, et par conséquent, le monde et les médias ne peuvent le comprendre. Le monde a versé, les médias ont versé des larmes de crocodiles, après l’avoir confiné pendant un temps dans les ténèbres de l’anonymat médiatique ; il a, ils n’ont strictement rien compris au mystère de l’amour et à la mystique. Décidément, il est, ils sont passés à côté de l’homme et sans aucun doute d’un grand artiste.
-
3. Informations diverses.
-
Hormis les voeux de monsieur HOLLANDE, que je n'ai pas voulu écouter mais dont la presse souligne l'extrême platitude, il n'y a pas grand chose à signaler, si ce n'est l'invétération de l'aveuglement judiciaire à l'égard de celui que - sur ordre du gouvernement, ou du moins sous son affectueuse pression - la presse continue de nommer le "Forcené de Valence". On peut en France vouloir tuer des militaires en criant "Allah Akbar", détenir chez soi de la propagande fanatique djihadiste, vouloir être tué en martyr par des militaire, être musulman, Français d'origine tunisienne, on n'est pas terroriste, et l'acte n'est pas qualifié de terroriste, mais de "tentative d'homicide volontaire".
Allez faire comprendre au commun des mortels la logique de cette analyse. Parce que l'homme ne fait pas partie d'un réseau, qu'il n'est pas connu des services de police, il n'est pas terroriste ? Mais que faut-il faire alors pour qu'un acte de ce genre soit qualifier de terroriste ? Agir à plusieurs, tuer plus d'une personne, de préférence à la kalachnikov ?
Il faut bien comprendre ceci : tant que le Peuple aura le sentiment que la justice est manipulée, il refusera sa confiance aux manipulateurs... Bien entendu, je ne suis pas juriste, et il se pourrait que la non-saisine de la section antiterroriste soit justifiée en droit ; mais alors il faut qu'on explique pourquoi. En vérité, l'absence d'explication signe l'embarras des autorités, et avec ce type d'acte, il se peut que nous soyons placé devant la menace d'une multiplication incontrôlée des agressions. Alors il ne faudrait pas se plaindre et accepter ce qui semble inacceptable pour le commun des mortels.

Aucun commentaire: