Il y a des fois où l'ignorance nous empêche de devenir vrai,
comme en témoigne la citation du jour.
Mes amis, je vous demande de lire de bout en bout ce billet.
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1. La
citation du jour.
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A tous les
antifascistes de salon dont la langue est plus prompte à condamner que ne l’est
leur bras à défendre leur patrie.
"Vous vous
réclamez, certes, de la lutte pour la liberté. Mais je vous refuse absolument
ce droit. Vous êtes l'homme le plus intolérant que je connaisse. Cela ne me
gêne pas, car je n'ai pas à vous juger. Votre intolérance peut avoir sa
grandeur. Il reste qu'André Breton défenseur de la liberté est un paradoxe. Vous
êtes exclusivement défenseur de la liberté d'André Breton. Vous êtes l'homme
des excommunications, des exclusives, des orthodoxies absolues, des procès de
tendance, des jugements définitifs portés sur l'homme à l'occasion d'une phrase
de hasard, d'un pas, d'un geste. Si vous n'êtes pas l'homme des Bastilles,
c'est faute de pouvoir. Mais dans la mesure où votre faible pouvoir peut
s'exercer, vous êtes l'homme des camps de concentration spirituels. Votre
châtiment ne dispose comme arme que du manifeste, mais vous en usez contre
quiconque ne pense pas absolument comme vous. Il est exact que vous ayez pris
position. Vous avez pris position, résolument, pour André Breton. Ici encore
vos feuilles roses sont étonnantes. On croirait revivre les audiences de la
Très Sainte Inquisition. Vous êtes étonnamment à l'aise dans l'atroce tactique
des interrogatoires. Vous jouez avec une joie sourde de l'étonnant matériel
verbal des conseils de guerre. Souvenez-vous du malheureux de vos amis qui
laissa un jour tomber trois mots absolument quelconques sur Chiappe Quelle
séance solennelle vous avez ouverte à ce propos! Que vos greffiers ont bien
dressé leur compte rendu! Que vos policiers ont bien abruti ce malheureux Votre
assemblée de
tortionnaires, heureusement pour lui sans pouvoir réel, l'a décortiqué jusqu'à
la racine. La Très Sainte Inquisition ne connaissait pas la psychanalyse. Cette
ignorance la faisait plus timide que vous, plus respectueuse des énoncés d'un
homme. Cette arme-là ne chôme pas entre vos mains. Elle vous permet, si l'homme
répond « oui », de lui démontrer qu'il a dit « non ». Il est plus
admirable encore que vous ayez réinventé le sacrilège! L'homme a prononcé « ces
mots-là »! Ces mots-là « en soi » sont un crime. J'imagine qu'au xme siècle la
malheureuse qui, ayant trop bu, avait osé dire « Vive le Diable »
avait bien du mal à se justifier devant ses juges. Mais quiconque, dans
l'entourage d'André Breton, a pu faire une timide réserve sur le diable doit
renoncer à tout espoir. Cela est absolument cohérent avec l'anarchie. Chaque
individu représente un Dieu et un Juge. J'ai vécu un mois parmi eux en
reportage à Barcelone. Ils se fusillaient chaque jour entre eux au nom d'une
liberté qui n'était pour chacun que la liberté de soi-même. La liberté du voisin
niant la sienne, chacun était en droit d'assassiner son voisin, religieusement,
au nom même de la liberté."
In
Antoine de
SAINT-EXUPÉRY.
Lettre à André
BRETON.
Cahiers
Saint-Exupéry 3.
Gallimard,
Paris, 1989.
(On peut se
procurer la totalité de cette lettre sur Internet.)
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2. Commentaires.
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André BRETON, un
imbécile bernanosien des plus avérés et des plus typiques vient, en 1941, de
vouer SAINT-EXUPERY aux gémonies du fascisme, parce que PETAIN, sans consulter
l’aviateur ni solliciter son agrément, l’a nommé membre du Conseil de
Gouvernement. SAINT-EXUPERY dit expressément qu’il n’aurait jamais accepté s’il
avait été consulté et affirme avec force qu’il n’est pas un homme politique ;
il répond avec une vigueur pleine de noblesse à ce planqué new-yorkais d'André BRETON (resté
aux Amériques de 1941 au printemps 1946). Antoine de SAINT-EXUPERY, lui, est
également à NEW-YORK, dès après l’armistice et essaye de faire rentrer en
guerre les États-Unis. Puis en 1943, il part en TUNISIE où il est admis par
l’armée dans l’aviation. Mais sa santé est assez fragile. Le 31 juillet 1944 (j'ai de bonnes raisons de ne jamais oublier cette date),
il est abattu dans son avions, un P-38 Lightning aux larges des côtes de
Provence. Il était parti de CORSE. On a retrouvé les restes de son avion et sa
gourmette en mer Méditerranée.
Ces
renseignements, puisés à diverses sources, me paraissent utiles pour dénoncer
les censeurs bretonisants qui ne cessent d’insulter, de traîner dans la boue
médiatique, de déconsidérer, voire de chasser des antennes publiques, des
penseurs ou des philosophes qui n’ont pas l’heur de plaire aux Princes. On peut
au moins citer quelques noms : Eric ZEMMOUR, Michel ONFRAY, Alain
FINKIELKTAUT, Philippe de VILLIERS, et j’en oublie, sont les SAINT-EXUPERY des Audrey PULVAR, Laurent JOFFRIN et autres journalistes. Le cul bien calé dans leurs
fauteuils, ils désignent d’un doigt dégoûtés ceux des Français qui ont le
malheur de penser que le FN est la solution aux problèmes quotidiens qu’ils
rencontrent au contact de populations non intégrées, souvent, mais pas
obligatoirement, de confession musulmane, et qui ne cessent de les insulter.
[J’insiste ici qu’il s’agit d’une frange de cette population ; celle qui
ne fait pas de bruit, travaille et aime la France, n’est pas en cause ici. Je
l’ai dit souvent, et je le répète.]
Comble de déni de la réalité,
Monsieur CAZENEUVE, se permet d’affirmer à 1000 kilomètres, ou presque des
villes allemandes ou se sont produites les agressions sexuelles par des
migrants, qu’il n’y a pas eu de viols. Il sait mieux que les femmes agressées
ce qui s’est passé. Telle une madame IRMA de la police, il devine, il voit, il
sait, il affirme. Peut-être serait-il juste de lui demander s’il a rencontré
ces femmes. Il n’en a cure. Tous ceux qui accusent sont des fascistes, des
xénophobes en puissance ou en actes. Sur cette affaire, monsieur CAZENEUVE est
l’André BRETON des ministres de l’Intérieur (même si, je dois le dire, je l’ai
trouvé assez souvent bon et maître de lui dans ses interventions consécutives
aux divers attentats ; je préfère, figurez-vous, la nuance aux accusations
gratuites).
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3. Informations
diverses.
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Violences sexuelles en Allemagne :
malheureusement, ce n'est pas l'extrême droite ! (via le Salon beige.)
"Débat surréaliste sur Arte à propos des
violences sexuelles commises par des immigrés et réfugiés musulmans en
Allemagne (à partir de 19'). Belle illustration du déni de la réalité pratiquée
par cette caste journalistique horrifiée à l'idée de devoir révéler la
réalité. Le summum à 21'50'' :
"Le rêve ce serait que ce soit l’extrême-droite qui ait fait des violences
contre des femmes. Le rêve serait que ce soient des fachos. Et malheureusement ce n'est pas
ça!". "
Voici le lien de
cette émission d’Arte : https://youtu.be/05gI0B1IPWU
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D’Henri
HUDE, un extrait d’article publié sur le site des Nouvelles de France, relatif à la Chine.
"[...] L’Occident a pensé que le
passage au capitalisme à partir du président Deng s’accompagnerait d’une
évolution des mentalités dans le sens d’une occidentalisation et du
libéralisme. C’est relativement vrai pour ce qui est de l’occidentalisation du
mode de vie. C’est faux pour ce qui est du libéralisme. Ce qui émerge au
contraire de l’occidentalisation, c’est le nationalisme, qui est un trait
caractéristique et quasi unanime de la Chine contemporaine.
Ceci était prévisible, puisque
c’est ce qui s’est produit en Europe avec la modernisation dans les siècles
derniers. C’est aussi ce qui s’est passé au Japon entre les deux guerres
mondiales, où le nationalisme et le militarisme l’ont emporté sur le début de
démocratie libérale, notamment quand la crise mondiale a stoppé la croissance
japonaise. En Chine, les mentalités encore très terriennes et conservatrices
d’un peuple solidaire et traditionnel, malgré la rudesse de la révolution
communiste, ne vont pas se dissoudre dans l’individualisme libéral, sans passer
durant au moins une génération et probablement deux par l’étape du
nationalisme.
De plus, les peuples les plus libéraux sont aussi ceux
qui ont les institutions les plus aristocratiques. La Chine, Etat
plurimillénaire, gouverné depuis toujours par une élite de hauts
fonctionnaires, conservera probablement sa structure étatique. Comme la France,
sa vision nationale restera incarnée par une élite plus ou moins éclairée
s’appuyant sur la puissance de l’Etat. [...]"
Je voudrais ajouter
ici mon grain de sel. Je n’ai jamais fait mystère de la fascination qu’exerce
sur moi la Chine, ce grand pays, à la culture, aux écrivains, aux artistes
géniaux. C’est pourquoi je suis de très près tout ce qui concerne l’Empire du
milieu. Je voulais attirer l’attention sur un fait passé pratiquement inaperçu
des médias. Le Président Bachar EL-ASSAD a fait appel aux Chinois pour l’aider
à se débarrasser des rebelles et autres DAESH. La Chine n’a pas encore,
officiellement, répondu à cet appel. Mais elle compte une très importante
minorité musulmane au TURKESTAN chinois, les Ouïgours, dont on sait
pertinemment qu’ils sont travaillés profondément par les écrits, les
proclamations et les envoyés de l’État islamique ; et les dirigeants Chinois
(qui ne sont pas tendres avec les Ouïgours) ne laisseront certainement pas se
développer une dissidence violente dans cette région. Je fais donc la
prédiction que la Chine interviendra au Proche- et au Moyen-Orient, quand ses
responsables auront pris la mesure du danger qui menace la stabilité de leur
pays, et ce pourrait bien être après un attentat spectaculaire.
N’oublions
jamais que les Chinois ont une mémoire multiséculaire, comme du reste les
peuples arabes, et qu’ils sont à prendre une revanche sur ces derniers, celle
de la défaite de la rivière de TALAS, au KIRGHISTAN (près de la frontière du
KAZAKSTAN) en juillet 751 où les troupes abassides les ont écrasés.
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