Différents sites ont reproduit la réponse de Mgr AILLET à madame Marisol TOURAINE. Voici ce texte et ses commentaires tirés du site Riposte catholique :
"Agressé successivement par un député hier
et par le ministre de la « santé » Marisol Touraine, Mgr Marc Aillet a vigoureusement réagi en publiant un
communiquant qui a le mérite d’être clair :
« Ouvrons nos
yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et sœurs
privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à
l’aide. Que nos mains serrent leurs mains et les attirent vers nous afin qu’ils
sentent la chaleur de notre présence, de l’amitié et de la fraternité. Que leur
cri devienne le nôtre et qu’ensemble, nous puissions briser la barrière
d’indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et
l’égoïsme. » (Pape François, extrait de la Bulle d’indiction de l’Année Sainte
de la Miséricorde)
Alors
que le gouvernement amorce de nouvelles mesures pour faciliter l’accès à
l’avortement, nous appelons de nos vœux que ce débat, trop longtemps ostracisé,
caricaturé, voire interdit, soit ouvert à nouveau. Parce qu’il engage l’avenir
de notre pays dans une logique que le pape François appelle la « culture du
déchet », ce combat assumé et mené par la classe politique doit être interrogé
honnêtement, sans devenir un tabou social dont même les dérives ne peuvent être
soumises à la critique.
Il
est en effet surprenant de constater la vigueur avec laquelle le gouvernement
engage de nombreux moyens pour faire taire –non seulement le délai de réflexion
légal pour les femmes- mais la réflexion autour de l’avortement elle-même, à
grand renfort de campagnes médiatiques et aux frais du contribuable.
Nous
regrettons que dans ce débat les premiers acteurs de l’acte d’avortement, les
femmes, soient souvent trop peu écoutées, au profit d’un « combat pour les
droits des femmes » fréquemment instrumentalisé. Il est tout autant regrettable
de constater que la violence des propos dont on accuse régulièrement les
défenseurs de la vie n’est que la pâle expression de la violence –occultée mais
bien réelle et physique- vécue par les enfants à naître et leur mère à l’occasion
d’un acte d’avortement. Violence létale pour les premiers, et conséquences
souvent dramatiques pour les secondes dont les issues psychologiques voire
physiques ne sont malheureusement pas assez prises en considération.
«
Le droit à disposer de son corps », dont la ministre de la santé madame Marisol
Touraine a fait état à l’occasion de ses vœux du 25 janvier dernier, ne suffit
plus pour justifier cette politique mortifère. Il est acquis pour la science et
le bon sens que l’enfant dans le ventre de sa mère est l’hôte de ce corps dont
il ne partage pas le code génétique, dès ses premiers instants de vie. A ce
titre, ce même droit à disposer de son corps doit pouvoir lui être accordé avec
d’autant plus de rigueur qu’il est le plus faible et le plus petit d’entre
nous. A l’heure où le monde et notre pays sont marqués par des drames
terribles, quelle société peut prétendre faire l’impasse sur la défense des
plus faibles et des plus fragiles d’entre les siens ?
Nous disons notre refus d’opposer dans ce
débat le droit des femmes et le droit des enfants. A la suite du pape François
qui disait à l’occasion de ses vœux au Corps diplomatique en 2014 : « la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la
lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur », nous
appelons au droit à la vie pour tous, de la conception à la mort naturelle. Et
au droit à l’avis.
+
Marc Aillet Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
« Et je
ressens quelque chose que je voudrais partager avec vous. Le plus grand
destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent
enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein,
qu’est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les
autres ? […] Car l’enfant est le plus beau présent de Dieu à une famille, à un pays et au monde entier. Dieu vous
bénisse !» (MèreTeresa, Discours à Oslo lors de la remise de son Prix
Nobel)
Ajoutons qu’un député, Jacques Bompard, a
pris la défense de l’évêque de Bayonne en écrivant à Marisol Touraine."
-
Voici mes remarques
L'aveuglement de ces ministres qui ne voient que leur intérêt électoral et les intérêts de leur clique est désolant. Ils n'ont que le mot solidarité, partage, égalité à la bouche. Mais quand il s'agit d'être solidaire d'un futur petit d'homme, quand il s'agit de partager entre la mère, le père et l'enfant, et quand il s'agit de considérer que le futur petit d'homme doit être mis à égalité avec les adultes faits, alors tout leur beau système s'écroule. Il faut bien comprendre que s'ils font de l'avortement un droit, ils considèrent que ni l'embryon ni le foetus en son début ne sont des êtres humains, tout au plus des amas de cellules. A cet égard, ils rejoignent une position païenne antique, celle des stoïciens qui considéraient que l'âme n'est infusé en l'homme qu'après qu'il a poussé son premier cri. eux vont plus loin : il n'y a pas d'âme du tout, et la vie humaine ne dépend que du bon vouloir de celui qui a pouvoir de la supprimer ou de l'entretenir.
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