Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche d’être vrai, c’est la lâcheté !
Et du courage il nous en faut
aujourd’hui pour exprimer un certain nombre de vérités !
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1. Les citations du jour.
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Décidément, la sagesse de LA BRUYÈRE
est inépuisable. Voici deux aphorismes tirés de ses Caractères qui me semblent devoir s’appliquer à d’assez nombreuses
situations présentes.
(a) "L’incivilité n’est pas un
vice de l’âme, elle est l’effet de plusieurs vices : de la sotte vanité,
de l’ignorance de ses devoirs, de la paresse, de la stupidité, de la distraction,
du mépris des autres, de la jalousie. Pour ne se répandre que sur les dehors,
elle n’en est que plus haïssable, parce que c’est toujours un défaut visible et
manifeste. Il est vrai cependant qu’il offense plus ou moins, selon la cause
qui le produit."
Section
DE L’HOMME, N°8.
(b) "L’on
voit des gens qui, dans les conversations ou dans le peu de commerce que l’on a
avec eux, vous dégoûtent par leurs ridicules expressions, par la nouveauté, et
j’ose dire par l’impropriété des termes dont ils se servent, comme par l’alliance
de certains mots qui ne se rencontrent ensemble que dans leur bouche, et à qui
ils font signifier des chose mais leur bizarre génie, que l’envie de toujours
plaisanter, et peut-être de briller, tourne insensiblement à un jargon qui leur
est propre, et qui devient enfin leur idiome naturel ; ils accompagnent un
langage si extravagant d’un geste affecté et d’une prononciation qui est
contrefaite. Tous sont contents d’eux-mêmes et de l’agrément de leur esprit, et
l’on ne peut pas dire qu’ils en soient entièrement dénués ; mais on les
plaint de ce peu qu’ils en ont ; et ce qui est pire, on en souffre."
Section
DE LA SOCIETE ET DE LA CONVERSATION, N°6.
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2. Commentaires.
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(a) L’incivilité
dont parle LA BRUYÈRE est, dans la langue classique, l’absence de courtoisie. À
cet égard, une certaine Wiam
BERHOUMA a fait preuve d’une telle grossièreté vis-à-vis d’Alain FINKIELKRAUT
en lui intimant l’ordre de se taire pour le bien de la France, qu’on se demande
lequel des vices énoncés par notre grand moraliste prédominait chez cette
personne. Je suppose que c’est la jalousie. Le jour où un adepte de l’islam
acceptera l’idée que Dieu a donné à l’homme la raison pour qu’il s’en serve et
que de ce point de vue il ne peut pas tromper sa créature, peut-être sera-t-il
possible de dialoguer vraiment avec le susdit adepte Mais ce n’est pas le cas. Ce que
madame BERHOUMA refuse, c’est que l’on applique la raison à l’examen de la
doctrine de l’islam. Le faire est être islamophobe. Je suis désolé de dire que
je ne marche pas dans ce type d’échange… Je trouve que l'intervention de cette personne nourrit, hélas, l'islamophobie qu'elle dénonce avec tant de véhémence, et apporte la preuve que c'est le ressentiment nietzschéen qui est au fondement de sa diatribe.
(b) Si
vous avez compris quelque chose au projet de déchéance de nationalité qui s’appliquerait
aux binationaux nés français, faites-le moi savoir ! Car c’est une telle
cacophonie, à droite comme à gauche, un tel mélange de genre, que l’on n’y
comprend plus rien. Monsieur HOLLANDE s'est pris les pieds dans le tapis, alors que l'idée, il faut le souligner, est juste. Dans le tapis en effet, au point que je viens d’inventer une nouveau mode verbal
celui de l’embrouillaminatif et le temps qui lui convient, celui de parfait.
Mon amie Françoise va être contente.
Il
me paraît normal de sanctionner tous les comportements des Français qui se
lèvent contre les intérêts de leur patrie. Mais alors il faut être juste. Le
terrorisme est le mode violent de cette opposition, sans aucun doute. Mais que
dire du mode doucereux qui consiste à aller planquer ses sous dans des paradis
fiscaux pour échapper au fisc ? N’est-ce pas aller aussi contre les
intérêts de sa patrie ? De ceux-là on n’en parle guère, or ils sont
nombreux. De sorte qu’à TOUS ces comportements qui se dressent contre la France,
il me paraît nécessaire en effet de sévir : ce peut être la déchéance de
nationalité mais aussi l’indignité nationale et la privation définitive de ses
droits civiques.
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3.
Informations diverses.
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A propos du no
limit, un article publié sur le site de Liberté politique, par François
BILLOT de LOCHNER (en tout cas je le suppose).
"Les nouveaux « philosophes »,
ou plutôt « idéosophes » du politiquement correct ont trouvé leur
nouveau slogan : No limit, dont le sens est d'une grande
simplicité : il doit n'exister ni barrière, ni contrainte, ni limitation
d'aucune sorte à ce qu'ont envie de dire ou de faire chaque individu, chaque
communauté, chaque société. Il s'agit de la théorie du « tout est
possible-tout est permis ». Quiconque essaye d'introduire une limite devient
l'ennemi dangereux contre lequel il faut lutter.
Assez naturellement, les concepteurs de
cette idéologie sont pris à leur propre piège. En effet, déclarer la guerre à
ceux qui proposent des limites consiste, ni plus ni moins, à réduire ou
interdire que ces derniers pensent ou agissent librement. Ainsi, une minorité
agissante entend imposer à tous des limites au nom du « no limit ».
Cela aboutit mécaniquement à la dictature du politiquement correct que nous
vivons actuellement.
Ainsi, la classe politique de
gouvernement ne cesse de proclamer son attachement illimité aux valeurs
démocratiques, mais refuse avec constance le référendum d'initiative populaire
: elle limite donc à son gré le jeu démocratique, ce qui lui permet d’enfoncer
le pays dans une déconstruction planifiée. Elle n'a cessé de justifier les
déficits publics annuels, sans jamais en définir la limite tolérable : il en
résulte que la France est en cessation de paiement. Elle a mis en oeuvre une
politique d'éducation nationale permettant l'expression sans limite du corps
professoral : jamais les connaissances et les capacités de raisonnement des
élèves n'ont été aussi conditionnées et limitées. Elle autorise une jouissance
individuelle sans limite, ne devant faire l'objet d'aucune répression : la
pornographie, la drogue, la licence sexuelle, la violence enferment désormais
une partie de la jeunesse dans un goulag bien verrouillé.
En réalité, les individus et les
sociétés ne peuvent s'épanouir qu'à l'intérieur de limites admises par chacun
et par tous. Refuser toute limite conduit à la catastrophe.
Or, l'idéologie du « No limit » cloisonne, réduit,
emprisonne. Elle favorise la destruction méthodique des principes et valeurs
offrant un cadre permettant aux individus de se construire dans les meilleures
conditions personnelles et sociétales, et, de cette façon, annihile leur
autonomie et leur capacité personnelle. La reconstruction de la France passera
donc nécessairement par la remise en perspective de limites, et donc par la
déconstruction de l'idéologie mortifère d’un « No limit »
oppresseur."
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