dimanche 4 décembre 2016

03 décembre 2016. Nouvelles de la Résistance : préjugés, idéologie, jugement, ou le cycle des rebelles

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. Les préjugés jouent toujours un grand rôle et un rôle justifié dans l’espace politico-public. Ils concernent ce que nous partageons tous les uns avec les autres de manière involontaire et où nous ne pouvons plus juger parce que nous n’avons presque plus l'occasion d'en faire une expérience directe. Tous ces préjugés, dans la mesure où ils sont légitimes et ne consistent pas en un vain bavardage, sont d’anciens jugements. Sans eux, aucun homme ne pourrait vivre parce qu’une existence dépourvue de tout préjugé exigerait une vigilance surhumaine, une disponibilité constante à accueillir et à être concerné à chaque instant par la totalité du réel, comme si chaque jour était le premier ou le dernier au sens du Jugement dernier, ce qui est impossible. Par conséquent, préjugés et bêtise sont bien distincts. C’est précisément parce que les préjugés possèdent toujours une légitimité intrinsèque que l’on ose s’attaquer à eux lorsqu’ils ne remplissent plus leur fonction, c’est-à-dire lorsqu’ils ne sont plus aptes à délivrer une partie de la réalité à l’homme qui juge. Mais c’est précisément à ce moment-là, lorsque les préjugé rentrent en conflit ouvert avec la réalité, qu’ils commencent à devenir dangereux et que les hommes qui pensent ne sentent plus protégés par eux, commencent à les dévider et à en faire le fondement de cette sorte de théorie perverse que nous appelons ordinairement les idéologies ou les visions du monde. Contre ces formations d’idéologies qui naissent à partir des préjugés, il est inutile de dresser une vision du monde opposée à l’idéologie en vigueur : il faut simplement tenter de remplacer les préjugés par des jugements. Pour ce faire, il est inévitable de ramener les préjugés eux-mêmes aux jugements qu’ils recèlent en eux, et ces jugements à leur tour doivent être ramenés aux expériences qu’ils recèlent et qui leur ont donné le jour."
In
Hannah ARENDT.
Qu’est-ce que la politique ? Texte établi par Ursula LUDZ. Traduction de l’allemand et préface de Sylvie COURTINE-DENAMY. (Collection Points. Série Essais. No 445.)
Éditions du Seuil, Paris, 1995 (date du copyright) ; (date d’impression, 2003 ; date du dépôt légal, 2001), p. 122.
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2. COMMENTAIRES.
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Ce passage d’Hannah ARENDT illustre à merveille ce que j’appelle le cycle de la pensée. Il est normal et bon que, dans l’espace public, les citoyens partagent un certain nombre de préjugés (qui sont d'anciens jugements sur les valeurs) et qu’ils ne passent pas leur temps à les remettre en cause. Il me semble voir dans ce constat les raisons d’un divorce profond entre certains musulmans français et le reste de leurs concitoyens. Ils ne partagent pas les mêmes préjugés politiques.
On peut imaginer que les préjugés fondamentaux longtemps partagés par tous les Français reposaient d’une part sur la devise de la République : Liberté, Égalité, Fraternité, d’autre part sur la Déclaration des Droits de l’homme du 26 août 1789, et enfin sur un récit national, longuement tissé par la République à ses débuts, et notamment par LAVISSE. Ce partage d’un bien indivis est mort et il est mort en raison du conflit croissant entre les préjugés partagés et la réalité.
Par idéologie, la Liberté s’est transformée en droit de faire ce qu’il plait à chacun, notamment en matière de transgression morale ou économique, l’Egalité s’est durcie en égalitarisme, lequel se heurte à une inégalité croissante et choquante qui profite à ceux que caresse la mondialisation, et détruit ceux qui ne peuvent en bénéficier, la Fraternité s’est transformée en un vaste bazar qui s’appelle, par exemple, les Enfoirés, et qui fait que l’on croit son devoir de fraternité accompli parce que l’on a swingué, dansé, chanté avec tel ou tel groupe de rap, de rocks ou de pop, abandonnant pour une soirée leurs bénéfices au profit de tel ou tel association (ce qui est mieux que rien).
Les Droits de l’homme sur quoi se fondait la liberté d’expression, sont bafoués tous les jours, et la dernière offense qui leur a été faite par cette majorité de rencontre est la loi sur le délit d’entrave numérique à l’avortement. Ne parlons pas de l’objection de conscience. Que celle-ci n’ait pas lieu d’être en matière de lois positives relatives à la fiscalité, à l’urbanisme ou à la circulation des véhicules, par exemple, n’implique pas qu’elle ne puisse s’exercer quand il s’agit de la vie et de la mort. On a vu comment ce droit a été refusé aux maires qui refusaient de marier deux personnes de même sexe. Mais ces mêmes Droits de l’Homme nous font accueillir sans aucun discernement toute la misère du monde (à cause du mondialisme et de la mondialisation), alors que dans notre pays même, il y a plus de 8 millions de pauvres.
La destruction idéologique des préjugés fondateurs a été achevée par la Belle Carnassière Najat qui a transformé l’enseignement de l’histoire de France en un vaste barnum multiculturel où nous ne sommes plus capables de reconnaître d’où viennent nos traditions.
Il ne fait aucun doute que le moment est venu (et il est venu), où il convient d’interroger le réel et de nous mettre à penser, et à juger. Il ne fait pas moins de doute que le jugement repose sur des valeurs, et que les valeurs du peuple français ne sont pas celle de Wall Street, de Bruxelles et du CAC40.
Interrogeons donc la question de l’immigration, interrogeons ce que signifie sur le long terme, la destruction de la famille (théorisée par MARX comme une condition fondamentale à la survenue du communisme), interrogeons ce que signifient la métropolisation de la France et la désertification rurale, jointe à l’abandon de nos paysans, interrogeons la persécution molle des chrétiens en général et des catholiques en particulier, et essayons de voir, EN PENSANT, pourquoi il est bon de résister à ces courants destructeurs.
Voici décrit le cycle politique fondamental, dont les conclusions sont les prémisses indispensables à un vrai changement politique : préjugés intériorisés et naturalisés, durcissement en idéologie irréaliste et rébellion du jugement par l’acte de penser.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Une illustration de la nécessaire rébellion contre un ordre mondialisé injuste.

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Quand le prétendu et soi-disant progrès accélère de mouvement de superfluité de l’homme.




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