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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. Les préjugés jouent
toujours un grand rôle et un rôle justifié dans l’espace politico-public. Ils
concernent ce que nous partageons tous les uns avec les autres de manière
involontaire et où nous ne pouvons plus juger parce que nous n’avons presque
plus l'occasion d'en faire une expérience directe. Tous ces préjugés, dans la mesure où ils
sont légitimes et ne consistent pas en un vain bavardage, sont d’anciens
jugements. Sans eux, aucun homme ne pourrait vivre parce qu’une existence
dépourvue de tout préjugé exigerait une vigilance surhumaine, une disponibilité
constante à accueillir et à être concerné à chaque instant par la totalité du
réel, comme si chaque jour était le premier ou le dernier au sens du Jugement
dernier, ce qui est impossible. Par conséquent, préjugés et bêtise sont bien
distincts. C’est précisément parce que les préjugés possèdent toujours une
légitimité intrinsèque que l’on ose s’attaquer à eux lorsqu’ils ne remplissent
plus leur fonction, c’est-à-dire lorsqu’ils ne sont plus aptes à délivrer une
partie de la réalité à l’homme qui juge. Mais c’est précisément à ce moment-là,
lorsque les préjugé rentrent en conflit ouvert avec la réalité, qu’ils
commencent à devenir dangereux et que les hommes qui pensent ne sentent plus
protégés par eux, commencent à les dévider et à en faire le fondement de cette
sorte de théorie perverse que nous appelons ordinairement les idéologies ou les
visions du monde. Contre ces formations d’idéologies qui naissent à partir des
préjugés, il est inutile de dresser une vision du monde opposée à l’idéologie
en vigueur : il faut simplement tenter de remplacer les préjugés par des
jugements. Pour ce faire, il est inévitable de ramener les préjugés eux-mêmes
aux jugements qu’ils recèlent en eux, et ces jugements à leur tour doivent être
ramenés aux expériences qu’ils recèlent et qui leur ont donné le jour."
In
Hannah ARENDT.
Qu’est-ce que la politique ? Texte
établi par Ursula LUDZ. Traduction de l’allemand et préface de Sylvie
COURTINE-DENAMY. (Collection Points. Série Essais. No 445.)
Éditions du Seuil, Paris, 1995 (date du
copyright) ; (date d’impression, 2003 ; date du dépôt légal, 2001), p. 122.
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2. COMMENTAIRES.
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Ce passage d’Hannah ARENDT illustre
à merveille ce que j’appelle le cycle de la pensée. Il est normal et bon que,
dans l’espace public, les citoyens partagent un certain nombre de préjugés (qui
sont d'anciens jugements sur les valeurs) et qu’ils ne passent pas leur temps
à les remettre en cause. Il me semble voir dans ce constat les raisons d’un
divorce profond entre certains musulmans français et le reste de leurs
concitoyens. Ils ne partagent pas les mêmes préjugés politiques.
On peut imaginer que les préjugés
fondamentaux longtemps partagés par tous les Français reposaient d’une part sur
la devise de la République : Liberté, Égalité, Fraternité, d’autre part
sur la Déclaration des Droits de l’homme du 26 août 1789, et enfin sur un récit
national, longuement tissé par la République à ses débuts, et notamment par
LAVISSE. Ce partage d’un bien indivis est mort et il est mort en raison du
conflit croissant entre les préjugés partagés et la réalité.
Par idéologie, la Liberté s’est
transformée en droit de faire ce qu’il plait à chacun, notamment en matière de
transgression morale ou économique, l’Egalité s’est durcie en égalitarisme,
lequel se heurte à une inégalité croissante et choquante qui profite à ceux que
caresse la mondialisation, et détruit ceux qui ne peuvent en bénéficier, la
Fraternité s’est transformée en un vaste bazar qui s’appelle, par exemple, les
Enfoirés, et qui fait que l’on croit son devoir de fraternité accompli parce
que l’on a swingué, dansé, chanté avec tel ou tel groupe de rap, de rocks ou de
pop, abandonnant pour une soirée leurs bénéfices au profit de tel ou tel
association (ce qui est mieux que rien).
Les Droits de l’homme sur quoi se
fondait la liberté d’expression, sont bafoués tous les jours, et la dernière
offense qui leur a été faite par cette majorité de rencontre est la loi sur le
délit d’entrave numérique à l’avortement. Ne parlons pas de l’objection de
conscience. Que celle-ci n’ait pas lieu d’être en matière de lois positives
relatives à la fiscalité, à l’urbanisme ou à la circulation des véhicules, par
exemple, n’implique pas qu’elle ne puisse s’exercer quand il s’agit de la vie
et de la mort. On a vu comment ce droit a été refusé aux maires qui refusaient
de marier deux personnes de même sexe. Mais ces mêmes Droits de l’Homme nous
font accueillir sans aucun discernement toute la misère du monde (à cause du
mondialisme et de la mondialisation), alors que dans notre pays même, il y a
plus de 8 millions de pauvres.
La destruction idéologique des
préjugés fondateurs a été achevée par la Belle Carnassière Najat qui a
transformé l’enseignement de l’histoire de France en un vaste barnum
multiculturel où nous ne sommes plus capables de reconnaître d’où viennent nos
traditions.
Il ne fait aucun doute que le
moment est venu (et il est venu), où il convient d’interroger le réel et de
nous mettre à penser, et à juger. Il ne fait pas moins de doute que le jugement
repose sur des valeurs, et que les valeurs du peuple français ne sont pas celle
de Wall Street, de Bruxelles et du CAC40.
Interrogeons donc la question de
l’immigration, interrogeons ce que signifie sur le long terme, la destruction
de la famille (théorisée par MARX comme une condition fondamentale à la
survenue du communisme), interrogeons ce que signifient la métropolisation de
la France et la désertification rurale, jointe à l’abandon de nos paysans,
interrogeons la persécution molle des chrétiens en général et des catholiques
en particulier, et essayons de voir, EN PENSANT, pourquoi il est bon de
résister à ces courants destructeurs.
Voici décrit le cycle politique
fondamental, dont les conclusions sont les prémisses indispensables à un vrai
changement politique : préjugés intériorisés et naturalisés, durcissement
en idéologie irréaliste et rébellion du jugement par l’acte de penser.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Une illustration de la nécessaire
rébellion contre un ordre mondialisé injuste.
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Quand le prétendu et soi-disant
progrès accélère de mouvement de superfluité de l’homme.
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