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Ce
n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Pour
qui n’attend rien de bon, mais alors vraiment rien, de l’Europe divine, de son
avenir radieux et de sa Constitution de sept cent cinquante pages en béton précontraint,
les conséquences du oui des militants socialistes, consultés par référendum
interne à propos du projet de traité constitutionnel, sont divertissantes. La
droite, la gauche, le centre mou, le centre dur, BAYROU, COHN-BENDIT, tout le
monde rayonne, pétille, jubile. CHIRAC se félicite, HOLLANDE exulte, les médias
sont aux anges. Le oui l’a emporté. On n’en revient pas. Le bonheur est dans le
pré carré. CHIRAC vote HOLLANDE et HOLLANDE, même s’il fait semblant du
contraire votera CHIRAC au moment du vrai référendum. L’élite vote pour l’élite.
Les cabris ne sautent plus sur leur chaise, comme du temps de De GAULLE, en
criant « l’Europe, l’Europe ! ». Ils se sautent dessus. Ils s’étreignent
furieusement en croyant étreindre l’Europe.
[…].
C’est
pourtant bien simple : l’Europe, cet ensemble flou, a-conflictuel,
a-social, a-national, a-dramatique (« laïque » et « démocratique »
comme on dit en langage euromaniaque), c’est l’espace du oui et rien d’autre.
Du oui à tout sauf au non. L’Europe, c’est là où on dit oui. La gauche comme la
droite ne se reconnaît plus d’autre choix idéologique que de voter oui au oui :
que de débattre entre oui et oui ; que de se coaliser pour le oui en toute
occasion. Oui à quoi ? À l’Europe. Qui signifie oui. L’Europe dit oui à l’Europe,
laquelle est le nom qu’emprunte en Europe le mot oui. […]."
In
Philippe
MURAY
Causes
(sic) toujours.
Éditions
Descartes et Cie, Paris, 2013, pp. 82 et 83.
(Article
publié dans le journal La Montagne le 12 décembre 2004 sous le titre « Le
parti du oui »).
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2. COMMENTAIRES.
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La
grande voix de Philippe MURAY s’est tue en 2006. Elle n’est plus là pour dire
la joie que lui inspireraient le Brexit, le Non du peuple italien au référendum
élaboré par RENZI, les résistances des peuples polonais et hongrois aux
dictateurs du Oui. Ne parlons pas de TSIPRAS, qui finalement s’en est tiré par
une pirouette.
Notez-le :
MURAY souligne, avec une justesse confondante, que le Oui prôné pas nombre d’hommes
politiques un peu avant le référendum sur le Traité Constitutionnel
(heureusement couronné d’un Non éclatant) n’était que le Oui d’élites à d’autres
élites. Mais ce Non du peuple français s’est vu ridiculisé par le vote ultérieur du
Traité de Lisbonne, qui instaure comme une obligation, ce dont les Français
avaient horreur et qu'ils avaient rejeté.
Je
vous prie de noter aussi que l’Europe est par essence totalitaire et je parie
que les grossiums de la finance britannique vont tout faire pour empêcher le
Brexit ; c’est que l’Europe est un juteux marché ! Oui, elle est
totalitaire, parce qu’elle ignore la subjectivité sociale des nations (j’en ai
déjà parlé à propos du livre de Marc WEINSTEIN). Une vraie vie démocratique
suppose ouverte les solutions apportées par le peuple aux problèmes de la
société où il vit. Une démocratie ne consiste pas à laisser à quelques crânes d’œuf
le soin de trouver LA bonne solution et de nous l’imposer par toutes sortes de manœuvres,
de manipulations médiatiques, de menaces. Que tous ces gens fichent le camp, et
qu’ils nous laissent choisir ce que nous pensons bon pour nous.
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3. INFORMATIONS
DIVERSES.
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À
propos de l’école et de l’échec patent et monstrueux de la Belle Carnassière.
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CAMERON,
RENZI, HOLLANDE… plus là !
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Commission
d’enquête sur les attentats de Nice : EDIFIANT.
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Quand
le monarque défend ses clients… et ne fait pas baisser le chômage, la pauvreté
monte.
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