mercredi 28 décembre 2016

27 décembre 2016. Nouvelles de la Résistance : l'idéologie et la triple dispense !

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Non, vous dis-je, ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Qu’est-ce qu’une idéologie ? C’est une triple dispense : dispense intellectuelle, dispense pratique et dispense morale. La première consiste à retenir les seuls faits favorables à la thèse que l’on soutient, voire à en inventer de toutes pièces, et à nier les autres, à les omettre, à les oublier, à empêcher qu’ils soient connus. La dispense pratique supprime les critères de l’efficacité, ôte toute valeur de réfutation aux échecs. L’une des fonctions de l’idéologie est d’ailleurs de fabriquer les explications qui absolvent. Parfois l’explication se réduit à une affirmation pure, à un acte de foi : « Ce n’est pas au socialisme que l’on doit imputer les difficultés rencontrées dans leur développement par les pays socialistes », écrit Mikhaïl GORBATCHEV dans son livre publié en 1987, Perestoïka. Réduite à son armature logique, cette phrase équivaut à ceci : « Ce n’est à l’eau que l’on doit imputer les problèmes d’humidité qui se posent aux pays inondés. » La dispense morale abolit toute notion de bien et de mal pour les acteurs idéologiques ; ou plutôt, chez eux c’est le service de l’idéologie qui tient lieu de morale. Ce qui est crime ou vice pour le commun ne l’est point pour eux. L’absolution du crime de génocide a été amplement traitée par les historiens. On mentionne moins souvent qu’elle sanctifie aussi la concussion, le népotisme, la corruption. Les socialistes ont une si haute idée de leur propre moralité qu’on croirait presque, à les entendre, qu’ils rendent la corruption honnête en s’y livrant, loin qu’elle ternisse leur vertu quand ils y succombent."
In
Jean-François REVEL.
La Connaissance inutile.
Bernard Grasset, Paris, 1988, p. 160.
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2. COMMENTAIRES.
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En tout premier lieu, il convient de noter que sous le mot de « socialisme », REVEL fait allusion à sa forme communiste. Puis, il utilise ensuite le mot « socialistes » en incluant, semble-t-il, tout ceux qui se réclament de cette idéologie.
Appliquons cette définition à la situation actuelle, telle que nous la laissent en héritage les socialistes sur le départ.
Dispense intellectuelle : Quand madame TOURAINE prétend que les comptes de la Sécurité Sociale sont à l’équilibre, elle ment avec un aplomb que ne suffisent pas à dissimuler les yeux qu’elle a exorbités. Quand le ministre du travail nous dit (mais l’INSEE là-dessus est inattaquable) que le chômage diminue pour le troisième mois consécutif, il oublie de mentionner que c’est l’injection massive de crédits d’Etat dans les emplois aidés, les stages de formation et autres dispositifs qui sont responsables de cette amélioration. Bien entendu, on ne peut que se féliciter de cette amélioration ; encore faudrait-il ne pas laisser entendre que c’est l’embellie de l’économie nationale qui en est responsable. Quand on nous raconte que l’accueil des clandestins est régulé et qu’il y a de nombreux déboutés du droit d’asile, il conviendrait aussi de signaler que neuf déboutés sur dix restent en France et que tous ne sont pas des anges.
Dispense pratique : Le mieux est de se référer aux résultats désastreux que révèle l’enquête PISA sur les performances de nos élèves du primaire. Mais la Belle Carnassière ne semble pas accorder beaucoup d’importance à cette enquête, puisque, hormis le chômage, elle ne voit pas ce quon peut reprocher au Gouvernement. La France décroche en matière de compétitivité ? C’est la faute à pas de chance, à l’environnement international, jamais à la mondialisation ni à la domination (du fait de notre propre faiblesse) de l’Europe par l’Allemagne de madame MERKEL – une excellente protectrice de sa patrie, et une femme sans aucun doute remarquable – ni à la désastreuse politique de la Commission Européenne présidé par monsieur JUNCKER, ni à la prolifération des normes européennes (que notre Gouvernement, amoureux des contrôles, renforce et dont il fait vérifier l’exécution par ses nombreux agents ; nos agriculteurs et nos éleveurs en savent quelque chose).
Dispense morale : L’addiction à la drogue est une calamité pour les jeunes qui y sont tombés. Qu’à cela ne tienne ! On ouvrira des salles dites de shoot où ils pourront satisfaire leur passion dévastatrice. L’activité sexuelle de plus en plus précoce des adolescents conduit à de possibles grossesses non désirées ? Pas grave : pilule du lendemain, administrée sans accorde des parents, avortement, pass contraception. Des maires refusent de « marier » des personnes de même sexe ? On les condamne, on les oblige, on les stigmatise, en oubliant que les droits de la conscience sont au-dessus de la Loi.
On n’en finirait pas de dresser la liste des dispenses. Hélas, je ne vois point émerger dans l’opposition dite de « drouate » une pensée ferme qui permettrait de palier, fût-ce partiellement, les effets de l’idéologie. Rassurez-vous, je ne crois point que la « drouate » en question échappe à la critique…
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Vous noterez que les informations diverses sont en étroite relation avec la citation du jour.
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Lire, de Grégor PUPPINCK, publié aux éditions du CNRS.

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Baisse du chômage : une analyse de la réalité ?

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Une chance pour la France : des Français courageux.

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Idéologie et religion : nazisme et islamisme.









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