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Non, vous dis-je, ce n’est pas l’ignorance
qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Qu’est-ce qu’une idéologie ?
C’est une triple dispense : dispense intellectuelle, dispense pratique et
dispense morale. La première consiste à retenir les seuls faits favorables à la
thèse que l’on soutient, voire à en inventer de toutes pièces, et à nier les
autres, à les omettre, à les oublier, à empêcher qu’ils soient connus. La
dispense pratique supprime les critères de l’efficacité, ôte toute valeur de
réfutation aux échecs. L’une des fonctions de l’idéologie est d’ailleurs de
fabriquer les explications qui absolvent. Parfois l’explication se réduit à une
affirmation pure, à un acte de foi : « Ce n’est pas au socialisme que
l’on doit imputer les difficultés rencontrées dans leur développement par les
pays socialistes », écrit Mikhaïl GORBATCHEV dans son livre publié en 1987,
Perestoïka. Réduite à son armature
logique, cette phrase équivaut à ceci : « Ce n’est à l’eau que l’on
doit imputer les problèmes d’humidité qui se posent aux pays inondés. » La
dispense morale abolit toute notion de bien et de mal pour les acteurs
idéologiques ; ou plutôt, chez eux c’est le service de l’idéologie qui
tient lieu de morale. Ce qui est crime ou vice pour le commun ne l’est point
pour eux. L’absolution du crime de génocide a été amplement traitée par les
historiens. On mentionne moins souvent qu’elle sanctifie aussi la concussion,
le népotisme, la corruption. Les socialistes ont une si haute idée de leur
propre moralité qu’on croirait presque, à les entendre, qu’ils rendent la
corruption honnête en s’y livrant, loin qu’elle ternisse leur vertu quand ils y
succombent."
In
Jean-François REVEL.
La Connaissance inutile.
Bernard Grasset, Paris, 1988, p.
160.
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2. COMMENTAIRES.
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En tout premier lieu, il convient
de noter que sous le mot de « socialisme », REVEL fait allusion à sa
forme communiste. Puis, il utilise ensuite le mot « socialistes » en
incluant, semble-t-il, tout ceux qui se réclament de cette idéologie.
Appliquons cette définition à la
situation actuelle, telle que nous la laissent en héritage les socialistes sur
le départ.
Dispense intellectuelle : Quand
madame TOURAINE prétend que les comptes de la Sécurité Sociale sont à l’équilibre,
elle ment avec un aplomb que ne suffisent pas à dissimuler les yeux qu’elle a
exorbités. Quand le ministre du travail nous dit (mais l’INSEE là-dessus est
inattaquable) que le chômage diminue pour le troisième mois consécutif, il
oublie de mentionner que c’est l’injection massive de crédits d’Etat dans les emplois
aidés, les stages de formation et autres dispositifs qui sont responsables de
cette amélioration. Bien entendu, on ne peut que se féliciter de cette
amélioration ; encore faudrait-il ne pas laisser entendre que c’est l’embellie de l’économie nationale qui en est responsable. Quand on nous raconte que l’accueil
des clandestins est régulé et qu’il y a de nombreux déboutés du droit d’asile,
il conviendrait aussi de signaler que neuf déboutés sur dix restent en France et que tous ne sont pas des anges.
Dispense pratique : Le mieux
est de se référer aux résultats désastreux que révèle l’enquête PISA sur les
performances de nos élèves du primaire. Mais la Belle Carnassière ne semble pas
accorder beaucoup d’importance à cette enquête, puisque, hormis le chômage, elle ne voit pas ce quon peut reprocher au Gouvernement. La France décroche en matière
de compétitivité ? C’est la faute à pas de chance, à l’environnement
international, jamais à la mondialisation ni à la domination (du fait de notre propre faiblesse) de l’Europe par l’Allemagne
de madame MERKEL – une excellente protectrice de sa patrie, et une femme sans
aucun doute remarquable – ni à la désastreuse politique de la Commission
Européenne présidé par monsieur JUNCKER, ni à la prolifération des normes européennes (que
notre Gouvernement, amoureux des contrôles, renforce et dont il fait vérifier l’exécution
par ses nombreux agents ; nos agriculteurs et nos éleveurs en savent
quelque chose).
Dispense morale : L’addiction
à la drogue est une calamité pour les jeunes qui y sont tombés. Qu’à cela ne
tienne ! On ouvrira des salles dites de shoot où ils pourront satisfaire leur passion dévastatrice. L’activité
sexuelle de plus en plus précoce des adolescents conduit à de possibles
grossesses non désirées ? Pas grave : pilule du lendemain, administrée
sans accorde des parents, avortement, pass contraception. Des maires refusent
de « marier » des personnes de même sexe ? On les condamne, on
les oblige, on les stigmatise, en oubliant que les droits de la conscience sont
au-dessus de la Loi.
On n’en finirait pas de dresser la
liste des dispenses. Hélas, je ne vois point émerger dans l’opposition dite de « drouate »
une pensée ferme qui permettrait de palier, fût-ce partiellement, les effets de
l’idéologie. Rassurez-vous, je ne crois point que la « drouate » en
question échappe à la critique…
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Vous noterez que les informations diverses sont en étroite relation avec la citation du jour.
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Lire, de Grégor PUPPINCK, publié
aux éditions du CNRS.
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Baisse du chômage : une
analyse de la réalité ?
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Une chance pour la France :
des Français courageux.
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Idéologie et religion :
nazisme et islamisme.
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