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C’est
avec beaucoup de retard que je produis mon billet de jeudi. Nous poursuivons
notre voyage dans l’ordre symbolique post-moderne. Il est illustré par les deux
photos de publicités que j’ai prises dans le métro.
La
première photo est une publicité pour de l’encre d’imprimante. La photo est
mauvaise et je vous prie donc de me croire sur parole. Que nous dit cette
publicité ? Qu’on peut avoir deux cartouches de « toner » à des
prix défiant toute concurrence. Peu importe que le client potentiel ait l’usage
de deux cartouches à portée d’année. Rien ne nous est dit sur la qualité de l’encre :
son éventuelle solubilité dans l’eau, l’intensité de sa teinte, sa persistance
dans le temps : rien sur le produit, tout sur la consommation et l’argent. Tout pour la production, rien pour l'usage tempéré et tempérant !
La
seconde est une publicité pour un site (dont le siège social est en Lituanie)
consacré à la vente de vêtements qui ne sont plus portés. C’est tout simplement
terrible de penser sur l’on puisse vendre des habits que l’on ne porte plus
alors que tant de nos compatriotes ont besoin de se vêtir convenablement. Il ne
manque pas d’associations qui récoltent des habits pour les redistribuer à ceux
qui en ont besoin : armée du salut, secours catholique, cimade, secours
populaire, etc. Il suffit de donner des habits propres et repassés à ces
associations. Mais aujourd’hui, qui pense à vêtir ceux qui sont nus ?
Apparemment pas les sites de revente… On se fait de l’argent sur le recyclage
des vêtements. C’est scandaleux, au sens où l’entendent les évangiles :
cette manière de voir la en effet vie fait trébucher l’homme sur la voie du
bonheur : rien pour les autres, tout pour ma pomme !
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