On nous parle assez peu de cette affreuse journée du 10 août 1792, où Louis XVI, par faiblesse, a laissé massacrer la seule troupe qui lui eût été fidèle, les Gardes Suisses. On ne nous en parle pas du tout, même. Car s'il fallait que l'on décrive les horreurs auxquelles se sont livrés les "Fédérés", on en aurait le coeur soulevé. On ne dit pas que l'enseigne Georges-François de Montmollin a été dépecé, qu'on l'a coupé en morceaux et que des mégères ont mangé son coeur. On ne nous dit pas que des enfants de 9 à 13 ans (les petits tambours) ont été jeté par les fenêtres du Palais des Tuileries sur des piques ou des fourches sur lesquelles ils se sont empalés, ou que d'autres ont été jeté vivants dans les chaudières des cuisines royales ; on ne nous parle pas de cet enfant de neuf ans accroché au cadavre de son père, et qui est cloué à coups de baïonnettes sur celui-ci. On mutile, on se dispute les bras, les têtes, les sexes, les jambes, on dépèce, on découpe, on joue aux marionnettes avec les corps mutilés. Ce jour là 26 officiers et 850 sous-officiers et soldats, sans compter les femmes et leurs pauvres enfants, périssent de manière atroce. Les scènes de cannibalisme et de sadisme se multiplient. Indescriptible, ignoble, insupportable. Faudrait-il, qu'en amoureux de ma patrie, j'assume les horreurs de ces barbares, de cette populace ? Je ne le peux.
En 1992, monsieur MITTERRAND étant Président de la République, les familles des gardes suisses massacrés le 10 août, à défaut d'une repentance du Gouvernement Français qu'on ne leur accorda pas, demandèrent une messe à Notre-Dame. Cette satisfaction leur fut refusée. Ils durent se contenter d'une messe aux Invalides et d'une vague réception à l'ambassade helvétique. Mais on continue à nous bassiner avec le mur des fédérés de la Commune, on nous chante Le Temps des Cerises quand le Président MITTERRAND meurt. On fait repentance de Vichy - et je crois que c'est juste, même si Vichy n'était pas toute la France, Vichy dont le Chef reçut les pleins pouvoirs à une écrasante majorité, d'une Assemblée de Gauche (seul 80 parlementaires se refusèrent à le faire) - mais on oublie qu'en Vendée, à Paris, à Lyon, dans toute la France, des milliers, des dizaines de milliers de Français périrent, souvent atrocement, de la main de leurs compatriotes ; tous n'étaient pas nobles, tant s'en faut : simplement ils avaient eu le courage de s'opposer à ces forcenés. La Révolution Française a fait des petits, et notamment la Révolution Bolchevique, et son cortège de morts par millions. La Révolution est notre déshonneur, non par son existence, mais tout simplement par le mensonge qui entoure et sa genèse et son déroulement, depuis que ses fils ont pris en main le destin de notre pays. Tant que nous ne reconnaîtront pas cela, il n'y aura pas de paix civile possible chez nous. Alors et alors seulement, il sera possible de faire le tri des innovations politiques et sociales à mettre au crédit de ce bouleversement.
Je tiens les détails que je viens de vous dire d'un article remarquable de Ghislain de DIESBACH, dont l'ancêtre fut tué en cette fatale journée : Le Massacre du 10 août. Il a été publié dans un livre dont je recommande hautement la lecture, un livre édifiant, qui montre dans quel mensonge historique nous vivons depuis ce temps : Le Livre noir de la Révolution Française. Éditions du Cerf, Paris, 2008.
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