Madame Valérie PECRESSE vient de prendre une excellente mesure qui consiste à attribuer aux étudiants qui auraient eu une mention Très Bien au baccalauréat et dont les parents ne paieraient pas d'impôts sur le revenu, un pécule de 200 euros mensuels. Les fanatiques de l'égalité s'étranglent. Ils ignorent simplement qu'il existe des étudiants brillants mais désargentés qui ne peuvent continuer leurs études faute de revenus et que cette mesure est de simple bon sens. Je suis bien placé pour le savoir, car j'ai rencontré ce type d'étudiants pendant ma carrière universitaire.
A quoi est due cette haine du mérite chez les partisans les plus déclarés de l'idéologie socialiste ? Et pourquoi cette haine suscite-t-elle tant de rejet dans l'esprit de nombre de conscience droite qui, par leurs actes, prouvent au quotidien qu'ils ont l'esprit de partage et le souci des autres ?
Dans un article signé par Paul-Augustin d'ORCAN, publié dans cette mine qu'est Le Livre noir de la Révolution Française, la question est très clairement présentée et la réponse non moins claire montre combien le mythe de l'égalité est une aporie. Voici le paragraphe qui me semble résumer au mieux la pensée de l'auteur.
L'instinct démocratique, qui tente et obtient d'imposer à l'Occident sa domination, tourne autour d'une notion que cet instinct avance comme un dogme semblant aujourd'hui intangible et dont NIETZSCHE montre la problématique intrinsèque avant d'en démasquer l'origine PSYCHOLOGIQUE. Ce "dogme" est celui de l'égalité. La question insoluble posée par la décision qui met l'égalité au principe est simple : (et de citer ici NIETZSCHE) Problème de l'égalité, alors que nous avons tous soif de distinction ; or on nous prescrit au contraire de nous appliquer les mêmes exigences qu'à autrui. C'est d'une telle stupidité, d'une si visible folie ! Mais elle est considérée comme une idée supérieure, on y perçoit à peine la contradiction rationnelle.
En fait, le souci égalitaire n'est jamais que l'expression d'un instinct parmi les autres, une volonté de puissance qui entend s'imposer et qui effectivement l'emporte aujourd'hui. Le fondement du partage et de la justice n'est pas l'égalité, c'est la fraternité ontologique, la compassion, la reconnaissance de l'unicité de chaque être humain, et non point ce principe né de l'instinct le plus vil, celui d'accaparer ce que les autres possèdent et que l'on ne possède pas. Cela n'exonère pas les riches de l'exigence de partage, bien au contraire. Car la fraternité implique que l'on reconnaisse être de la même famille.
Madame PECRESSE a bien raison. Il faut soutenir cette initiative qui permettra une véritable ascension sociale à ceux des jeunes qui en ont le désir, le goût et les aptitudes.
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