Notre grand Blaise PASCAL a produit un écrit peu connu et qui ne semble pas figurer dans ses Pensées. Il est intitulé Comparaison des anciens chrétiens avec ceux d'aujourd'hui. Selon moi, ce texte n'a pas pris une ride. Et comme nous avons quitté une société de chrétienté et un christianisme sociologique, comme il n'y a plus de lutte entre la laïcité et l'Église institution, celle-ci ayant rendu les armes devant celle-là et que nous avons quitté (heureusement) le temps du christianisme idéologique, il est bon de revenir aux premières heures de l'aube, celles qui vit naître de nombreux disciples.
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"On ne voyait, à la naissance de l'église, dit PASCAL, que des chrétiens parfaitement instruits dans tous les points nécessaires au salut : au lieu que l'on voit aujourd'hui une ignorance si grossière, qu'elle fait gémir tous ceux qui ont des sentiments de tendresse pour l'église. On n'entrait alors dans l'église qu'après de grands travaux et de longs désirs : on s'y trouve maintenant sans aucune peine, sans soin et sans travail. On n'y était admis qu'après un examen très exact ; on y est reçu maintenant avant qu'on soit en état d'être examiné. On n'y était reçu qu'après avoir abjuré sa vie passée, qu'après avoir renoncé au monde, et à la chair et au diable : on y entre maintenant avant qu'on soit en état de faire aucune de ces choses. [...]"
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Sans doute y a-t-il à redire sur quelques points de ce constat. PASCAL était austère. Il était janséniste. Mais tout de même, il me semble que nous en sommes revenus à ces temps d'idolâtrie et de décadence, aussi bien dans les moeurs que dans la culture, pour ne rien dire de la politique, et qu'il revient aux disciples de Jésus de suivre vraiment ce qu'enseignait leur Maîtrre. Car si le sel s'affadit, avec quoi salera-t-on ?
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La première des obligations consiste à mettre en accord ses actes avec ses paroles ; la seconde, à dénoncer les attaques sournoises, ridicules, sordides, ou inconséquentes dont l'Église fait l'objet. Dans le second billet de ce jour, je vais vous donner un bel exemple d'esprit faux, dont les propos ont été hébergés récemment par le journal Le Monde et qui sont proprement intolérables pour tout estrpit droit.
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2 commentaires:
Monsieur Poindron, sur un tout autre sujet... Votre point de vue sur le bébé médicament (billet du 11 février) m'intéresse. Je suis journaliste pour le Moniteur des pharmacies (revue professionnelle distribuée à 15 000 exemplaires) et je prépare un dossier débat sur ce thème. Comment pourrais-je vous contacter ?
Cordialement
Nathalie
dacruz.nathalie@gmail.com
ndacruz@club-internet.fr
Cher auteur,
vous avez raison sur Pascal : il y a beaucoup à redire ... sur l'Eglise des premiers chrétiens, il parle beaucoup de rigueur dans la sélection, ce qui est un peu faux et néglige complétement le formidable mouvement de croissance du christiansime primitif. A mon avis, Pascal voit bien les problèmes, mais il essaye de les résoudre dans un sens qui n'est pas le bon.
Amicalement ,
E. D.
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