Le séisme et le raz-de-marée qui ont secoué le Japon, les bouillonnements politiques qui agitent nombre de pays arabes interrogent le paysan du Danube, celui qui n'a que son bon sens et sa naïveté pour tout bagage. Il se dit que l'on aurait tort de ne pas lier les deux événements.
-
Les écologistes s'appuient sur les explosions de deux réacteurs de la centrale de FUKUSHIMA pour exiger que la France, deuxième pays au monde, après les Etats-Unis, pour le nombre de centrales nucléaires, "sorte du nucléaire". Ils ne disent pas comment il faudrait stocker la matière fissile actuellement logée dans le coeur des réacteurs, et évoquent assez vaguement le développement d'énergie de substitution, dont l'énergie éolienne. Or c'est cela qu'il faut envisager avant de se précipiter.
-
La paysan du Danube réfléchit (un peu) : entre le risque peu probable mais terrible que représente l'emballement d'un réacteur et son explosion, et le risque beaucoup moins probable, mais tout aussi dangereux, de marées noires consécutives au naufrage de pétroliers (Exon Valdez, Amocco Cadiz, Torrey Canyon, pour ne citer que les plus célèbres), que faut-il choisir ? Et s'il est souhaitable et bénéfique de "sortir du nucléaire", ne faudrait-il pas exiger que l'on sorte aussi du pétrole ? Voilà qui semblerait logique, et cohérent avec la doctrine écologique. En tout cas, pas une goutte de pétrole de KHADAFI dans nos citernes.
-
Supposons donc que l'on sorte et de l'énergie nucléaire et de l'énergie pétrolière. Il nous reste le charbon (mais les mines britanniques et françaises sont fermées depuis longtemps, et les mines de lignite de l'ex-Europe de l'Est sont en cours de fermeture ; je ne parle pas du charbon importé de Chine ou d'Afrique du Sud ou d'ailleurs, dont le transport par bateau consommerait des quantités pharamineuses de fuel et donc de pétrole). Bon ! Remettons-nous au charbon. Rouvrons nos mines et brûlons hardiment ce qui reste de ce combustible fossile. Mais là, je dis halte ! Et le gaz carbonique, hein ? Que dites-vous du gaz carbonique ? Impossible. La voie du charbon est une voie en impasse ; c'est une voie fumeuse. Qu'on me pardonne cette pauvre plaisanterie.
-
Il y a le vent. Mais les éoliennes consomment beaucoup de béton et de fer pour leur construction, leur rendement est très faible, et il en faudrait un nombre considérable pour avoir une production inférieure de plus de dix fois à celle que nous assurent les centrales nucléaires. En outre elles sont bruyantes et affreuses, et dénaturent le paysage. Il s'agit là d'une pollution sonore et visuelle permanente. Les protestations des riverains français, et pas seulement des marins-pêcheurs, de la mer du Nord contre la construction d'un parc marin d'éoliennes en disent long sur l'acceptabilité sociale de ce moyen s'il venait à être répandu.
-
Il y a l'hydraulique. La France a construit tous les barrages qu'il lui était possible. Mais ces barrages font peser un risque considérable, quoique peu probable, sur les habitants des villages, bourgs et villes sis en leur aval. L'accident du barrage de MALPASSET, près de FREJUS vient nous le rappeler fort à propos. Et je ne voudrais pas habiter sur les rives du Fleuve Bleu, en aval du barrage des Trois Gorges. Il y a la micro-hydraulique. Là c'est déjà plus sérieux. Il serait possible d'équiper les nombreux cours d'eau qui parcourent la France avec des mini-turbines. Mais cette micro-production échapperait au contrôle d'EDF dont ni les syndicats ni les dirigeants de l'entreprise ne veulent. Et la micro-hydraulique dans le désert de GOBI, du SAHARA ou du TAKLA-MAKAN ne semble pas être une voie très sérieuse...
-
Il y a l'énergie solaire. Mais produire des panneaux solaires exigent aussi beaucoup d'énergie et de matières premières. Et de l'ensoleillement qui n'est pas toujours et partout assuré. Je n'aurais pas l'inélégance de citer les provinces qui en France sont légèrement pluvieuses, non plus que les pays d'Europe que le soleil ne brûle point. Cette énergie serait très envisageable en Arabie saoudite. Mais que ferait-elle de son pétrole, si elle promeut l'énergie solaire ?
-
Il y a bien sûr la trotinette et la bicyclette (je ne parle pas de voitures, motocyclettes, scooters, etc.) qui ne font appel qu'à l'énergie humaine. On a pu voir très récemment à la télévision cette prodigieuse invention qui permet de recharger son portable tout en pédalant. On peut multiplier l'usage des tandems pour augmenter la production. Le paysan du Danube dérive et galège. En vérité, il voit que le problème est d'une effroyable complexité et que ce que l'humanité appelle progrès est étroitement associé à sa folie des grandeurs et à sa démesure, cette hubris dont les Grecs ont si bien parlé, sans vraiment nous dire d'ailleurs comment la combattre. La solution réside probablement par l'adoption simultanée de ces divers modes de production d'énergie.
-
Voilà pour aujourd'hui.
-
10 commentaires:
Et que pensez-vous de l'affirmation des Khadafi quand ils disent qu'ils ont prêté de l'argent à cr "clown" pour sa campagne présidentielle?
C'est finalement son fils, Saïf Al-Islam, qui s'est chargé d'enfoncer le président français dans une interview diffusée mercredi sur Euronews :
« Il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C'est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler.
La première chose que l'on demande à ce clown, c'est de rendre l'argent au peuple libyen. Nous lui avons accordé une aide afin qu'il œuvre pour le peuple libyen, mais il nous a déçus. »
Commentaire sybillin du gouvernement français: "L'Elysée dément", noyé par les infos terribles qui nous parviennent du Japon.
Mais rassurons-nous, près d'une semaine après le début du séisme japonais, selon Europe 1, 35 pompiers français ont atterri à Tokyo:
"Des sapeurs-pompiers ont quitté l'Ile-de-France pour apporter leur aide au Japon.
Des sauveteurs de la Sécurité civile française ont quitté, dans la nuit de dimanche à lundi, l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle pour Tokyo, à bord d'un avion transportant une centaine de personnes. Parmi eux, 24 sapeurs-pompiers d'Ile-de-France, dont 11 pompiers de Paris. Ils doivent rester au minimum 15 jours sur place.
Leur mission : venir en aide aux pompiers japonais et porter secours aux sinistrés du séisme. Parmi eux, cinq spécialistes des incidents nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. "
Vous savez, chère CORATINE, ce qui vient de KHADAFI et de ses enfants me paraît assez suspect. Et je ne crois pas que monsieur SARKOZY ait pris le risque de voir le pot aux roses putatif révélé par le fils KHADAFI (si ledit pot aux roses avait une quelconque réalité), en rompant avec KHADAFI et en nouant avec la rébellion.
Tout cela est minable. Nous sommes d'une lâcheté incroyable. Oui, nous n'aurons pas de pétrole, mais nous aurons les réfugiés ! Car nous avions le choix entre le désonneur et la privation de la manne pétrolière ; il semble que l'Occident ait choisi le déshonneur et qu'il soit privé de pétrole.
A la demande de la France, Kadhafi ne veut pas céder le pouvoir en Lybie. Surtout que nous sommes les seuls à avoir reconnu l’opposition au régime du Pacha Kadhafi. La patrie des droits de l’homme est en contradiction avec le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. La comparaison diplomatique de l’affaire libyenne avec le territoire des sudètes n’est pas comparable. Cet appel à la démocratie par les bombes, ça vous rappelle quelque chose ? Rien sans doute! Moi si, la guerre contre la Serbie, c'est bien ce qu’ils ont fait vis-à-vis de la pauvre Serbie, en lui imposant la sécession de son territoire du Kosovo à une immigration d’albanais musulmans et cela grâce aux bienfaits des chasseurs-bombardiers de l'OTAN. Que dirait la France si les Libyens nous empêchaient par la menace ou la force de réprimer des menées subversives ou de sécession de la région de Marseille? L'Irak et la Perse sont un bel exemple de la ‘’paix démocratique’’. La démocratisation dans les pays du Moyen Orient est dangereuse pour la paix civile. Je répète que la ligue arabe est la mieux placée pour régler ces problèmes, même si cela ne nous convient pas. Ces pays avaient hier des dirigeants respectés que l'on recevait avec tapis rouge à l’Elysée, ou dans les capitales européennes ; notre classe politique passait ses vacances chez eux. Et une fois renversés par « nos démocrates», ils deviennent des dictateurs, plus l'hospitalité, on s'empresse courageusement de les pourchasser et on paralyse leurs biens. Ah, pour Cuba, pour l’ex RDA, ou pour l’URSS, voire Haïti, et les dizaines de dictateurs africains, pour la Corée du nord ou la Chine, c'était ou c’est probablement moins commode. On annonce régulièrement que l'on va aider financièrement ces pays à se stabiliser, c'est la ligne depuis 25 ans et on connaît le succès quant à la maîtrise des flux migratoires.
suite: L‘immigration selon le président ne serait donc plus « une chance » pour la France. Pour d’autres, rien à craindre que les barbus ne prennent la place des dictateurs (pensez à l’Algérie). Mais si les déçus de ces démocraties s'installent chez nous, ils devraient être les bienvenus. Moralité : la démocratisation, c'est bien dans tous les cas, pour la gauche, pour les ventes d’armes, pour la compagnie pétrolière, mais à condition que les électeurs français ne choisissent pas le parti du « populisme ». Quant au « clown» Sarkozy qui aurait accepté l'argent pour financer sa campagne électorale, et contrairement à Philippe Poindron, j’ai bien peur que cela soit vrai. L’empressement voir l’acharnement de notre Président pour se débarrasser de cet encombrant bienfaiteur était de la première urgence. La liberté ne s’exporte pas au proche orient à coup de canon.
Ceci dit, je n’ai pas oublié les méfais de ce dangereux colonel Kadhafi, l’explosion en vol de deux avions, un français et un américain qui ont couté la vie à 170 et 270 personnes. Je constate que les va-t-en guerre d’aujourd’hui avaient mis moins de courage et d’énergie hier pour maintenir le satrape ou le mettre hors d’état de nuire.
Selon ZEIT ONLINE du 18.3.2011 à 14 h
LA CHANCELIERE ANGELA MERKEL ET LA C.D.U PAS ISOLES.
La réticence du gouvernement allemand pour une intervention militaire en Libye a trouvé l'accord de l'opposition. La SPD, (socialiste) et les VERTS soutiennent Westerwelle du FDP (libéraux). Jürgen Trittin, le chef des VERTS, est également très sceptique devant une intervention militaire et a dit « l'Allemagne avec l'Inde et le Brésil ont bien réagi ainsi que deux autres états, la Chine et la Russie. » Mützenich porte parole de la SPD pour la politique étrangère qui n'était pas tout à fait d'accord avec Westerwelle d'avoir exclu totalement la menace d'une zone aérienne interdite, pense qu'il n'y a pas de solution simple pour la Libye. "Il est illusoire qu'on puisse stopper l'avancement de Gadhafi uniquement par une intervention aérienne"
Nous verrons bien comment les affaires tourneront. Au moins, nous aurons été fidèles à une certaine conception de l'honneur et du droit.
Il y a bien longtemps que je ne crois plus à « une conception de l'honneur et du droit » de vos nos différents gouvernements qui se sont succédés. Quand Reagan, soutenu par Madame Thatcher, ordonne le bombardement de la Lybie, Mitterrand, le socialiste, Chirac, l’homme politique de la soi-disant «droite » RPR, puis l’UMP, refusent d’apporter la moindre aide, pire les deux compères refusent le survol de notre espace aérien. Après l’attentat du 19 septembre 1989 du DC10 de U.T.A, Mitterrand, président, Rocard premier ministre, n’ordonneront pas de représailles militaires, qui se justifiaient amplement. Les parents des victimes se battront souvent seuls contre ces gouvernements UMPS, jusqu'à déposer une plainte contre la France, en 2001, devant la Cour européenne des droits de l'homme pour déni de justice. Alors, le droit et l’honneur, cher Philippe Poindron, ils s’en foutent. Ils n’ont pas plus de fibre patriotique que l’apatride Jacques Attali, son frère et le reste de la famille. Le Jacques fut un proche de Mitterrand, de Chirac et maintenant de Sarkozy. Savez vous qu’en juin 2009, Bernadette Chirac déclare au socialiste François Hollande : « Vous savez, mon mari a toujours été de gauche. »
Pour la liberté « qui ne se divise pas » dont parle Pierre Yves, je l’exige pour nous avant de la proposer aux autres.
Enregistrer un commentaire