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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"L’intérêt pour le logement
social des métropoles ne relève pas […] de l’altruisme. Si la part du logement
social à Paris est passé de 13,4 % en 2001 à 17,9 % en 2012, ce n’est pas pour
créer les conditions d’un retour des classes populaires à Paris, mais pour y
maintenir les « key workers ».
Ces « travailleurs clés » pour la ville que sont les personnels de
santé, instituteurs, policiers, professions intermédiaires, n’ont plus accès au
parc de logements privés et doivent souvent s’exiler. Si la disparition des
classes populaires traditionnelles ne préoccupe pas les municipalités, en
revanche la disparition de ces petites mains qui assurent la continuité des
services publics commence à inquiéter. Les immigrés dans le parc très social de
banlieues, le key workers dans le
parc social intermédiaire de la ville centre : la bourgeoisie libérale des
métropoles sait se faire étatiste quand ses intérêts sont en jeu.
Cela n’empêche pas ces mêmes
catégories d’expliquer à quel point les classes populaires, des ouvriers aux
paysans, bénéficient de la solidarité nationale. Une solidarité qui ne serait
pas possible sans le « matraquage fiscal » des classes supérieures.
Ce discours porté tout autant par la droite que par le Parti socialiste, qui
laisse entendre que les catégories supérieures seraient la vache à lait des
classes populaires, s’applique aussi aux territoires : la « France
périphérique », celle des espaces ruraux, des petites villes et de
certaines villes moyennes, ne vivrait que grâce à la générosité des métropoles,
notamment de l’Île-de-France. D’un côté, les métropoles embourgeoisées qui
travaillent, de l’autre une France périphérique peuplée d’assistés. Une
représentation condescendante des classes populaires qui est, à peu de chose
près, celle de la bourgeoisie traditionnelle depuis au moins les
Rougon-Macquart."
In
Christophe GUILLUY.
Le crépuscule de la France d’en
haut.
Flammarion, Paris, 2016, pp.
47-48.
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2. COMMENTAIRES.
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En utilisant avec rigueur les
méthodes de la géographie humaine, GUILLUY montre comment et pourquoi les
bobos, qui souvent votent à gauche, ont phagocyté les grandes métropoles.
Avez-vous jamais remarqué que celles-ci sont quasiment toutes dirigées par des
équipes socialistes : Paris, Lyon, Lille, Rennes, Nantes, Montpellier,
Besançon, Dijon, Grenoble, Clermont-Ferrand pour ne citer que les plus importantes. Toutes ces
grandes villes ont pour caractéristiques d’être habitées par des cadres supérieurs
qui se sont approprié l’espace immobilier, et ont chassé les classes dites populaires
vers les périphéries urbaines. Je reviendrai demain sur ce livre qui nous
montre que la soi-disant critique du repli frileux sur soi développée par les
bobos n’est qu’un moyen utilisé par eux pour conserver leurs privilèges,
étroitement liés à la mondialisation (dont ils sont les bénéficiaires
exclusifs) et au libéralisme économique.
Ce livre, en vérité, est une
bombe, et il permet de comprendre deux choses : la montée inéluctable du
Front National, et sa doctrine économique, ou celle de Jean-Luc MELANCHON et de sa doctrine économique.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Attentat de Nice : une
intéressante déposition.
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Monsieur Joffrin se voit offrir
des dizainiers !
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Au secours, Monsieur JOFFRIN a encore sévi !
Vous imaginez un journal titrant : Au secours, Mahomet revient ! ou Au secours Moïse revient ! Je savais que monsieur JOFFRIN était un imbécile au sens de BERNANOS ; je sais maintenant que c'est un imbécile tout court !
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