vendredi 25 novembre 2016

25 novembre 2016. Nouvelles de la Résistance. Bobos, socialisme et classes populaires

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"L’intérêt pour le logement social des métropoles ne relève pas […] de l’altruisme. Si la part du logement social à Paris est passé de 13,4 % en 2001 à 17,9 % en 2012, ce n’est pas pour créer les conditions d’un retour des classes populaires à Paris, mais pour y maintenir les « key workers ». Ces « travailleurs clés » pour la ville que sont les personnels de santé, instituteurs, policiers, professions intermédiaires, n’ont plus accès au parc de logements privés et doivent souvent s’exiler. Si la disparition des classes populaires traditionnelles ne préoccupe pas les municipalités, en revanche la disparition de ces petites mains qui assurent la continuité des services publics commence à inquiéter. Les immigrés dans le parc très social de banlieues, le key workers dans le parc social intermédiaire de la ville centre : la bourgeoisie libérale des métropoles sait se faire étatiste quand ses intérêts sont en jeu.
Cela n’empêche pas ces mêmes catégories d’expliquer à quel point les classes populaires, des ouvriers aux paysans, bénéficient de la solidarité nationale. Une solidarité qui ne serait pas possible sans le « matraquage fiscal » des classes supérieures. Ce discours porté tout autant par la droite que par le Parti socialiste, qui laisse entendre que les catégories supérieures seraient la vache à lait des classes populaires, s’applique aussi aux territoires : la « France périphérique », celle des espaces ruraux, des petites villes et de certaines villes moyennes, ne vivrait que grâce à la générosité des métropoles, notamment de l’Île-de-France. D’un côté, les métropoles embourgeoisées qui travaillent, de l’autre une France périphérique peuplée d’assistés. Une représentation condescendante des classes populaires qui est, à peu de chose près, celle de la bourgeoisie traditionnelle depuis au moins les Rougon-Macquart."
In
Christophe GUILLUY.
Le crépuscule de la France d’en haut.
Flammarion, Paris, 2016, pp. 47-48.

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2. COMMENTAIRES.
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En utilisant avec rigueur les méthodes de la géographie humaine, GUILLUY montre comment et pourquoi les bobos, qui souvent votent à gauche, ont phagocyté les grandes métropoles. Avez-vous jamais remarqué que celles-ci sont quasiment toutes dirigées par des équipes socialistes : Paris, Lyon, Lille, Rennes, Nantes, Montpellier, Besançon, Dijon, Grenoble, Clermont-Ferrand pour ne citer que les plus importantes. Toutes ces grandes villes ont pour caractéristiques d’être habitées par des cadres supérieurs qui se sont approprié l’espace immobilier, et ont chassé les classes dites populaires vers les périphéries urbaines. Je reviendrai demain sur ce livre qui nous montre que la soi-disant critique du repli frileux sur soi développée par les bobos n’est qu’un moyen utilisé par eux pour conserver leurs privilèges, étroitement liés à la mondialisation (dont ils sont les bénéficiaires exclusifs) et au libéralisme économique.
Ce livre, en vérité, est une bombe, et il permet de comprendre deux choses : la montée inéluctable du Front National, et sa doctrine économique, ou celle de Jean-Luc MELANCHON et de sa doctrine économique.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Attentat de Nice : une intéressante déposition.

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Monsieur Joffrin se voit offrir des dizainiers !

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Au secours, Monsieur JOFFRIN a encore sévi !

Vous imaginez un journal titrant : Au secours, Mahomet revient ! ou Au secours Moïse revient ! Je savais que monsieur JOFFRIN était un imbécile au sens de BERNANOS ; je sais maintenant que c'est un imbécile tout court !

Libération

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