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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai ! C’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Toutes les phrases et tous les
idéaux populaires d’aujourd’hui sont des échappatoires pour se dérober au
problème du bien. Nous adorons parler de « liberté », et dès que nous
en parlons, nous évitons toute discussion sur le bien. Nous adorons parler du
« progrès », et nous évitons aussi une discussion sur le bien. Nous
adorons parler d’« éducation », autre manière d’éviter une discussion
sur le bien. L’homme moderne déclare : « Abandonnons tous ces
critères arbitraires et embrassons la liberté. » Ce que l’on peut rendre
en toute logique par : « Ne décidons pas de ce qui est bon, mais
considérons qu’il est bon de ne pas en décider. » Il dit :
« Assez de vos vieilles formules morales, je suis pour le progrès. »
C’est-à-dire, logiquement rendu : « N’établissons pas ce qui est bon,
mais établissons s’il y a un moyen d’en avoir davantage. » Il dit :
« Ce n’est ni dans la religion, ni dans la morale, mon ami, que réside
l’avenir de la race, mais dans l’éducation. » Ce qui, exprimé clairement
signifie : « Nous ne pouvons décider ce qui est bon, mais donnons-le
à nos enfants. »"
In
Gilbert
Keith CHESTERTON.
Hérétiques.
Traduction
de l’anglais, notice et notes par Lucien d’AZAY.
Climats/Flammarion, Paris, 2010, p. 33.
Ne m'en voulez pas si je retape encore les citations dans ce livre réjouissant d'humour et de pertinence !
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2. COMMENTAIRES.
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Il est évident qu’en renonçant à
établir une échelle de valeur dans les comportements et à les enseigner à nos
enfants, l’éducation nationale actuelle a failli à sa mission. Il ne s’agissait
pas d’endoctriner, il s’agissait d’expliquer aux élèves, collégiens, lycéens et
étudiants que tous les comportements – qu’ils soient privés ou publics – ne se
valent pas, ni pour la santé physique, ni pour la santé psychique ni, à plus
fortes raisons (horresco referens), pour la santé spirituelle.
J’en veux pour preuve ce petit
reportage télévisé, très récent - il date d'hier ou d'avant hier - fait dans un bureau de tabac où des clients achetaient des paquets de
cigarette déclarés neutres et obligatoirement, législativement équipés de cette neutralité. Aucun
des clients interrogés n’ignorait la dangerosité de l’addiction au tabac, mais aucun d’eux (homme ou femme) n’entendait abandonner son addiction. Quand on
reproche à monsieur FILLON – ce qui semble du reste faux – de ne point vouloir
faire rembourser les petits risques, que dire alors de ces comportements
irresponsables qui placent la société devant des solidarités (tout à fait
compréhensibles, certes et auxquelles elle ne peut ni ne doit se refuser)
imposées par des habitudes de vie nocives : hospitalisation pour bronchite
chronique obstructive, pour cancer du poumon ou du palais ou de l’œsophage,
accidents cardiovasculaires pour ne parler que du tabac. Ne parlons point du
vagabondage sexuel et de la propagation du SIDA (un traitement médicamenteux
coûte 600 à 1000 euros par mois), de la conduite en état d’ivresse, de l’alcoolisme,
tout comportement qui entraîne des ravages pour la santé. Parlons donc du progrès
(meilleurs médicaments pour traiter le SIDA, télésurveillance pour débusquer
les manquements au code de la route et sanctionner les mauvais conducteurs, les
chauffards, ou les distraits ; condamnation des clients de la
prostitution). Arrêtez-moi si je me trompe : où est l’enseignement du bien
dans tout ça ? Ne parlons pas de morale, surtout pas, ce serait aller
contre la liberté individuelle laquelle impose ses conséquences à des
gens qui n’en peuvent mais !
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Il est grand temps que la belle
carnassière dégage !
Lisez ces trois articles, le
premier étant des plus croustillants avec la photocapture de ce tweet
présidentiel et son énorma faute d’orthographe.
Jusque à quand abuseras-tu de notre patience, Ô Najat !
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Un film qui parle vrai des
enseignants passionnés. Eux ne s’encombrent pas de la langue de bois de Najat !
Regardez-bien le tableau noir de
la photo. L’enseignante n’a pas peur de parler de transitif indirect, ce qui
met un peu plus de plomb dans la possibilité de négocier la grammaire que
suggère la belle carnassière. (Aux dernières nouvelles, on lui laisse une
circonscription en or dans le Rhône où elle est assurée, dit-on, d’être élue
aux prochaines législatives ; si les gens de cette sage province
lyonnaise sont avisés, ils la renverront à ses chères études. Elle a fait assez
de mal comme ça.)
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