mercredi 11 janvier 2017

11 janvier 2017. Nouvelles de la Résistance : le mensonge n'a jamais été une politique !

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Le mensonge est souvent plus plausible, plus tentant pour la raison que la réalité, car le mensonge possède le grand avantage de savoir d’avance ce que le public souhaite entendre ou s’attend à entendre. Sa version a été préparée à l’intention du public, en s’attachant tout particulièrement à la crédibilité, tandis que la réalité a cette habitude déconcertante de nous mettre en présence de l’inattendu."
In
Hannah ARENDT.
Du mensonge à la violence : essai de politique contemporaine.
Calmann-Lévy, Paris, 1972 (réédité en 2014, par le même éditeur°.
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2. COMMENTAIRES.
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Il me semble que, dans ce constat réaliste, Hannah ARENDT résume toute la problématique de la vie politique française actuelle. Et l’on ne saurait trop recommander aux divers candidats qui briguent nos suffrages, de le lire, le relire et d’en faire leur profit.
Ils n’ont pas cessé de mentir depuis des décennies. Et ils continuent de ronronner en débitant à l’intention du public des propositions qu’ils savent intenables. Monsieur HOLLANDE paye de son renoncement, cette abdication devant la vérité et le réel, abdication dont parle férocement (voir informations ci-dessous) Aquilino MORELLE ; je ne saurais le cacher, ce personnage ne m’inspire ni sympathie ni confiance, mais il dit tout haut ce que bien des familiers du prince déchu pensent tout bas.
Le procès fait à monsieur FILLON sur la question du remboursement des petits risques relève de ce mensonge élevé à la hauteur d’arguments de vente des marchands d'illusion. En vérité, la politique de déremboursement de très nombreux médicaments (par exemple) remplit le même office que la non prise en charge des petits risques. Prenons le cas d’une affection qui frappe de très nombreuses personnes de plus de 60 ans ; je veux parler de l’arthrose. Au moins deux médicaments mis au point pour traiter cette atteinte douloureuse ne sont plus remboursés : l’Art50 et le Chondrosulf. L’argument avancé est toujours le même : service médical rendu insuffisant ; on va donc à la place prescrire du Célébrex ou de l’Arcoxia, plus chers, et remboursés. Mais à la différence des deux premiers médicaments mentionnés, ces molécules ne sont pas sans danger, et peuvent entraîner des effets secondaires importants, alors que nos délaissés de la sécu sont absolument sans danger et sont efficaces sur le long terme. Pour palier l’absence de remboursement, on oblige les employeurs et les employés à s’affilier à une mutuelle, ce qui aboutit à renchérir le coût du travail, et à amputer les revenus, car devant l’afflux de demandes non satisfaites par la sécurité sociale, les mutuelles sont obligées d’augmenter les cotisations. En somme, ce gouvernement ne fait que reporter de manière anonyme la charge du traitement des petits risques sur le patient. C’est de la pure hypocrisie. On n’en finirait pas de donner la liste des médicaments déremboursés, une liste qui s’allonge sans que le public ne le sache, sauf quand il doit faire usage des proscrits de la sécu.
Tout est à l’avenant. Il est patent que l’on met à la charge des citoyens des actes jadis remplis par des fonctionnaires : vous voulez un billet de train ? Paf ! Un petit coup d’internet et vous avez votre billet. Il vous est envoyé par la poste, automatiquement, ou il vous revient de l’imprimer, ou encore, il est « inscrit » dans votre carte de Grand Voyageur : dans tous les cas, l’automatisme et l’informatique remplacent les hommes. Et pourtant, on s’effarouche quand il s’agit de diminuer le nombre des agents de la SNCF (incidemment, dévoués et compétents dans les rames de TGV). Mais personne ne se pose la question de savoir si tous les postes (notamment dans la fonction publique territoriale) ont leur justification. On parle des enseignants ? Mais il y en a près de 30000 qui n’ont pas d’élèves, de collégiens ou de lycéens à enseigner, soit en raison de décharge syndicale, soit pour d’autres raisons obscures. Le reste est de la même farine. Pourquoi, avant d’avancer un chiffre global et mythique, ne pas proposer un audit général sur les services rendus effectivement par différentes catégories de fonctionnaires ; on le fait bien pour des médicaments ! Il me semble que ce serait juste.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Un troisième et dernier pavé dans la mare de monsieur HOLLANDE.


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