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Ce n’est
pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LES
CITATIONS DU JOUR.
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(a) "Tout
le temps […] que les principes révolutionnaires tiendront dans la tête de la
France contemporaine la place qu’ils y tiennent, tout le temps qu’elle se
réclamera avec orgueil de ses origines,
il y aura des Jacobins."
In
BARBEY d’AUREVILLY.
Les Œuvres et les hommes, tome X.
Quantin, Paris, 1888, pp. 343-344.
(b) "Nous venons de
mettre sous vos yeux une loi importante de la production humaine : pour
permettre à un pays tel que la France de se dégager, il faut raciner les individus
dans la terre et dans les morts. Cette conception paraîtra fort matérielle à
des personnes qui croient avoir atteint un idéal d’autant plus élevé qu’elles
ont mieux étouffé en elles la voix du sang et l’instinct du terroir."
In
Maurice BARRES.
La terre et les morts (Sur quelles
réalités fonder la conscience française). La Patrie française, Paris, 1899, p.
27.
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2. COMMENTAIRES.
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Tout le problème tient dans ce mot
origine.
La France ne tire pas son origine
de la Révolution. La France contemporaine, oui, certes, hélas et c’est une
véritable catastrophe sociale, politique et humaine. Et c’est pourquoi TAINE a
donné à son immense ouvrage sur la Révolution le titre évocateur que vous
connaissez : Les origines de la France
contemporaine.
Quand un PEILLON, qui est agrégé
de philosophie comme moi je suis archevêque, prétend qu’il n’y a rien avant la
Révolution, il profère une ânerie non seulement risible et ridicule, mais fait
offense à la patrie qu’il aspire à présider puisqu’il est candidat à la
candidature. Nous n’avons rien à faire de ce type d’intellectuel idéologue qui
regarde dans son catéchisme socialo-boboïque avant d’examiner les faits. PEILLON est un jacobin de la pure et pire espèce. On voit ce que ça donne pour nos libertés.
BARRES expose très fortement et en
des termes qu’il faut replacer dans le contexte de l’époque (le désastre de la
guerre de 1870 est encore dans les mémoires), ce que signifie le mot patrie. Je
ne partage pas entièrement son point de vue qui me paraît trop réducteur, mais
je n’accepte pas que des Français, membres de familles installées sur notre sol
depuis des générations (sang et terroir), fassent table rase de ce passé duquel
il tire leur existence. Nombre de ressortissants nés à l’étranger et devenus
français sont plus français dans l’expression de leur attachement à leur nouvelle
patrie que bien des français au cœur devenu apatride par cupidité, idéologie ou
bêtise. Lisons François CHENG (académicien), ou Andreï MAKINE (rentré
clandestinement en France il y a des décennies et aujourd’hui académicien) et voyons bien qu’il est
possible d’être français jusqu’au plus profond de soi-même, sans renier ses
origines, et en apportant à la France des richesses que son génie propre n’avait
pas su produire. En somme, il est parfaitement possible d’être français par un
mouvement centripète du cœur pour un pays de mesure et d’harmonie ; mais
il est honteux de se renier comme français par un mouvement centrifuge du cœur pour
des chimères ou par goût du lucre et du pouvoir.
Je m’absente pour trois jours.
Reprise des billets lundi 9 janvier. Pas d'informations diverses.
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