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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LES CITATIONS DU JOUR.
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(a) "Léo STRAUSS
(1899-1973) soutient l’idée que la philosophie antique et médiévale sous les
espèces de ce qu’il appelle « la philosophie politique classique »
est généralement mieux à même de nous guider, de nous permettre de penser et de
faire face aux choix décisifs de nos vies, que la philosophie moderne et
contemporaine. Telle est l’opinion qui semble être celle de cet auteur étrange
et déroutant, opinion qu’il s’est faite relativement tôt (dans les années
trente du XXe siècle) et qu’il a conservée et approfondie tout le
reste de sa vie. C’est assurément la une gageure, et cette opinion fait de lui
le philosophe le plus singulier et le plus déroutant de l’histoire de la
philosophie moderne. Il est étrange en effet de nier ce qui est tenu par tous
les contemporains pour une évidence, à savoir que la philosophie
« évolue » et que « naturellement » la philosophie
d’aujourd’hui est adaptée à notre temps puisqu’elle en est issue. Par ailleurs,
s’il est vrai qu’il a existé jusqu’au XXe siècle des partisans de la
philosophie classique (en particulier le thomisme, mais où est-il encore
sérieusement enseigné), aucun ne s’est avancé masqué comme STRAUSS derrière
l’apparence d’un historien de la philosophie."
In
Léo STRAUSS.
Nihilisme et politique.
Présentation. Léo Strauss, un
philosophe pour le temps présent. Par Olivier SEDEYN.
Rivage poche/Petite Bibliothèque.
N°460.
Payot et Rivages, Paris, 2004, p.
7.
(b) "Il n’y a de vérité
que si l’intelligence concorde au réel. Il n’y a de bien que s’il est
véritablement le bien. Rien n’est plus beau que le vrai, le vrai seul est aimable.
La primauté de l’être su l’intelligence, la subordination de l’intelligence à
la réalité, sa docilité à suivre l’ordre qui rayonne de tout ce qui existe,
voilà qui marque les actions de l’homme de civilisation traditionnelle lorsqu’il
vise à l’excellence. L’intelligence obéit à sa nature d’intelligence qui est de
se conformer au réel. Elle obéit à la nature de l’homme. Elle obéit à la nature
des choses. Elle obéit à Dieu, source de toute nature et de toute réalité. L’adhésion
à ce qui est, le refus de ce qui n’est pas, telles sont ses caractéristiques."
In
Marcel De CORTE.
L’intelligence en péril de mort.
Éditions du Club de la culture
française, Paris, 1969, p. 24
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2. COMMENTAIRES.
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Nous reviendrons avec Léo STRAUSS
sur cette question de la civilisation, dont la négation par les jeunes Allemands
de la première guerre mondiale, du moins sa négation dans la forme moderne qu’elle
avait revêtue, a conduit au nihilisme puis au nazisme.
Il est intéressant de constater
que deux esprits aussi différents que STRAUSS et De CORTE en arrivent aux mêmes
conclusions quant à la nécessité de fonder la philosophie, y compris et surtout
la philosophie politique, sur le réel, c’est-à-dire sur la philosophie
traditionnelle, qu’elle soit grecque ou, dans une forme plus élaborée,
médiévale, notamment dans sa version thomiste. Rien ne peut se faire de durable si l'on n'accepte pas l'être.
Tant que nos hommes politiques
négligeront le réel, ce réel terrible auquel seul les hommes et les femmes dits
des classes populaires sont quotidiennement affrontés, ils nous feront miroiter
un avenir radieux dont ils ne savent rien, et, de bonne foi ou menteurs, nous
conduiront droit dans le mur.
Il nous faut revenir à une philosophie à la fois théorique et pratique qui a fait ses preuves et dont le rejet a conduit aux catastrophes des totalitarismes contemporains et de l'imbécillité crasse de nos hommes politiques qui ne cessent de nous dire que demain on rase gratis !
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Sur les emplois fictifs et les
malversations des hommes politiques (surtout de gauche).
Des informations peu connues.
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Liste des bobards dans lesquels
il faut choisir le meilleur.
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