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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Quel est le mobile qui
sous-tend la mise en cause de la civilisation moderne, de l’esprit de l’Occident et en particulier de l’Occident
anglo-saxon ?
La réponse doit être la suivante :
il s’agit là d’une protestation morale.
Cette protestation vient de la conviction que l’internationalisme inhérent à la
civilisation moderne, ou plus précisément, que l’établissement d’une société
parfaitement ouverte qui est, pour
ainsi dire, le but de la société moderne et par conséquent toutes les
aspirations liées à ce but sont inconciliables avec les exigences fondamentales
de la vie morale. Cette protestation vient de la conviction que la racine de
toute vie morale est essentiellement, et par conséquent éternellement, la
société close ; de la conviction que la société ouverte est vouée, sinon à être
immorale, du moins à être a-morale : le lieu où se retrouvent ceux qui
recherchent le plaisir, le profit, un pouvoir irresponsable, où se retrouvent
en fait toutes les irresponsabilités et l’absence de sérieux. […]."
In
n
Léo STRAUSS.
Nihilisme et politique.
Rivage poche/Petite
Bibliothèque. N°460.
Payot et Rivages, Paris,
2004, p. 36.
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2. COMMENTAIRES.
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Il serait malhonnête de ma part
de ne pas replacer cette analyse de Léo STRAUSS dans son contexte. Le
philosophe entend montrer ici comment la jeunesse allemande de l’après-première
guerre a refusé les nouveautés de la civilisation occidentale, et, persuadée qu’elles
conduisaient à la victoire du communisme a sombré dans le nihilisme, à défaut
de pouvoir changer quoi que ce soit au cours de l’histoire. Ce nihilisme
associé au caractère particulier de la culture et de l’histoire allemandes a
précipité la survenue du nazisme, mais il n’en a pas été la matrice première.
Il semble intéressant d’examiner
de plus près ce que dit STRAUSS, et d’analyser en profondeur, au lieu de les
juger et de les condamner, deux événements politiques majeurs récents : le
Brexit et la victoire de monsieur TRUMP.
Le premier élément de réflexion
qui vient à l’esprit est que les peuples anglais et américain ont préféré
revenir à une société close, garante d’une plus grande stabilité, certes, mais
aussi d’une plus grande moralité. Si nous examinons plus largement les caractéristiques
du monde ouvert, tel que l’acceptent, le vantent et le promeuvent les MACRON,
Alain MINC, Jacques ATTALI, Pierre BERGÉ et autres bobos patentés qui
qualifient cette réaction de replis frileux, de victoire des ignorants sur les
gens éduqués, de populisme, nous voyons que l’analyse de Léo STRAUSS est
prophétique. Quand la Chine envahit le monde de ses produits, c’est au prix de
l’exploitation d’un peuple d’ouvriers dépourvus de tous droits, et de tout
avantage sociaux. Quand l’Inde accepte que s’implantent sur son territoire des
usines à bébés pour le compte de tiers, c’est au prix de la violation de la
morale la plus élémentaire. Quand, pour satisfaire le besoin mondial en bois,
le Brésil accepte la déforestation de l’Amazonie, c’est au prix d’un crime
écologique sans précédent. Ne parlons pas de la manière dont les grandes
compagnies pétrolières mondiales exploitent les gisements pétroliers, souvent
en achetant la complicité des gouvernants en place. La justice sociale est
bafouée, la pauvreté des pauvres s’accroît tandis que s’accroît la richesse de
quelques riches.
Il est évident que la
mondialisation est parfaitement immorale. Et les peuples, dans leur sagesse, et
sans pouvoir mettre de mots sur les maux dont ils sont accablés, perçoivent
bien cette immoralité, ou plutôt cette a-moralité. La Science, la
technoscience, l’économie, la politique sont « axiologiquement neutres »,
ce qui veut dire qu’elles ne reposent sur aucun autre principe que sur celui d’un
prétendu progrès illimité déconnecté de toute valeur. Jusqu’au jour où tout
craquera.
Ne cherchez pas ailleurs le
succès de ce que les bobos appellent le populisme, exprimé aussi bien par
monsieur MELANCHON que par madame LE PEN. L’un et l’autre ont saisi les
fondements psychologiques et subjectifs du refus des peuples ; ils ne
veulent pas se soumettre aux diktats des dollars de monsieur SOROS, au diktat
des millions de monsieur BERGE ou de monsieur DRAHI, millions et milliards à
côté desquels la somme de 500000 euros perçue par madame FILLON pour un travail
effectif, et ceci sur dix ans et en tant que salaire brut apparaissent bien
pâles.
Ne cherchez pas ailleurs les
raisons de la haine des médias français ou allemands vis-à-vis de monsieur
TRUMP. On stigmatise son refus d’accepter sur son sol les ressortissants de 7
pays musulmans, en oubliant de dire que cette mesure est provisoire et prise
pour 90 jours.
En réalité, il ne saurait y avoir
de paix mondiale durable sans les patries, que l’on peut qualifier de sociétés
closes à défaut d’autres qualificatifs. Il s’agit en fait de réflexe de survie,
de retour à une identité culturelle, civilisationnelle, d’une volonté de
différenciation laquelle est indispensable pour éviter les conflits entre
puissance semblables, visant les mêmes buts et par les mêmes moyens :
celui des guerres. Je vous renvoie à René GIRARD et à sa rivalité mimétique, un
puissant moyen d’analyse des phénomènes humains.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Monsieur
SAPIN craint pour le commerce mondial.
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