dimanche 4 février 2018

04 février. Nouvelles de la Dissidence. Sur la thèse du Coran incréé.

Pendant quelques jours nous allons parler du livre remarquable de Jean-Jacques WALTER. Il ne s’agit pas ici de critiquer le Coran, livre sacré pour des centaines de millions d’homme. Il s’agit de lui appliquer, comme l’ont fait les exégètes chrétiens pour la Bible, des méthodes d’étude historico-critiques, philologiques et philosophiques, de façon à en avoir une meilleure compréhension. Je vous prie de pardonner la longueur inhabituelle des commentaires, qu’il convient de lire en entier pour se faire une opinion.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle, c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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La thèse officielle ACTUELLE de l’islam est celle du Coran incréé.

"Cette thèse repose sur deux affirmations :
La première stipule qu’Allah a écrit lui-même le Coran avant la fondation du monde.
La seconde stipule qu’Allah l’a écrit en arabe parce que « Allah parle arabe avec les anges depuis avant la fondation du monde. » (L’univers a été créé il y a quatorze milliards d’années, et la langue arabe s’est formée il y a quinze siècles.)

La thèse du Coran incréé a subi bien des avatars. Elle apparaît vers 750, s’impose vers 800, est récusée de 833 à 847, redevient acceptable en 847. Dans la seconde moitié du IXe siècle, elle devient de plus en plus contraignante, et à partir de 920 et jusqu’à aujourd’hui tout musulman qui la conteste devient apostat et mérite la mort. La justification de ces dates est précisée dans le chapitre8, paragraphe 8.7."

Dans la note 8 de ce chapitre, figurent ces précisions :

"Al MAMÛN régna de 813 à 833. Il a décidé à la veille de sa mort, d’imposer les idées mu’tazilites et pour cela d’interdire la thèse du Coran incréé. Al MU‘TASIM, le calife suivant, a maintenu l’interdiction pendant son règne, de 833 à 842, et Al WÂTHIQ, le suivant, pendant le sien, de 842 à 847. Le calife suivant, Al-MUTAWAKKIL, a abrogé l’interdiction."
In
Jean-Jacques WALTER.
Le Coran révélé par la théorie des codes.
Studia arabica XXII. Pages 22 et 23.
Éditions de Paris, Versailles, 2014. (Livre distribué par la librairie Téqui, 8 rue de Mézières, Paris.)
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2. COMMENTAIRES.
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Il convient de noter que le dogme du Coran incréé ne date pas de MAHOMET, mais s’est imposée peu à peu, a même été contestée par de prestigieux califes fatimides, et a finalement été imposée au prix d’une contrainte terrible, puisque la nier conduisait inéluctablement à la mort pour apostasie. Il est intéressant de souligner aussi que le courant mu’tazilite réfute la thèse du Coran incréé, la jugeant irrationnelle, et fait une très grande part à la raison, à l’ascétisme, la logique, en s’inspirant sans doute de la philosophie grecque. Dans le billet consacré aux versets abrogés et aux versets abrogeants, on peut voir qu’un nigérian qui proposait de contester cette interprétation a été pendu pour apostasie.
Une observation très importante permet à Jean-Jacques WALTER de dater certains versets, qui au nombre de 135, ont probablement été écrits entre 833 et 842, parce que ce sont des versets où ce n’est pas Allah qui parle, mais un homme, et que ces versets ne sont pas précédés de la mention : « Dis », que l’on trouve dans 315 versets porteurs d’une parole humaine et non divine, une mention qui permet ainsi de soutenir la thèse du Coran incréé. Ils ne peuvent donc dater que de la période où cette thèse a été imposée. Quant aux 135 autres qui sont porteurs d’une parole humaine et non pas divine (exemple : Seigneur ! Ne laisse pas dévier nos cœurs après que tu nous a guidés) ils ne peuvent pas avoir été prononcés par Allah qui se serait alors adressé à lui-même, et dont le cœur aurait dévié, ce qui est strictement impensable d’un Dieu tout puissant et transcendant. Il faut qu’ils aient été écrits pendant la période où la thèse du Coran incréé n’était pas un dogme, c’est-à-dire entre 833 et 847. Ces versets n’ont pas été supprimés, car il aurait fallu détruire tous les exemplaires pré-existants du Coran, et, en rajoutant le fameux Dis ! souligner qu’ils étaient des adjonctions postérieures et tardives.
Ce constat ne ruine aucunement le caractère sacré que les pieux musulmans attribuent au Coran. Nous savons bien, par exemple, que le livre du prophète Isaïe a eu au moins trois auteurs et que sa rédaction s’est étendue du VIIIe au VIe siècle. Cela ne nous empêche pas, nous chrétiens, ni les juifs, de dire que ce livre est bien la Parole de Dieu, convoyée par la bouche de plusieurs hommes.
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3. REVUE DE PRESSE PAS BIEN-PENSANTE.
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Le politiquement correct a encore gagné !


MAURRAS détestait les Allemands. Mais il fut fidèle au maréchal PÉTAIN (qui n’est pas ma tasse de thé, certes) et la fidélité est une vertu assez peu répandue.


J’ai déjà dit que je désapprouvais les caricatures de Charlie Hebdo sur les religions et spécialement sur la religion catholique. Mais les gauchos islamophiles, et islamophiles de l’islam le plus extrême, ont eu raison de ceux qui voulaient étudier les écrits de de Charb, lequel a payé de sa vie sa liberté de ton.
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Crise de la modernité !



Nous payons notre refus de Dieu. Et après nous nous plaignons que des hommes venus d’un autre horizon que celui de l’Occident matérialiste défendent à leur manière la transcendance divine.

Et cet article illustre le vide métaphysique de l’Occident post-chrétien et justifie l’angoisse identitaire des chrétiens.

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Voilà un exemple de la décomposition morale d’une société sans Dieu.


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