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Ne
pas changer de cheval au milieu du gué ! Je continue avec Simone WEIL et
vous produis, comme promis, le troisième billet que je daterai du 31 janvier.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle
c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Alors
qu'on constate que les grèves qui se déroulent autour de revendications
déterminées aboutissent sans trop de mal à un arrangement, on a vu des grèves
qui ressemblaient à des guerres en ce sens que ni d'un côté ni de l'autre la lutte
n'avait d'objectif ; des grèves où l'on ne pouvait apercevoir rien de réel
ni de tangible, rien, sinon l'arrêt de la production, la détérioration des
machines, la misère, la faim, les larmes des femmes, la sous-alimentation des
enfants ; et l'acharnement de part et d'autre était tel qu'elles donnaient
l'impression de ne jamais devoir finir. Dans de pareils événements, la guerre
civile existe déjà en germe."
In
Simone
WEIL.
Oppression
et liberté.
Gallimard,
Paris, 1955. Collection espoir.
Cette
citation est tirée d’un fragment, variante d’un texte déjà établi.
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2. COMMENTAIRES.
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Il
me semble que Simone WEIL oublie dans cette typologie les grèves qui prennent
prétexte de revendications peu claires et infondées, mais qui ne visent qu’à
créer un climat de division dans la société, et dont les effets désastreux influencent
profondément la vie des hommes. Ce type de grèves est très fréquent dans la
fonction publique d’état dont les agents risquent peu (ni la misère, ni la
détérioration des machines), mais qui finit par créer un climat de vive rancœur
entre les professions non protégées et celles qui le sont par un statut. Il y a
des grèves qui ressemblent à des guerres, qui sont conçues et conduites comme
des guerres, en suivant une stratégie définie par des chefs et qui n’ont qu’un
but : se maintenir au pouvoir (car de révolution prolétarienne,
on ne voit point l’oreille dépasser les bornes lointaines de l’horizon social)
avec cette délectation suprême et supplémentaire de voir que ce pouvoir est
immense et que s’il est impuissant à créer du bien commun, il est très efficace
dans la promotion du chaos.
Loin
de moi l’idée que les grèves sont inutiles. Elles ont montré en bien des
circonstances qu’elles étaient efficaces. Mais c’était en un temps où la
condition ouvrière ou salariée faisait peser une incroyable oppression sur ceux
qui y étaient soumis. Aujourd’hui, on est loin du compte. Les vrais oubliés,
les vrais pauvres, les vrais opprimés sont d’abord les SDF. Ils n’abordent pas
à nos rivages dans des bateaux pneumatiques payés par d’obscures officines. Ils
ne sont pas logés dans des centres d’accueil. Ils ne disposent pas d’une carte
de crédit donnée à tout nouvel arrivant ou presque, et ils ne regardent pas si
la pauvre nourriture que quelques âmes dévouées leur apporte contient ou non
des viandes interdites. Ils sont là, immobiles, l’œil hagard et nous faisons
semblant de ne pas les voir.
J’ai
honte.
Et
je me sens impuissant ce qui ne fait que redoubler mon humilation.
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3. REVUE
DE PRESSE BIZAROÏDE.
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De
Vaclav HAVEL, dans la lettre de l’Institut Montalembert cette définition de l’idéologie.
"Chacun
est en même temps plus ou moins prêt à se résigner à la « vie dans le
mensonge », chacun succombe d’une manière ou d’une autre à une réification
profane et à la docilité ; en chacun il y a une tendance à se dissoudre
dans la masse anonyme et à suivre tranquillement avec elle le courant de la
pseudo-vie. Il ne s’agit plus ici depuis longtemps du conflit de deux
identités. Il s’agit de quelque chose de pire : de la crise d’identité
elle-même."
Voilà
du grain à moudre…
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L’état
ne reconnaît jamais ses erreurs !
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Non
au racisme anti-blanc.
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Un
point de vue sur la condamnation à mort de djihadistes.
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L’occasion
ou jamais de se débarrasser du sabir !
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Réveil
brutal. Mieux vaut tard que jamais.
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Un
antifa prisonnier donne raison à Éric ZEMMOUR.
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Il
était temps !
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