jeudi 1 février 2018

31 janvier 2018. Nouvelles de la Dissidence. Il y a grève et grève...

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Ne pas changer de cheval au milieu du gué ! Je continue avec Simone WEIL et vous produis, comme promis, le troisième billet que je daterai du 31 janvier.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Alors qu'on constate que les grèves qui se déroulent autour de revendications déterminées aboutissent sans trop de mal à un arrangement, on a vu des grèves qui ressemblaient à des guerres en ce sens que ni d'un côté ni de l'autre la lutte n'avait d'objectif ; des grèves où l'on ne pouvait apercevoir rien de réel ni de tangible, rien, sinon l'arrêt de la production, la détérioration des machines, la misère, la faim, les larmes des femmes, la sous-alimentation des enfants ; et l'acharnement de part et d'autre était tel qu'elles donnaient l'impression de ne jamais devoir finir. Dans de pareils événements, la guerre civile existe déjà en germe."
In
Simone WEIL.
Oppression et liberté.
Gallimard, Paris, 1955. Collection espoir.

Cette citation est tirée d’un fragment, variante d’un texte déjà établi.
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2. COMMENTAIRES.
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Il me semble que Simone WEIL oublie dans cette typologie les grèves qui prennent prétexte de revendications peu claires et infondées, mais qui ne visent qu’à créer un climat de division dans la société, et dont les effets désastreux influencent profondément la vie des hommes. Ce type de grèves est très fréquent dans la fonction publique d’état dont les agents risquent peu (ni la misère, ni la détérioration des machines), mais qui finit par créer un climat de vive rancœur entre les professions non protégées et celles qui le sont par un statut. Il y a des grèves qui ressemblent à des guerres, qui sont conçues et conduites comme des guerres, en suivant une stratégie définie par des chefs et qui n’ont qu’un but : se maintenir au pouvoir (car de révolution prolétarienne, on ne voit point l’oreille dépasser les bornes lointaines de l’horizon social) avec cette délectation suprême et supplémentaire de voir que ce pouvoir est immense et que s’il est impuissant à créer du bien commun, il est très efficace dans la promotion du chaos.
Loin de moi l’idée que les grèves sont inutiles. Elles ont montré en bien des circonstances qu’elles étaient efficaces. Mais c’était en un temps où la condition ouvrière ou salariée faisait peser une incroyable oppression sur ceux qui y étaient soumis. Aujourd’hui, on est loin du compte. Les vrais oubliés, les vrais pauvres, les vrais opprimés sont d’abord les SDF. Ils n’abordent pas à nos rivages dans des bateaux pneumatiques payés par d’obscures officines. Ils ne sont pas logés dans des centres d’accueil. Ils ne disposent pas d’une carte de crédit donnée à tout nouvel arrivant ou presque, et ils ne regardent pas si la pauvre nourriture que quelques âmes dévouées leur apporte contient ou non des viandes interdites. Ils sont là, immobiles, l’œil hagard et nous faisons semblant de ne pas les voir.
J’ai honte.
Et je me sens impuissant ce qui ne fait que redoubler mon humilation.
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3. REVUE DE PRESSE BIZAROÏDE.
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De Vaclav HAVEL, dans la lettre de l’Institut Montalembert cette définition de l’idéologie.
"Chacun est en même temps plus ou moins prêt à se résigner à la « vie dans le mensonge », chacun succombe d’une manière ou d’une autre à une réification profane et à la docilité ; en chacun il y a une tendance à se dissoudre dans la masse anonyme et à suivre tranquillement avec elle le courant de la pseudo-vie. Il ne s’agit plus ici depuis longtemps du conflit de deux identités. Il s’agit de quelque chose de pire : de la crise d’identité elle-même."

Voilà du grain à moudre…
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L’état ne reconnaît jamais ses erreurs !

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Non au racisme anti-blanc.

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Un point de vue sur la condamnation à mort de djihadistes.

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L’occasion ou jamais de se débarrasser du sabir !

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Réveil brutal. Mieux vaut tard que jamais.

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Un antifa prisonnier donne raison à Éric ZEMMOUR.

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Il était temps !





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