ARISTOTE
continue de réfléchir sur les rapports qui existent entre le corps, l’âme et la
politique. Dans les commentaires, je parlerai des travaux de Benjamin LIBET qui
donnent bien du fil à retordre aux matérialistes, farouches négateurs de
l’esprit.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"L’animal est en premier lieu
composé d’une âme et d’un corps, celle-là étant par nature la partie qui
commande, celui-ci celle qui est commandée. Par ailleurs c’est plutôt chez les
êtres conformes à la nature que chez ceux qui sont dégradés qu’il faut examiner
ce qui est « par nature ». C’est pourquoi il faut aussi considérer
l’être humain qui est dans les meilleures dispositions possibles tant du point
de vue du corps que de l’âme, chez qui cette hiérarchie est évidente. Car chez
les pervers ou chez ceux qui se comportent de manière perverse il semblerait
que ce soit souvent le corps qui commande à l’âme du fait qu’ils sont dans un
état défectueux et contre nature. Donc, d’après nous, c’est d’abord chez l’être
humain comme animal qu’on voit un pouvoir aussi bien magistral que
politique ; l’âme, en effet, exerce un pouvoir sur le corps, et
l’intellect un pouvoir politique et plus précisément royal sur le désir. Dans
ces cas il est manifeste qu’il est à la fois conforme à la nature et avantageux
que le corps soit commandé par l’âme et que la partie passionnée le soit par
l’intellect, c’est-à-dire la partie qui possède la raison, alors que leur égalité
ou l’interversion de leur rôle est nuisible à tous."
In
ARISTOTE.
Les Politiques. Traduction et
présentation de Pierre PELLEGRIN. Nouvelle édition. (GF N°490.)
GF Flammarion, Paris, 2015. (Page 117.)
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2. COMMENTAIRES.
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On
pourrait s’étonner qu’après avoir affirmé que l’ordre politique et la justice
sont le propre de l’homme et non des animaux pour la raison qu’il est doté de
parole, ARISTOTE réaffirme que l’homme est cependant un animal. Il insiste
beaucoup sur ce qui est « par nature », et – nous devons le
reconnaître et nous interroger – il a une idée précise de ce qu’est cette nature et l’être
pervers ou au comportement pervers. Le texte ne nous dit pas sur quelle
instance le philosophe s’appuie pour faire la distinction entre le pervers et
l’homme qui ne l’est pas. Un élément toutefois saute aux yeux : l’homme
debout est celui dont le corps est commandé par l’âme. Bien évidemment, la
notion d’âme n’a pas chez ARISTOTE la consonance qu’elle a chez un occidental. Elle renvoie sans
doute et d’abord à la conscience, ou à la réflexivité, perçue comme purement
immatérielle et spirituelle. Mais Paul de TARSE, notre grand saint Paul, nous
rappelle à la fin de la première épitre aux Thessaloniciens que l’homme est constitué
d’un corps (soma), d’une âme (psuchè) et d’un esprit (pneuma). Nombre de chrétiens appellent
âme ce qui est esprit ; ce n’est pas dramatique en soi, mais c’est une
conception étriquée et qui ne permet pas de comprendre ce que Paul appelle la
chair, c’est-à-dire le corps et le psychisme, le donné de la nature. L’esprit
est cette partie immatérielle, divine et inviolable de nous-même, et, n’en
déplaise à monsieur CHANGEUX, ne se confond nullement avec le psychisme ou la
conscience ou avec l’évocation d’un signal électrique qui signe l’apparition
d’une sensation ou d’une pensée.
Benjamin
LIBET a parfaitement démontré qu’il y a chez l’homme une instance non
matérielle qui est capable d’antidatage, et, pour cette raison, ne se confond
pas avec le signal électrique engendrée par une excitation périphérique. Je
n’ai pas assez de place pour détailler cette expérience. J’y reviendrai. Elle a
consterné les matérialistes, et elle n’a jamais été démentie. ARISTOTE, sans le
savoir, mais par pure intuition avait obscurément perçu l’existence de cette
partie immatérielle de l’être humain, de cette instance spirituelle qui nous
constitue dans notre dignité d’homme, qu’il assimilait à la conscience
réflexive.
Ne
soyons pas trop compliqué. Disons simplement qu’il est possible de faire la
différence entre ce qui est « de nature » et ce qui est
« pervers » et « dégradé », que cette distinction est
repérable par un effort de réflexion, et par le consentement rationnel à
l’existence d’une autre réalité que celle de la matière.
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3. REVUE
DE PRESSE.
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La
bobote, le Grand Paris, et le totalitarisme des « élites » !
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Je
dirais plutôt qu’il faut exclure la CEDH de notre vie nationale ! Exeat ! Exeat la CEDH.
Lire
aussi à propos de ce cloaque juridique qu’est la CEDH :
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Sans
compter tous les propos à venir de cette bécasse !
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Vidéo
d’un acte de courage ! C’est tout de même mieux que les envolées de
Jupiter !
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Russia
today est plus objective que France Inter ; les journalistes américains ne
s’y trompent pas, Jupiter si !
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Pensez
donc ! Ils préféraient la monarchie à la gueuse !
La
Bobote n’a pas voulu recevoir en son domaine les cendres de Michel DEON.
La
République ne veut pas reconnaître en MAURRAS un très grand écrivain politique.
L'une et l'autre révèlent leur médiocrité de pensée.
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MENARD
est relaxé !
Le "veau sous la mère" (monsieur BAYLET) tétait bien à deux mamelles : celle de son « journal »,
celle de la République des copains radicaux-cassoulets.
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Les
Déco(nne)deurs du Monde et la manipulation organisée.
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