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Toujours
avec Jean-Jacques WALTER, nous poursuivons l’examen scientifique et impartial
du texte actuellement reçu du Coran. Il me paraît nécessaire de faire ici une
importante remarque. Les conclusions de WALTER et son étude ne sont nullement dirigées
contre l’islam. Elles sont factuelles et elles doivent pousser les esprits non
prévenus, qu’ils soient musulmans, chrétiens, juifs ou athées à se poser
quelques questions auxquelles il est impossible d’échapper, le seules qui
permettent du reste d’échapper aux interprétations salafistes ou wahbabites du
Coran. En effet, si l’on accepte avec elles la thèse du Coran incréé, et celle
des versets abrogeants et abrogés, alors il nous faut conclure que l’islam dans
cette version est parfaitement irrecevable chez nous et il convient de le
combattre par tous les moyens. Mais pour les autres interprétations, il reste
la discussion courtoise et factuelle. Et il y a des faits incontournables. Si tous les musulmans partagent la thèse du Coran incréé et des versets abrogeants et abrogés, alors, je le dis avec regret mais fermement, l'islam ne peut être la religion qu'elle prétend être.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Un
certain nombre d’islamologues occidentaux, mais non pas tous, pensent que le
Coran n’a pas été rédigé en une seule fois, par un auteur unique, mais par un
grand nombre de rédacteurs, sur une durée de plus de deux siècles. Jusqu’à la
présente thèse, il n’y avait pas de preuve de ce point de vue, mais seulement
des présomptions. Les voici.
La
première est que tous les textes qui racontent l’action de MAHOMET et la
formation de l’islam datent de deux siècles au moins après sa mort, et souvent
jusqu’à trois. L’histoire officielle de MAHOMET, la Sīra d’Ibn HIS̆ĀM, a été écrite 200 après la mort de MAHOMET. Les
paroles et actions de MAHOMET, les hadiths,
sont rapportées par des recueils. Il y a environ deux millions de hadiths répertoriés. Les théologiens
musulmans considèrent qu’un peu moins de 20 000 sont authentiques. Les
deux recueils tenus par les musulmans les plus exacts sont ceux de al-BUḪĀRĪ
et de MUSLIM, écrits l’un et l’autre 240 ans après la mort de MAHOMET. Les
autres sont plus tardifs.
Les
théologiens musulmans ne nient pas ces dates tardives, mais disent que ces
écrits s’appuient sur des traditions orales réputées certaines car appuyées sur
des chaînes de témoins appelées isnād :
Ahmad a entendu dire par Ibrāhīm, qui le tenait de Mus̩t̩fā, etc. De ces
témoins successifs, on ne sait le plus souvent presque rien. Quelques recueils
biographiques, dont le plus ancien est le Kitāb
al-t̩abaqāt al- kabīr ou Grand livre des classes, d’Ibn SA‘D, donne des
indications sur ces témoins. Cet auteur est considéré comme fiable par les
exégètes musulmans. Toutefois, il a écrit son livre plus de deux siècles après
les faits, lui aussi à partir de traditions orales. Ce livre fait présumer l’existence
de traditions orales deux siècles après la mort de MAHOMET, mais ne prouve rien
quant à leur éventuelle exactitude.
Une
seconde difficulté entache la crédibilité des documents musulmans : tous
les documents musulmans écrits pendant les deux siècles qui ont suivi l’action
de MAHOMET ont disparu. Il existe des preuves de l’existence de ces documents
antérieurs, des VIIe et VIIIe siècles, car avant de disparaître, certains sont
cités dans des ouvrages du IXe siècle.
Nous
avons vu les deux raisons qui jettent la suspicion sur la disparition des
documents musulmans originaux : dans la même région du monde, à la même
époque, les textes grecs, latins, hébreux, coptes, arméniens, géorgiens et
araméens n’ont pas disparu. De plus l’islam est une norme sociale fixant la
structure et assurant la solidité de l’Empire musulman, et un projet politique
justifiant les guerres de conquêtes. C’est ainsi un outil politique, qui fut de
ce fait étroitement contrôlé par les califes."
In
Jean-Jacques
WALTER.
Le
Coran révélé par la théorie des codes.
Studia
arabica XXII. Pages 85 et 86.
Éditions
de Paris, Versailles, 2014. (Livre distribué par la librairie Téqui, 8 rue de
Mézières, Paris.)
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2. COMMENTAIRES.
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Ce
passage fait état de remarques issues d’un chercheur occidental. Mais il s’appuie
sur des sources reconnues par les théologiens musulmans eux-mêmes. La question
des hadiths est particulièrement
importante : il n’y a pas, chez les musulmans sunnites tout au moins, de
hiérarchie de clercs, dont l’un au moins serait doté du pouvoir de trier ce qui
est juste et ce qui ne l’est pas et aurait l’autorité nécessaire et reconnu de
tous, pour imposer ses normes. Il serait injuste, cependant, et faux, de nier
qu’il existe sans doute un certain accord général sur un socle minimum de hadiths reconnus par tous les croyants.
Mais c’est aux marges, dans cette zone grise et discutée des faits et gestes
controversés, reçus ou interprétés diversement que se joue la terrible bataille
entre les « durs » qui ont une interprétation littérale et
fondamentale du Coran et les « purs » qui font passer (comme le font
les Soufis) l’amour de Dieu et des hommes avant la révérence à un texte dont on
sait avec certitude qu’il a été tronqué, altéré, et arrangé à des fins
politiques.
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3. REVUE
DE PRESSE BIZARRE, INSOLENTE, INÉDITE.
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A
lire absolument ! (Contribution de Chantal DELSOL et de Rémi BRAGUE).
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Une
illustration du danger du wahhabisme, une forme purement politique de l’islam.
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Le
politiquement correct a encore sévi !
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Ah,
comme j’aime cet homme, un remarquable penseur ! J’ai nommé Rémi BRAGUE.
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Monsieur
COLLOMB a entièrement raison. Voilà un homme de bon sens.
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Moi
je n’aurais pas eu la patience du correspondant de Décathlon.
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Je
me félicite de cette décision.
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Encore
heureux !
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