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Nous
achevons aujourd’hui la lecture des passages les plus significatifs du livre de
Jean-Jacques WALTER.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Il
n’existe aucune attestation de l’existence du Coran, sous quelque forme que ce
soit, avant la fin du septième siècle, soixante-dix ans après la mort de
MAHOMET, et l’ensemble de traditions très divergentes décrivant la collecte et
l’histoire des Corans n’est attesté que vers 750, 120 années après la mort de
MAHOMET.
Les
traditions islamiques ne permettent pas de savoir lequel des quatre califes a
ordonné la collecte de textes constituant le Coran : plusieurs traditions
désignent chacun des quatre comme étant l’auteur de la première collecte, et d’autres
traditions nient la participation des deux premiers :
"Abū Bakr (le premier calife)
est mort alors qu’il n’avait pas encore collecté le Coran ; ‘Umar (le
second calife) fut assassiné alors qu’il
n’avait pas collecté le Coran." (Al-SUYŪT̩Ī. Dans son ouvrage
intitulé Al-Itqān fi ‘ulūm al-Qu’rān,
réédité à Beyrouth, par les éditions Dar al-Kutub al-‘Ilmiyya, Volume I, p.
156, sans date. Ce théologien soufi est né en Égypte en 1445 à Assiout et mort
au Caire en 1505)
Chacun
des quatre califes fait de plus l’objet, quant à la collecte aurait faite, de
traditions nombreuses et divergentes ; le calife l’a collecté lui-même, ou
a donné l’ordre de le collecter, soit à untel soit à tel autre, en telle
circonstance ou en telle autre, etc.
L’analyse
critique de l’ensemble des documents traditionnels conduit la majeure partie
des islamologues à penser que ‘UT̩MĀN, le troisième calife, fit la première
collecte, et la première destruction des feuillets qui ne lui convenaient pas.
En effet, en 645 ou 646, une dizaine d’années après la mort de MAHOMET, H̩UḎAYFA,
le général musulman qui conquit l’Arménie, effrayé des conflits entre les
soldats récitant, de mémoire, des textes divergents, demanda à ‘UT̩MĀN :
"Ô prince des croyants, arrête les musulmans avant qu’ils ne soient, sur
leur livre, dans un désaccord pareil à celui des juifs et des chrétiens"
(Rapporté par Al-BUH̱ĀRĪ, référence donnée par WALTER dans la note 3 de la
page 54. Ce célèbre théologien musulman est né à BOUKHARA en 810 et il est mort
à KHARTANK, près de SAMARCANDE, en 870. Il est considéré comme un musulman
perse, car à l’époque le KHORASSAN où il est né était une province perse. Son
recueil de Hadiths est considéré comme
l’un des plus sûrs)
[…].
La lettre de H̩UḎAYFA et les collectes de ‘UT̩MĀN que cette lettre a
déclenchées montrent ainsi trois caractéristiques du Coran initial.
La première, il existait des textes si
divergents qu’une guerre civile menaçait.
La seconde, aucune collecte n’avait
encore eu lieu, puisque H̩UḎAYFA ne peut se référer à aucune version issue d’une
collecte califale antérieure pour tenter de calmer les affrontements. […].
La troisième, ces Corans divergents, de
provenant pas d’une collecte califale antérieure, avaient pourtant une autorité
suffisante pour engendrer un risque de guerre civile."
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2. COMMENTAIRES.
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Il
m’est impossible de développer davantage cette très importante question ;
je risquerais de vous lasser, si ce n’est déjà le cas. Il suffit de souligner
un point. Ce que les sources musulmanes rapportent c’est que des documents
anciens ont disparu, ont été détruits, qu’il y eu plusieurs versions très
différentes du Coran (au moins quatre ou cinq), y compris des versions chiites,
et que ce sont les califes abbassides qui, après le dixième siècle ont réussi à
imposer leur version et à faire disparaître toutes les versions dont ils ne
voulaient pas.
On
me rétorquera qu’au sein de la chrétienté, il a été nécessaire de définir les
textes canoniques des évangiles, pour que prendre qu’eux. Cela est vrai. Mais
ce tri ne s’est jamais accompagné de la destruction des textes apocryphes qui
ont continué de circuler et d’être lus. L’un d’entre, L’évangile des Hébreux est du reste assez souvent cité dans le
Coran.
Les
perspectives des deux sortes de tris étaient donc très différentes ; les
unes étaient de nature purement politique ; les autres de nature purement
religieuse.
Encore
une fois, tant que les théologiens musulmans refuseront d’examiner le Coran à
la lumière de la raison humaine, il restera difficile de dialoguer avec eux. Et
ceux qui l’ont fait l’ont payé de leur vie. Ainsi en fut-il de Mahmoud Mohamed
TAHA qui fut pendu au Soudan, à l’âge de 76 ans, pour crime d’apostasie. Il
contestait la prépondérance de la période médinoise du Coran et prétendait
que seule la version de La Mecque était authentique. Il était soufi.
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3. REVUE
DE PRESSE INATTENDUE, BIZARRE, INTÉRESSANTE ET TOUT.
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Dans
le cadre des relations inter-religieuses, une magnifique initiative.
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Combien
de temps encore allons-nous tolérer une situation qui fait se suicider nos
agriculteurs ?
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On
croit rêver : tout est bon pour faire du fric !
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On
peut ne pas aimer MAURRAS, on n’a pas le droit de dire qu’il était
collaborateur et ami des allemands nazis : il les détestait.
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Pauvre
VIKTOROVITCH !
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Une
guerre civile programmée ?
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