"« Tu es aveugle des yeux, il te manque une jambe, tu
fais pipi vert fluo, (…) va à Lourdes camarade ! (…) Pour 1 000 euros tu
passeras la nuit avec la 70ème miraculée, sœur Bernadette Moriau »
Voici le genre de plaisanterie [...] lancée sur
France Inter ce 12 février 2018, le lendemain du jour où les catholiques
fêtaient Notre Dame de Lourdes et le 160e anniversaire de la première
apparition de la Vierge en ce lieu !
Encouragé par l’hilarité des journalistes
présents en studio, l’humoriste Daniel Morin s’est moqué du plus important
pèlerinage de France et de sœur Bernadette dont l’Eglise vient de reconnaître
la guérison miraculeuse."
Texte repris de
Comme je l’ai fait pour monsieur Raphaël
ENTHOVEN, un imbécile bernanosien du type le plus pur (un intellectuel
médiatique), je vais ce soir répondre à un imbécile tout court, doublé d’un
cuistre et d’un lâche, monsieur Daniel MORIN, qui se pique d’être un humoriste.
Ma foi, je vais encore faire appel à mon cher Léon BLOY.
"Un
dimanche, je passais devant le Théâtre Français, à l’heure même ou finissait
une de ces matinées qui précèdent, à
Paris, le coucher du soleil, et qu’on a inventées pour teindre de littérature
dramatique les intelligents bourgeois que le repos dominical pourrait amollir.
Un remous de boutiquiers me porta à la sortie des artistes où s’empilait la
matière gouvernable. Je sus alors pour de bon qui étaient nos maîtres. On voulait
voir les fronts sublimes. « C’est COQUELIN, c’est DELAUNAY, voilà SAMARY,
Cadet [COQUELIN] va sortir, ô ma mère, restons encore ! » On
soufflait, on était haletant, l’émotion faisait gronder sourdement le
diaphragme populaire. Jamais rois ou princes idolâtrés de la multitude ne
rencontrèrent plus d’enthousiasme sur leur passage. Il y avait là certainement
des contempteurs de l’idée divine et d’austères républicains qui avaient laissé
leurs écailles sur leur comptoir. Il y avait aussi quelques vierges navrées
d’amour, et tout ce monde avait cessé de se posséder. Chaque artiste portait le
saint Sacrement de la bêtise humaine, et le public frémissait de respect devant
son vrai Dieu."
Et
oui ! L’incroyable masse de matière gouvernable, représentée par cette
assemblée d’imbéciles, formée par des journalistes du service public, au nombre
desquels, parité oblige, il y avait probablement des vierges (!) navrées d’amour
pour ledit Daniel MORIN, et qui joignait à cette qualité de matière
gouvernable, celle non moins enviable « d’une assemblée d’artiste »,
porteur du saint Sacrement de la bêtise humain, oui, elle se vautrait dans la bêtise la plus crasse.
Ils
riaient à gorge déployée, ces crétins, ils faisaient peut-être pipi de rire dans leur
culotte ou dans leur pantalon, un pipi qui n’était par vert fluo, je suppose,
ils n’étaient pas aveugles des yeux, mais des fesses, dans le charnu desquelles
j’eusse aimé botter à chaussures pointues !
Pensez-donc,
une bonne sœur qui se dit miraculeusement guérie d’une très grave maladie, et
qui l’est, c’est du pain béni, triplement béni : une bonne sœur, une catho
à Lourdes, un miracle. En voilà des choses qu’elles sont rigolotes, non ?
Tout ce public frémissait de respect pour ce transgresseur du bon goût, de la
courtoisie, et de l’impartialité du service public, car ce pitre était alors à
ce moment précis, leur Dieu.
Il
me souvient que le Pr TOURNESOL, sur le point d’être brûlé vif par les incas vengeurs,
finalement terrorisés par une éclipse qu’ils n’avaient pas prévue et qui
renoncent à l’holocauste sacré, descend dignement de son bucher, se casse la
figure et jure que même si Hollywood lui faisait un pont d’or, il ne rejouerait
plus dans ce film-là. Eh bien moi, dût-on me donner des millions, que dis-je
des dizaines de millions d’euros, je n’accepterais pas de passer une seconde en
compagnie de monsieur Daniel MORIN. Je craindrais d’être contaminé par sa
vulgarité visqueuse, d’être écrasé par son humour à la légèreté de marteau
pilon, par la vacuité vertigineuse de ses plaisanteries.
Je
préférerais passer une nuit à la grotte en compagnie de sœur Bernadette MORIAU
et des témoins de sa guérison, et comme je ne suis pas un mauvais bougre, je
prierais pour que les écailles de la méchanceté gratuite tombe des yeux de
monsieur MORIN, afin qu’il puisse enfin, chaussant des lunettes d’or, voir le
visage de gloire de ses semblables, de tous ses semblables, même de ceux qui
croient en Jésus-Christ.
2 commentaires:
Vous oubliez dans votre vindicte, la ricanante et sarcastique Charline, belge de son état, qui entraine toute cette bande d'électrons libres, libérée de son maître Saint Mathieu mais toujours soutenue par Dame Bloch qui l'encense et l'admire. Oui ces sévices publics commencent vraiment à nous faire regretter cette "contribution à l'audiovisuel public" de moins en moins consentie et de plus en pus subie par une minorité silencieuse.
Personnellement je n'écoute plus jamais la radio, regarde au minimum la télévision, publique ou non. En vérité, je plains ces "amuseurs publics" dépossédés d'eux-mêmes par les soucis de la notoriété et la pression des indices d'audience. Mais ainsi va le monde ; nous pouvons le transformer, mais pas en utilisant ses méthodes. Je reconnais que j'ai la dent dure en apparence, mais vous avez noté que je crois aux bénéfices que la prière peut faire descendre dans l'escarcelle de ces pauvres personnes.
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