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Nous poursuivons la lecture des passages importants de nombreux auteurs musulmans sur le Coran, rapportés par Alfred-Louis de PREMARE dans le livre dont je vous ai donné la référence hier.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer.
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1. LES
CITATIONS DU JOUR.
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(a) "Puis
ce fut l’intervention d’al-Hajjāj b. Yūsuf qui ne laissa aucun recueil sans
les saisir. Il en fit tomber bien des versets et il en ajouta d’autres qui,
selon certains, étaient relatifs aux hommes des Banū Umayya et des Banū
al-‘Abbas, désignés par leurs propres noms. Une copie conforme à la recension
voulue par al-Hajjāj fut faite en six exemplaires : un fut envoyé en Égypte,
un autre à Damas, le troisième à Médine, le quatrième à La Mecque, le cinquième
à Kūfa et le dernier à Basra. Quant aux autres recueils antérieurs, il les mit
dans l’huile bouillante et les détruisit, imitant en cela ‘Othmān."
In
al-KINDI.
(رسالة الكندي) Risāla, texte page 117,
traduction de G. TARTAR.
Cité
page 461 du livre d’Alfred-Louis de PRÉMARE.
(il
s’agit du al-KINDI, chrétien nestorien qui discute avec un musulman.)
(On peut consulter Dialogue
islamo-chrétien sous le calife Al-Ma'mun (813-834): les épîtres d'Al-Hashimî et
d'Al-Kindî, Nouvelles éditions latines, Traduites par
Georges Tartar. Note de votre serviteur)
(b) "Kāthir Ibn Hishām nous a
rapport, d’après Ja‘far Ibn Burqān qui a dit : ‘Abd-al-A‘lab b. al-Hakam
al-Kilābī nous a rapporté ce qui suit :
J’arrivai à la maison d’Abū-Mūsā
al-Ash‘arī. Hudhayfa Ibn al-Yamān, ‘Abd-Allāh Ibn Mas‘ūd et Abū- Mūsā
al-Ash‘arī étaient sur une terrasse. Je dis : « Par Dieu, ce sont
eux que je veux voir. » Je commençai à monter, mais il y avait sur la
marche un jeune domestique qui voulut m’en empêcher. Je le morigénai et l’un
des trois hommes se retourna vers moi. J’arrivai jusqu’à eux et m’assis près
d’eux. Il y avait devant eux un codex que leur avait envoyé ‘Othmān en leur
ordonnant d’y conformer leur propre codex. Abū-Mūsā disait : « Ce
que vous trouverez en plus dans mon codex que voici, ne le supprimez pas, mais
si vous trouvez qu’il y manque quelque chose, ajoutez-le par écrit. »
Hudhayfa dit : « Et que va devenir le travail que nous avons
réalisé ? Par Dieu, personne des gens de ce pays ne veut autre chose que
la lecture de ce cheikh – il voulait dire Ibn Mas‘ūd –, et personne des gens
du Yémen ne veut autre chose que la lecture de l’autre – il voulait dire Abū-
Mūsā . » Car c’était Hudhayfa qui avait incité ‘Othmān à faire des
codex un codex unique. […]."
In
Ibn SHABBA.
Tārīkh al-Madīna, III, pp. 998-999. (Cf. https://www.facebook.com/notes/karim-al-hanifi/limportance-de-lhistoire-dans-les-%C3%A9tapes-de-la-compilation-du-coran/196961410737758/
)
Cité par Alfred-Louis de PRÉMARE, pp 463-464.
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2. COMMENTAIRES.
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Ces deux passages sont très importants. Si l’on
peut contester l’impartialité de l’al-KINDI chrétien (ne pas confondre avec
l’autre al-KINDI, un très grand philosophe arabe musulman), on ne peut mettre
en doute celle d’Ibn SHABBA. Ces deux passages nous apprennent beaucoup :
Premièrement, ils nous montrent que, loin
d’être des ignorants ou des illettrés, les arabes des deux ou trois siècles qui
ont suivi la mort de MAHOMET étaient des savants qui discutaient entre eux, et
comparaient les codex censés rapportés la parole de Dieu dictée par l’ange
Gabriel à MAHOMET.
Deuxièmement, ils nous indiquent que des
versions différentes, voire contradictoires circulaient alors dans les milieux
musulmans, que les unes avaient la faveur des Arabes du Nord, les autres celle
des Arabes du Sud, et qu’il a fallu une intervention politique pour faire taire
les polémiques et unifier en un codex unique, les diverses versions qui
prévalaient alors, pour aboutir à une version quasi finale, celle que nous
connaissons aujourd’hui.
La guerre des Codex a bien eu lieu, et ce n’est
pas MAHOMET qui y a mis fin, mais le pouvoir politique représenté par le calife
‘Othmān, et ceci relativement longtemps après la mort du prophète.
Ces éléments viennent à l’appui de la thèse de
Jean-Jacques WALTER sur la pluralité des auteurs du Coran, ils expliquent aussi
les contradictions que l’on y trouve. A cet égard, on lira avec intérêt le premier
article de la revue de presse. Vous y noterez que ces lettrés prônent la
suppression des versets abrogeants.
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3. REVUE DE PRESSE IMPORTANTE.
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Des
intellectuels musulmans, et non des moindre, appellent à une révolution en
islam.
Les
islamistes radicaux sont les nazis de l’islam dit Naser KHADER.
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Mohamed LOUIZI gagne le procès que les frères
musulmans lui avaient fait.
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Nous avons un bon ministre de l’éducation
nationale.
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De notre chère Elvire DEBORD, ce billet plein
d’humour.
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En souvenir des martyrs victimes de la
« République » !
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Bombardements cruels, inutiles, monstrueux,
dont les alliés n’ont pas lieu d’être fiers.
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