jeudi 15 février 2018

15 février 2018. Nouvelles de la Dissidence. La guerre des Corans a bien eu lieu.

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Nous poursuivons la lecture des passages importants de nombreux auteurs musulmans sur le Coran, rapportés par Alfred-Louis de PREMARE dans le livre dont je vous ai donné la référence hier.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LES CITATIONS DU JOUR.
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(a) "Puis ce fut l’intervention d’al-Hajjāj b. Yūsuf qui ne laissa aucun recueil sans les saisir. Il en fit tomber bien des versets et il en ajouta d’autres qui, selon certains, étaient relatifs aux hommes des Banū Umayya et des Banū al-‘Abbas, désignés par leurs propres noms. Une copie conforme à la recension voulue par al-Hajjāj fut faite en six exemplaires : un fut envoyé en Égypte, un autre à Damas, le troisième à Médine, le quatrième à La Mecque, le cinquième à Kūfa et le dernier à Basra. Quant aux autres recueils antérieurs, il les mit dans l’huile bouillante et les détruisit, imitant en cela ‘Othmān."
In
al-KINDI.
(رسالة الكندي) Risāla, texte page 117, traduction de G. TARTAR.
Cité page 461 du livre d’Alfred-Louis de PRÉMARE.
(il s’agit du al-KINDI, chrétien nestorien qui discute avec un musulman.)
(On peut consulter Dialogue islamo-chrétien sous le calife Al-Ma'mun (813-834): les épîtres d'Al-Hashimî et d'Al-Kindî, Nouvelles éditions latines, Traduites par Georges Tartar. Note de votre serviteur)

(b) "Kāthir Ibn Hishām nous a rapport, d’après Ja‘far Ibn Burqān qui a dit : ‘Abd-al-A‘lab b. al-Hakam al-Kilābī nous a rapporté ce qui suit :
J’arrivai à la maison d’Abū-Mūsā al-Ash‘arī. Hudhayfa Ibn al-Yamān, ‘Abd-Allāh Ibn Mas‘ūd et Abū- Mūsā al-Ash‘arī étaient sur une terrasse. Je dis : « Par Dieu, ce sont eux que je veux voir. » Je commençai à monter, mais il y avait sur la marche un jeune domestique qui voulut m’en empêcher. Je le morigénai et l’un des trois hommes se retourna vers moi. J’arrivai jusqu’à eux et m’assis près d’eux. Il y avait devant eux un codex que leur avait envoyé ‘Othmān en leur ordonnant d’y conformer leur propre codex. Abū-Mūsā disait : « Ce que vous trouverez en plus dans mon codex que voici, ne le supprimez pas, mais si vous trouvez qu’il y manque quelque chose, ajoutez-le par écrit. » Hudhayfa dit : « Et que va devenir le travail que nous avons réalisé ? Par Dieu, personne des gens de ce pays ne veut autre chose que la lecture de ce cheikh – il voulait dire Ibn Mas‘ūd –, et personne des gens du Yémen ne veut autre chose que la lecture de l’autre – il voulait dire Abū- Mūsā . » Car c’était Hudhayfa qui avait incité ‘Othmān à faire des codex un codex unique. […]."
In
Ibn SHABBA.
Cité par Alfred-Louis de PRÉMARE, pp 463-464.
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2. COMMENTAIRES.
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Ces deux passages sont très importants. Si l’on peut contester l’impartialité de l’al-KINDI chrétien (ne pas confondre avec l’autre al-KINDI, un très grand philosophe arabe musulman), on ne peut mettre en doute celle d’Ibn SHABBA. Ces deux passages nous apprennent beaucoup :
Premièrement, ils nous montrent que, loin d’être des ignorants ou des illettrés, les arabes des deux ou trois siècles qui ont suivi la mort de MAHOMET étaient des savants qui discutaient entre eux, et comparaient les codex censés rapportés la parole de Dieu dictée par l’ange Gabriel à MAHOMET.
Deuxièmement, ils nous indiquent que des versions différentes, voire contradictoires circulaient alors dans les milieux musulmans, que les unes avaient la faveur des Arabes du Nord, les autres celle des Arabes du Sud, et qu’il a fallu une intervention politique pour faire taire les polémiques et unifier en un codex unique, les diverses versions qui prévalaient alors, pour aboutir à une version quasi finale, celle que nous connaissons aujourd’hui.
La guerre des Codex a bien eu lieu, et ce n’est pas MAHOMET qui y a mis fin, mais le pouvoir politique représenté par le calife ‘Othmān, et ceci relativement longtemps après la mort du prophète.
Ces éléments viennent à l’appui de la thèse de Jean-Jacques WALTER sur la pluralité des auteurs du Coran, ils expliquent aussi les contradictions que l’on y trouve. A cet égard, on lira avec intérêt le premier article de la revue de presse. Vous y noterez que ces lettrés prônent la suppression des versets abrogeants.
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3. REVUE DE PRESSE IMPORTANTE.
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Des intellectuels musulmans, et non des moindre, appellent à une révolution en islam.


Les islamistes radicaux sont les nazis de l’islam dit Naser KHADER.
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Mohamed LOUIZI gagne le procès que les frères musulmans lui avaient fait.


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Nous avons un bon ministre de l’éducation nationale.

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De notre chère Elvire DEBORD, ce billet plein d’humour.

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En souvenir des martyrs victimes de la « République » !

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Bombardements cruels, inutiles, monstrueux, dont les alliés n’ont pas lieu d’être fiers.


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