vendredi 8 mars 2019

Vendredi 08 mars 2019. Nouvelles du pari bénédictin. Quel avenir pour l'Eglise ?


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée à travers le ciel.
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MARCEL LEGAUT OUVRE UNE VOIE POUR L’AVENIR DE L'EGLISE.
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"Le bon sens, aidé de l'ambition, voulait jusqu'ici que seuls « les meilleurs » dirigent. La sagesse et les nécessités de l'avenir demandent maintenant un nouveau service social des meilleurs, complémentaire de l'autre et qui consiste à « être le dernier… à devenir le bon humus qui donne au terroir sa valeur profonde et fait sa renommée ». Mais à qui donc se proposera un tel renoncement, sans nul doute héroïque; LÉGAUT répond : « à des familles chrétiennes qui continueront ainsi la tradition ascétique et monastique la plus ancienne et la renouvelleront »."
In
Thérèse DE SCOTT.
Marcel Légaut. L'œuvre spirituelle. (Collection «Questions spirituelles»).
Aubier, Paris, 1984. (Page 95.)
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COMMENTAIRES.
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Ainsi que mes fidèles lecteurs le savent, j’ai une admiration profonde pour des THIBON, des LANZA del VASTO ou des LEGAUT qui ont suivi la voie du renoncement ascétique, et qui, fidèles à leur vocation divine, ont vécu du travail de la terre, pauvrement, et pourtant richement.
Dans le commentaire que fait Thérèse de SCOTT des pensées de Marcel LEGAUT, il y a cet appel aux familles chrétiennes qui continueront la tradition ascétique la plus ancienne et la renouvelleront. J’en connais, et elles m’offrent un admirable exemple de foi, de charité et de dépouillement. C'est aussi une manière de répondre à la situation sociale actuelle : les grands et les puissants doivent se mettre au service des plus petits.

L’Église traverse une crise terrible. La vision de Léon XIII est en train de se réaliser. Le Prince de ce monde en a saisi une partie, comme il a déjà plongé dans les ténèbres l’humanité qui a rejeté Dieu. Il me paraît évident que l’Église dans sa forme actuelle, celle que j’ai connue du temps de mon enfance et de mon adolescence, est condamnée à disparaître. Où sont passé les dimanches où les fidèles se pressaient à la messe, au point de devoir rester debout au fond des églises ? Où sont passés ces voyages dominicaux où l’on était assuré « d’attraper une messe en route » en traversant les bourgs et les villages encore desservi par un curé ? Que sont devenus ces grandes processions de la Fête-Dieu, ou des enfants endimanchés jetaient des pétales de rose qu’ils puisaient dans une sorte de boîte toute garnie de tissu blanc et qu’ils portaient accrochés à leur cou par un large galon de même couleur, au passage du Saint- Sacrement ?
Les formes extérieures de la piété populaire ont été piétinées par les esprits forts, les savants, ceux qui savent tout mais ne savent que ça. Car la foi, la vraie, était surtout celle du peuple. Léon BLOY mais aussi BERNANOS, ont bien montré l’hypocrisie d’une partie de la bourgeoisie d’alors qui se disait chrétienne, mais ne l’était que des lèvres. Aujourd’hui, il n’y a plus d’hypocrites. Il y a surtout des renégats, des apostats, des indifférents, ou des hostiles. Et il faut beaucoup de courage pour affronter les railleries ou les persécutions molles venues de tous les bords, ceux des médias, ceux des cultureux, et ceux de la justice à géométrie hypervariable. Or c'est dans notre persévérance que l'avenir est en train de prendre forme.
Il s’agit donc d’organiser les petites communautés ardentes, de les faire vivre par la prière, l’adoration et le service, de soutenir les familles chrétiennes, souvent nombreuses et peu fortunées. Il faut catéchiser les jeunes, et pas à coup de morale, mais à coup de vie humaine pleine.Il est indispensable de ne jamais maudire, de soutenir nos prêtres, nos évêques, et le magistère romain, car ces ministres de la foi sont pour la plupart admirables.  (Monter en épingle quelques prêtres déviants est très facile. Il n’est pas question d’ignorer leurs crimes, car il s’agit bien de crimes. Mais on oublie ceux qui visitent les malades et les prisonniers, secourent les mourants, prient, jeûnent et réconfortent. J’en suis le témoin quotidien, je dis bien quotidien.)
Nous devons accepter cette pauvreté, mais ne jamais céder à la tentation d’un enfouissement parfaitement stérile, dont on  vu ce qu’il a donné. Parler haut et fort des exigences christiques, se souvenir que Jésus n’est pas un bisounours, et qu’il a bien parlé durant sa vie terrestre de sélection et d’élection (venez les bénis de mon Père…)
Pendant le carême, je vous exposerai la pensée de cet homme d’exception que fut Marcel LEGAUT. Il y a beaucoup à apprendre de sa vie et de ses écrits ainsi que de sa prière.








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