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EN
RÉPONSE AUX ESPRITS FORTS.
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Charlie
Hebdo a cru malin de faire une couverture ignoble où le Christ crucifié est
abominablement représenté.
Voici
ce que lui répondent Philippe MURAY et Léon BLOY :
"Un
écrivain religieux a le nez particulièrement creux pour renifler dans la puanteur
du dépotoir politique mêlé au charnier des organes une odeur de Dieu très
spécifique, celle de la catastrophe de la transcendance décrochée
précipitamment en immanence : « Si vous avez besoin de mon Fils,
cherchez-le dans les ordures. »"
In
Philippe
MURAY.
Rejet
de greffe. Exorcismes spirituels I. Essais. Quatrième tirage.
Les
Belles Lettres, Paris, 2010. (Page 193.)
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COMMENTAIRES.
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Après
tout je n’ai aucune raison de me sentir inféodé ou inférieur à ces dessineux
qui ne respectent rien. Et j’ai l’audace de dire que c’est dans la bassesse
même de leurs dessins que je puis trouver l’adorable Face du Sauveur. Il n’a
pas retenu jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, et vous, les
blasphémateurs, vous aurez, comme tous les êtres, au Ciel et sur la Terre, à
vous prosterner devant sa Majesté. Car vous mourrez, n’en doutez pas. Il vous
est sans doute agréable de vous moquer des croyants, de tous les croyants.
Nombre de vos amis ont payé de leur vie, d’une manière terrible, dramatique et
injuste, le fait d’avoir franchi la barrière de la décence et du respect dus à tous les êtres
humains, sans distinction de sexe, de couleur, de race ou de religion. Mais les
chrétiens n’utilisent pas armes de la violence et du sang. Vous le savez. Ce
sont des cibles faciles. Ah ! Je me sens pris d’une irrésistible colère devant ces
imbéciles, et si j’avais devant moi l’auteur de ce dessin torcheculatif (selon
l’adjectif forgé par notre bon Léon), je n’hésiterais pas à lui dire ce que je pense
de sa lâcheté (à vaincre sans péril...). En vérité, je le plains. Il illustre vraiment la catastrophe de
la transcendance décrochée en immanence. Et je suis tout prêt à débattre publiquement
avec lui pour lui faire part de ma manière de voir et, peut-être, de l'amener à réfléchir à sa bassesse de vue.
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