mardi 8 juillet 2008

Au père Christian Delorme

Dans le numéro du Monde daté du 4 juin, le père Christian DELORME, prêtre de l'archidiocèse de LYON publiait un article sur les relations islamo-chrétiennes. Ce prêtre est un spécialiste de ces relations, c'est tout à fait indéniable. Mais il est aussi prêtre, et son article soulève bien des questions et suscite le scandale. Que dit-il, le père Christian DELORME ?

Ceci :

Ce qui fait fondamentalement l'unité de l'Algérie, c'est son islamité.

Le débarquement des Français en Algérie, en 1830 ? Le père DELORME évoque les atteintes à la culture et aux institutions musulmanes qu'ont perpétrées (rien que ça) les coloniaux.

L'existence d'une minorité chrétienne en Algérie pourrait devenir prétexte à des interventions militaires. Le père DELORME proclame l'urgence d'une réflexion sereine sur la légitimité ou non du prosélytisme chrétien en terre d'Islam.

Et encore : L'Évangile, certes, demande aux chrétiens d'annoncer le Christ, mais pas au prix du déchirement d'un peuple, pas au prix de l'engendrement de situation de violence.


Il me semble que le père DELORME marche sur la tête. Est-il violent d'assister à une messe dans une maison privée ? Est-il possible d'empêcher des hommes et des femmes d'accéder à une Lumière qui est tout le contraire de la violence ? Devons-nous accepter l'islamisation de notre patrie et la persécution de nos frères chrétiens algériens ? Qui déchire le pays ? Le juge de TIARET qui condamne ses compatriotes à l'amende et à la prison pour des délits d'opinion ou ces chrétiens héroïques qui ne font que retrouver leurs racines, affirment très haut l'amour qu'ils portent à leur patrie, mais réclament la liberté de conscience et de culte.


Nous n'avons pas fini de payer notre apostasie. Madame ROYAL peut bien proclamer dans ses déclarations que le métissage est une bonne chose pour la France, mais pour qu'elle fasse accepter par nos compatriotes cette idée, qui est philosophiquement et religieusement juste, il faudrait encore qu'elle et son parti comprennent une chose : il est impossible à un être humain coupé de son Dieu d'accepter totalement la différence et la fraternité fondée en Christ. Cette schizophrénie d'un régime laïc qui ne s'inspire que d'exigences chrétiennes coupées de leurs racines, dépourvues de la sève qui leur donne vie, nous conduit à la catastrophe. Oui à l'évangélisation de tous les peuples. Il n'y a pas de salut hors de l'accueil du Message. On ne peut imposer par la loi l'amour et la charité.

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