vendredi 4 juillet 2008

Ingrid et Ségolène ; lettre ouverte à madame Royale

Madame,

Vous avez commis une mauvaise action contre votre pays, en prétendant que la France n'était pour rien dans la libération d'Ingrid BETANCOURT. Même vos amis politiques, Jack LANG en tête, dénonce votre inélégance et votre mesquinerie. Non seulement vous êtes politiquement incompétente, quand bien même vous êtes fort intelligente, mais vous êtes tellement imbue de votre personne, tellement certaine que vous êtes la meilleure, que je vous soupçonne de projeter, bien à tort, l'image que vous avez de vous-même dans celle que vous tentez de donner du Président de la République. Il n'a rien revendiqué pour lui dans cette affaire. Ses proches ont rappelé les efforts considérables qu'il a appliqués à la délivrance de notre compatriote. Et cela vous ne pouvez le contester. Ce n'est pas sur la Grande Muraille de Chine où vous déambulâtes naguère avec bravitude que ce genre de situation se dénoue, ni dans les bureaux de la rue de Solférino. Il y faut de la ténacité, de l'audace, de la discrétion et une certaine humilité. Votre rival, monsieur DELANOE, a fait preuve non seulement de plus d'intelligence politique que vous, mais d'un jugement plus juste et plus nuancé. Je souhaite ardemment qu'il soit désigné.
En effet, vous ne méritez pas, madame, d'être choisie par les militants socialistes comme Premier Secrétaire de votre parti. On peut espérer qu'au soir de votre échec au Congrès de Reims, il se trouvera quelques militants pour vous accompagner à votre hôtel et vous épargner les agressions potentielles de toutes sortes, comme vous l'aviez suggéré, si sottement, qu'on le fasse pour les policiers féminins, lors de votre débat avec monsieur SARKOZY. Fasse le ciel que jamais vous ne soyez en posture de responsabilité. Vos perspectives sont trop partisanes, trop étroit votre jugement. Martine AUBRY a plus de coffre et de courage que vous, quand bien même elle serait trop idéologue.
Vous avez commis une mauvaise action contre votre patrie. C'est assez grave pour mériter une sanction de vos pairs et de vos soutiens. Et en plus, vous avez le culot de reprocher à l'UMP je ne sais quelle personnalisation du débat. Pour les egos surdimensionnés comme l'est le vôtre, la chose est piquante. Reportez-vous aux déclarations de madame BETANCOURT qui dit avoir dû son salut à LA FRANCE. Et tenez-en vous là. On en vous en demande pas davantage.
Veuillez agréer, madame, l'expression de mes hommages.
Philippe POINDRON

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