J'ai suffisamment critiqué monsieur LANG, il y a plus d'un an, pour saluer ici son courage. Il reste un opposant déterminé à la politique du gouvernement, et il le dit - ce qui est tout à fait son droit - mais il estime que la réforme de la constitution va dans le bon sens et il le dit. Je partage tout à fait l'avis de Frédéric LEFEBVRE, le porte-parole de l'UMP ; il estime que celui qui a trahi la gauche, ce n'est pas Lang, c'est Hollande. Encore attaché au forme de courtoisie, j'aurais préféré que Frédéric LEFEBVRE fît précéder les patronymes soit d'un prénom soit d'un monsieur. Mais on ne peut pas tout avoir. Du reste, le porte-parole se rattrape ; il ajoute en effet que la chasse à l'homme lancée contre Jack Lang par une direction finissante au PS, qui n'a même pas le courage de tirer les conséquences de son échec sur toute la ligne, est inquiétante. Il est bon de rappeler que 17 députés socialistes partageaient l'avis de monsieur LANG ; ils ont été contraints de voter contre leur conscience. En somme, les soucis politiciens ont prévalu contre l'intérêt général et la démocratie. Frédéric LEFEBVRE continue : Cela s'appelle du terrorisme intellectuel. Pour y avoir résisté, M. Lang serait conduit vers la sortie.
Monsieur DRAY, lui, n'y va pas par quatre chemins : Il n'a plus sa place dans notre famille. Monsieur DRAY a une curieuse manière de concevoir la famille. Souffrez que je vous narre un petit incident qui commence à dater mais qui illustre assez bien le fonctionnement intellectuel de ce terrible censeur. Nous sommes en automne 1991. L'Association Frères des Hommes est mal en point et perd 2 millions de francs par an. Cette ONG n'a ni attache politique ni attache confessionnelle ; son but est de participer à des opérations d'urgence (catastrophes naturelles), à des opérations de promotion de la recherche médicale, à des actions de solidarité internationale. Recruté comme directeur de la Communication, monsieur Claude DENREY, proche de monsieur Jean-Luc MELANCHON et animateur de la Nouvelle (!) École Socialiste [NSE], fait entrer au Conseil d'Administration quatre de ses amis politiques. Créées comme par hasard dans l'année qui est celle du renouvellement du Conseil d'Administration de l'Association, 5 équipes locales de Frères des Hommes, Massy, Lons-le-saunier, la Roche-sur-Yon (3 départements où les fédérations socialistes sont dirigées par des membres de la NSE), Créteil-Thiais, et Verneuil arrivent à l'Assemblée Générale avec une centaine de mandats, dont 36 viennent d'adhérents de la NSE des messieurs DRAY et MELANCHON. Ces messieurs débarquent l'ancien bureau et prennent le pouvoir. Désormais l'Association est dirigée par une équipe de 7 personnes, dont 5 de la NSE, laquelle fusionne avec le courant de Marie-Noëlle LIENEMANN et devient la Gauche Socialiste. Bien entendu, le nouveau bureau nie toute accusation de putsch. Et, utilisant les manoeuvres bien connues de diversion, prétendent que l'Association n'utilisait pas ses 20 millions de budget annuel pour des actions de solidarité vis-à-vis du tiers-monde, mais 3 millions seulement, oubliant qu'une partie des fonds était versé à une Association européenne. Cette présentation est bien entendu biaisée, puisque l'objet de ladite Association n'est pas exclusivement le tiers-monde. Mais quand on se dit socialiste, il faut faire du social et le montrer. Messieurs DRAY et MELANCHON se sont fait une belle virginité d'hommes charitables en évinçant madame DIGEON, la Présidente. En outre deux employés, dits en fin de mission ont été renvoyées, un autre a démissionné.
Nous n'avons pas de leçons de morale à recevoir de ces gens prêts à tout pour arriver à leurs fins et assouvir leur goût du pouvoir. Monsieur LANG doit rester au PS, et monsieur HOLLANDE le quitter au plus vite.
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