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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir
vrai, c’est la lâcheté !
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1. LES
CITATIONS DU JOUR.
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"L’homme
est un être essentiellement religieux, et toute âme humaine, individuelle ou
collective, vit sur un fond de mysticité naturelle, plus ou moins riche, plus
ou moins mêlé, plus ou moins impur. Le chef-d’œuvre du Christianisme avait été
de policer cette force brute, de l’épurer, de le sublimer, autant que le
comporte notre nature pécheresse. La culture moderne, ayant entrepris de
rationaliser la totalité de la vie, et à cette fin déclaré la guerre à la religion
en général comme à la Bastille de l’irrationnel, crut bientôt l’avoir extirpé
radicalement du cœur du peuple. En réalité, ce qu’elle avait extirpé, du moins
gravement ébranlé, c’était le Christianisme, c’est-à-dire la puissance
civilisatrice de la mysticité naturelle ; quant à cette mysticité même,
elle l’avait méconnue pour une part, et pour une autre part elle s’était
contentée de la recouvrir d’une croûte de notions rationnelles ou prétendues
telles."
In
René
GILLOUIN.
L’homme
moderne bourreau de lui-même.
Le
portulan, [sans mention de lieu, Paris probablement], 1951
Xavier
MARTIN analyse en ces termes le sentiment violemment antichrétien des Lumières
et spécialement celui de VOLTAIRE.
"La litanie
n’en finit pas. Les quatre évangiles ? « grossièrement écrits par des
hommes grossiers », pour la « populace », pas n’importe
laquelle : « la plus vile populace ». Il y a pire. VOLTAIRE
lit-il dans saint Matthieu (XI, 5) que « les pauvres sont évangélisés » ? Toujours les pauvres !
La lie du peuple, une fois encore ! L’idée en est insupportable à l’esprit
fort. Son adrénaline entre en émotion, son sang ne fait qu’un tour et il sort
de ses gonds, pour une giclée de fiel caractérisée. Évangile signifie « bonne nouvelle » ? Eh bien,
voilà celle que lui, en toute charité, il apporte aux pauvres : « c’est que si vous êtes fainéants, vous
mourrez sur un fumier ». Cette fraternelle admonestation du prince des
humanistes des Lumières figure sous la rubrique Mendiant » de ses Questions sur l’Encyclopédie. Cette
catégorie mal considéré ? « deux-cent mille fainéants qui gueusent
d’un bout du pays à l’autre, et qui soutiennent leur détestable vie aux dépens
des riches ». Ontologiquement, leur dégradation est des moins
bénignes : ce sont écrit VOLTAIRE, les « excréments de la société
humaine » L’Évangélisation (prioritaire !) d’un tel ramas de
méprisables et de fainéants ? La plus étrange des bonnes nouvelles."
(Cf. Notice Évangile [1767], dans le Dictionnaire
philosophique. 1764 [VOLTAIRE endosse ce jugement imputé aux sociniens] ;
notice « Agriculture ». Œuvres complètes. Édition de Lefèvre et
Deterville. Tome 26, 1818, p. 124. Notice Gueux,
mendiants, des Questions sur
l’Encyclopédie [6e partie ; 1771]. In Œuvres. Op. cité, Beuchot,
tome 30, 1829, p. 155. Notice Population.
Ibidem. Tome 31, 1829, p. 478. Essai
sur les mœurs. Tome 10, 1818, p. 27.)
In
Xavier MARTIN.
Naissance du
sous-homme au cœur des Lumières (les races, les femmes, le peuple).
Dominique Martin Morin,
Poitiers, 2014.
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2. COMMENTAIRES.
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Il
me semble que ces citations illustrent bien la schizophrénie de l’opinion
publique française, en matière de religion et de laïcité. Les héritiers des
prétendues et soi-disant Lumières qui se gargarisent de la Tolérance feraient
mieux de lire l’auteur principal dont ils se réclament. En réalité, la laïcité
à la française est une laïcité de combat dont la seule fin consiste à éradiquer
le christianise en France. De là cette étrange trahison du Conseil d’Etat sur l’affaire
du burkini, la volonté d’interdire les crèches dans les mairies, l’affaire de
la statue de saint Jean-Paul II à PLOERMEL, etc. Ces gens décidément n’ont rien
compris à l’âme humaine, et plus ils voudront injustement confiner l’expression
de la foi en Jésus-Christ dans la sphère privée, et plus ils nous trouveront
résolus dans notre opposition à leurs erreurs, pour ne pas dire leurs folies.
Quand
je parle d’opposition, je n’entends nullement inclure la haine ou le mépris
dans ce comportement. Il me semble que nous pouvons investir le champ de la
culture, des médias, des réseaux sociaux par des messages de raison qui
montrent où est le chemin, fut-il étroit, qui mène à la joie et à la vie.
Utilisons les moyens à notre disposition pour répandre effectivemeny la Bonne
Nouvelle.
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3. INFORMATIONS
DIVERSES
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Du
site du Salon beige, reprise d’un article de Jacques JUILLARD.
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La
fête de l’arrose !
On
arrose beaucoup en ce moment dans les couloirs de ce pouvoir : FABIUS et
JOSPIN au Conseil Constitutionnel, Thierry LEPAON à je ne sais quel comité
Hippolyte et Théodule, par exemple et tant d’autres qui fuient le navire comme
des rats lors d’un naufrage. Ces gens vont donc continuer à nuire, le cul bien
calé dans leur fauteuil ! Nous n’y pouvons pas grand-chose ; hélas ! Mais enfin que l'on compte sur nous pour les arroser à leur tour !