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Ce n’est
pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LES
CITATIONS DU JOUR.
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"Un grand
effondrement silencieux, une énorme déception tacite, s’est abattu sur notre
civilisation nordique. Toutes les époques précédentes se sont tuées à la tâche
et ont été crucifiées dans leur tentative de comprendre ce qu’est réellement la
vraie vie, et ce qu’était réellement l’homme de bien. Une portion définie du
monde moderne est arrivée indubitablement à la conclusion que ces questions
n’ont pas de réponse, que ce que nous pouvons faire, tout au plus, c’est de
placer quelques pancartes aux endroits manifestement dangereux pour empêcher
les hommes, par exemple, de se soûler à mort ou d’ignorer jusqu’à l’existence
de leurs voisins. […].
"Toutes les
phrases et tous les idéaux populaires d’aujourd’hui sont des échappatoires pour
se dérober au problème du bien. Nous adorons parler de « liberté »,
et dès que nous en parlons, nous évitons toute discussion sur le bien. Nous
adorons parler du « progrès », et nous évitons aussi une discussion
sur le bien. Nous adorons parler d’« éducation », autre manière
d’éviter une discussion sur le bien. L’homme moderne déclare :
« Abandonnons tous ces critères arbitraires et embrassons la
liberté. » Ce que l’on peut rendre en toute logique par : « Ne
décidons pas de ce qui est bon, mais considérons qu’il est bon de ne pas en
décider. » Il dit : « Assez de vos vieilles formules morales, je
suis pour le progrès. » C’est-à-dire, logiquement rendu :
« N’établissons pas ce qui est bon, mais établissons s’il y a un moyen
d’en avoir davantage. » Il dit : « Ce n’est ni dans la religion,
ni dans la morale, mon ami, que réside l’avenir de la race, mais dans l’éducation. »
Ce qui, exprimé clairement signifie : « Nous ne pouvons décider ce
qui est bon, mais donnons-le à nos enfants. »"
In
Gilbert Keith
CHESTERTON.
Hérétiques. Traduction
de l’anglais, notice et notes par Lucien d’AZAY.
Climats/Flammarion,
Paris, 2010, p.33
"[…].Ni le
bon plaisir monarchique, ni l’arbitraire de l’État, ni l’accaparement des
principales fonctions par une oligarchie fermée ne sont compatibles avec les
réquisitions élémentaires de la « république moderne » que n’est
toujours pas la République française.
"À cet
égard, le règne socialiste apparaît de plus en plus clairement avec le recul,
comme une formidable occasion manquée. Dix ans de règne n’auront abouti, par un
admirable contre-emploi, qu’à implanter le capitalisme au sein d’une culture
particulièrement rebelle. Pour le reste, la gauche sera passée complètement à
côté de ce qui eût dû être sa mission historique, à savoir la libéralisation
d’un système autoritaire ― son explicitation démocratique, si l’on veut. Sur ce
point comme sur les autres, le refus de la réflexion et l’obstination sans
vraie foi dans des doctrines d’un autre âge ont conduit à une prompte capitulation sans conditions. Point même
d’états d’âme, sur ce terrain-là : ils se sont instantanément évanouis
dans la béatitude vorace du pouvoir et des places. […]."
In
Marcel GAUCHET.
La démocratie
contre elle-même. (Collection "Tel", N°317.)
Gallimard, Paris,
2002.
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2. COMMENTAIRES.
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On dira que je
radote, en ramenant constamment Marcel GAUCHET ou CHESTERTON sur le devant de
la scène. Mais leurs propos tenus à des décennies d’intervalles, se répondent
magnifiquement l’un à l’autre.
En tout premier
lieu, il est clair qu’en renonçant à dire ce qu’est le bien, et en se bornant,
par des oukases et des interdits, à dire où est le mal (parfois, du reste en l’inventant
de toute pièce), notre soi-disant République a renoncé définitivement à
promouvoir et à rehausser la morale publique et privée. Elle a élevé le
relativisme à la hauteur d’un absolu (ce qui n’est pas la moindre de ses
contradictions) et elle a renoncé à transmettre à nos enfants des valeurs ou
plutôt des vertus ; elle tend à conserver les intérêts d’une caste
arrogante et incapable. Elle se cantonne à un matérialisme débilitant. On est
loin de REGULUS ou de SCIPIN !
GAUCHET en
rajoute une couche et il est particulièrement sévère avec le socialisme
mitterrandien (qui est ici visé par ses propos) lequel, avec monsieur HOLLANDE,
a atteint u niveau de mensonge et de cynisme rarement atteint dans le cours de
notre tumultueuse histoire. Pépère est soucieux, paraît-il, de la trace qu’il
laissera dans l’histoire. Je crains fort que l’histoire, mauvaise fille, ne l’efface
de notre mémoire collective. Quand on voit comment les rats quittent le navire
élyséen pour se trouver de bonnes places dans la haute fonction publique où ils
continueront de nuire, on se dit que cette oligarchie est décidément indécente.
Ils sont dans le déni du réel, ce sont les prêtres et les adorateurs de
doctrines d’un autre âge. Le cadavre hélas bouge encore. Il ne dépend que de
nous de l’immobiliser aux prochaines élections !
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3. INFORMATIONS
DIVERSES.
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Une illustration
parfaite des propos de Marcel GAUCHET (du site du Figaro).
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Pathétique
président (du site des Nouvelles de France).
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Le grand bourrage
de crâne (du site du Boulevard Voltaire) :
Selon
monsieur CAZENEUVE, la France et la République, c’est la même chose !
Décidément, il n’a rien compris. Heureusement que ce n’est pas le cas, Sinon,
je ne donne pas cher de notre malheureuse patrie. Mais comme disait TALLEYRAND,
un ministère qu’on soutient est un ministère qui penche, idem pour un régime
politique ! Attention, je suis résolument pour la démocratie, mais la
vraie, celle qui consiste à donner voix au chapitre au Peuple, dans des
conditions qui tiennent compte du principe de subsidiarité et des corps
intermédiaires. A cet égard, et pour cette raison-là, on ne peut pas condamner l’initiative du
référendum local sur le nouvel aéroport de NANTES.
1 commentaire:
Cher ami, je suis bien d'accord avec vous.
Quand j'entends aujourd'hui que notre cher Président pourrait annoncer lors de son discours du 8 septembre prochain qu'il pourrait se présenter pour un second mandat, je ne peux m'empêcher d'admirer ces êtres supérieurs qui nous gouvernent. Je les admire d'être à ce point égocentriques, d'avoir une telle assurance, inconscients de leurs ravages et en permanence contents d'eux. Il faut qu'ils me donnent la recette! A moins qu'ils soient persuadés que nous sommes vraiment débiles profonds. J'opte pour cette solution car quand on les écoute nous "la raconter" c'est certain, ils en sont persuadés!
Donnons leur juste la leçon méritée. Mais nous aurons beau faire, Hollande, nous allons grassement l'entretenir jusqu'à sa mort. Comme les autres...
rasla frange
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