Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté, la honteuse lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR
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"L’irréalisme est la conséquence
normale de l’aberration par laquelle l’esprit humain, orgueilleusement centré
sur lui-même, s’abstrait à la fois de la nature et de Dieu. Ainsi coupé du
concret sensible et du concret spirituel, il verse fatalement dans la seule
forme de pensée qui puisse s’exercer hors de tout contact avec le monde vivant : la pensée quantitative et
mécanique. L’anémie de l’esprit séparé se traduit au-dedans par cette
mécanisation des pensées et des sentiments que nous avions dénoncée plus haut
et, au-dehors, par la montée d’une civilisation technique sans contrepoids. Ces
deux phénomènes sont connexes et s’aggravent sans fin l’un par l’autre :
l’esprit, en se desséchant, tend à ne plus concevoir que les lois abstraites de
la matière, lesquelles, en l’hypnotisant, achèvent de le dégrader.
"Car
ce matérialisme moderne, hâtons-nous de le dire, n’est pas le matérialisme
païen qui adore la matière vivante, lieu
et matrice des formes. C’est celui de la matière pure, abstraite, réduite à
sa seule arête quantitative. Ce n’est pas par hasard que les deux plus grande
idoles du matérialisme moderne, la machine et l’argent, sont des productions
artificielles, des entités arrachées à la pureté originelle des choses et d’où
la chaleur de la vie s’est retirée."
In
Gustave THIBON.
Les hommes de
l’éternel. Conférences au grand public (1940 – 1985) établies et présentées par
Françoise CHAUVIN.
Mame, Paris,
2012.
Première
conférence, p. 33.
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2. COMMENTAIRES.
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Est-il
nécessaire de commenter l’évidence ? Nous sommes en plein irréalisme
politique, économique et spirituel parce que nous refusons de voir ce qu’est l’homme.
Les gouvernants — ils suffit de lire les journaux — croient qu’il suffit d’annoncer
des mesures à tant de millions d’euros pour apaiser les angoisses, faire taire
les doutes, donner du sens à la vie en commun. Mais qui a jamais fait une
génuflexion devant une mesure ?
Il
en va de même de la machine : la voiture qui conduit toute seule, les
robots qui font le ménage (pendant que vous, vous faites la grâce matinée), les
tablettes, les objets connectés, tous ces écrans épais qui nous coupent du
contact avec les autres, avec la réalité, et établissent notre petite personne
dans sa souveraine solitude.
C’est
que l’homme vit de sens et non de mesures, de relations et non de connexions.
Nous paierons cher ce schisme entre le réel et cette vie rêvée, totalement
artificielle, celle d’une infime portion de privilégiés. Ils ne la connaîtront
jamais les paysans africains, indiens, ou sud-américains, enchaînés à une terre
ingrate, bien que les grossiums de la finance et de l’industrie leur fassent
miroiter l’intérêt qu’ils auraient à la partager, à condition qu’ils soient bien
sages et achètent un jour des produits dont ils n’ont pas besoin. Pourtant,
nombre d’entre eux une dignité de vie autrement respectable ce qui ne signifie
pas que les nantis doivent les laisser dans la misère. Voyez-vous, il me semble
que la justice consiste à acheter aux pays en voie de développement leurs
produits au prix que nous voudrions les vendre si nous en étions les fabricants
ou les producteurs. Nous en sommes bien loin. C'est pourtant bien cela qui serait réaliste ! Mais l'argent, le dieu argent se met en travers de la justice.
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3.
INFORMATIONS DIVERSES.
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En voilà une
nouvelle qu’elle est cohérente !
Le nouveau commissaire européen de nationalité
britannique, Julian King, a été choisi par Jean-Claude JUNCKER.
JUNCKER nous prend pour des pommes !
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Une intéressante
chronique du site « Boulevard Voltaire », qui consonne avec le texte de THIBON.
« Nous sommes tous des catholiques français », déclare Alain
Finkielkraut, suite à l’assassinat du père Hamel. On attendait mieux de sa
part ; on l’espérait porteur de l’étendard d’une lucidité aujourd’hui
nécessaire, alors que s’accumulent les risques d’une guerre civile que le déni
du réel amplifie.
Un débat s’impose sur le contenu de l’islam, sur sa nature théocratique,
son rapport historique à l’Occident et sur la relation idolâtre de certains
pratiquants à leur religion. Aider les musulmans à abattre la figure totémique
du Prophète est un devoir pour les intellectuels.
L’occasion d’agir leur en est donnée cette semaine par une polémique. On a
cru que le CFCM avait enfin osé avouer – avant que Floris de
Bonneville, sur Boulevard Voltaire, n’en dénonce le « mirage » –
que « le Prophète n’était qu’un homme pécheur avec des mœurs
cruelles qu’il est abominable d’ériger en exemple », qu’il « ne
saurait être idolâtré » et dont seuls « les élans mystiques vers Dieu » doivent être
admirés. Vrai ou faux, ce texte peut être utilisé à des fins pédagogiques. […]"
En
savoir plus sur
PS : Je regrette que ce site, absolument remarquable par la qualité
et la diversité des contributeurs comme des opinions (n’en déplaisent aux
grincheux) aient pris VOLTAIRE pour éponyme. On ne change pas un titre qui
gagne, mais qui gagne sur une équivoque !
-Jacques RUIZ, un grand peintre !
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10209031697622127&set=a.10204775270694114.1073741827.1608165495&type=3
2 commentaires:
Je regrette également le titre de ce journal, qui par réflexe m'en avait d'ailleurs initialement détourné. J'ai pris le parti de le voire comme une pique ironique (et non révolutionnaire).
Je regrette également le titre de ce journal, qui par réflexe m'en avait d'ailleurs initialement détourné. J'ai pris le parti de le voire comme une pique ironique (et non révolutionnaire).
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