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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de
devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Dans l'ensemble, la situation où nous sommes est assez semblable à
celle de voyageurs tout-à-fait ignorants qui se trouveraient dans une
automobile lancée à toute vitesse et sans conducteur à travers un pays
accidenté. Quand se produira la cassure après laquelle il pourra être question
de chercher quelque chose de nouveau ? C'est peut-être affaire de quelques
dizaines d'années, peut-être aussi de siècles. Il semble cependant que les
ressources matérielles de notre civilisation ne risquent pas d'être épuisées avant
un temps assez long, même en tenant compte de guerres, et d'autre part, comme
la centralisation, en abolissant toute initiative individuelle et toute vie
locale, détruit par son existence même tout ce qui pourrait servir de base à
une organisation différente, on peut supposer que le système actuel subsistera
jusqu'à l'extrême limite des possibilités. Somme toute, il apparaît raisonnable
de penser que les générations qui seront en présence des difficultés suscitées
par l'effondrement du régime actuel sont encore à naître. Quant aux générations
actuellement vivantes, elles sont peut-être, de toutes celles qui se sont
succédé au cours de l'histoire humaine, celles qui auront eu à supporter le
plus de responsabilités imaginaires et le moins de responsabilités réelles.
Cette situation, une fois pleinement comprise, laisse une liberté d'esprit
merveilleuse."
In
Simone WEIL.
Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale.
(Collection Folio/Série Essai N°316), p. 146
Gallimard, Paris, 2004 (date du dépôt légal de cette édition).
Tous les Français devraient lire cet ouvrage !
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2. COMMENTAIRES.
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Il y avait bien longtemps que je
n’avais cité Simone WEIL, selon moi un des penseurs les plus profonds du XXe
siècle. Le livre d'où j’extrais ce passage a été publié il y a plus de
soixante ans. Il n’a pas pris une ride.
Simone WEIL souligne bien les
défauts de l’organisation politique et sociale qui est la nôtre et celle des
pays qui se prétendent démocratiques. Cette prétention, en effet, est des plus
grotesques. Les citoyens ont perdu la possibilité de se constituer en corps intermédiaires
dotés de pouvoirs politiques. Il en résulte que nous avons abandonné le soin de
guider nos vies selon notre vocation à une administration anonyme, toute
puissante en droit, impotente en fait. De sorte que l’on met sur nos épaules,
par le biais de votes qui sont des turlupinades, le soin de régler des
problèmes aussi lourds que celui de l’identité nationale, des racines de notre patrie,
de l’immigration incontrôlée ; une fois que nous avons délégué nos
pouvoirs à la prétendue et soi-disant représentation nationale et à un exécutif
boursouflé, nous sommes complètement dépourvus des moyens qui nous
permettraient de vivre selon des vues partagées par.la majorité des Français.
Il est probable que les politiciens
de tous poils n’ont pas prêté assez d’attention aux événements de SISCO en
Corse. Des citoyens ont pris les moyens (ils étaient, paraît-il illégaux !)
pour faire respecter le droit (celui de l’accès public à la plage) que les
pouvoirs publics sont incapables d’imposer. Nous voici donc dépossédés des
responsabilités réelles, celles de vivre chez nous comme nous l’entendons, au
profit de responsabilités imaginaires, celles de régler des problèmes brûlants
qui infectent notre vie quotidienne dans l’espace public.
Il est grand temps que la
mascarade prenne fin. Et je dois dire que cette situation me laisse en effet
une liberté d’esprit merveilleuse.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Du site des Nouvelles de France
cet article sur les événements de SISCO.
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Du site du Salon beige, cette
autre analyse des événements de SISCO
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Racisme « anti-blanc ».
Du site du Boulevard Voltaire.
Ces trois informations, à elles
seules, résument mieux qu’un long discours ce que dit notre grande Simone WEIL.
Vous avez le droit de commenter.
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