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Plus que jamais, très chers lecteurs, je vous invite à crier, à hurler, à
répandre cette évidence :
Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la
lâcheté !
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1. LES CITATIONS DU
JOUR.
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De MOZI, (墨子) dans l’ouvrage qui porte son nom :
卷四 ; Livre 4, 兼愛上, L’Amour Universel, I.
聖人以治天下為事者也,必知亂之所自起,焉能治之,不知亂之所自起,則不能治。譬之如醫之攻人之疾者然,必知疾之所自起,焉能攻之;不知疾之所自起,則弗能攻。治亂者何獨不然,必知亂之所自起,焉能治之;不知亂之所自起,則弗能治。聖人以治天下為事者也,不可不察亂之所自起
(Traduction
anglaise du Chinese Text Project.)
The wise man who has charge of
governing the empire should know the cause of disorder before he can put it in
order. Unless he knows its cause, he cannot regulate it. It is similar to the
problem of a physician who is attending a patient. He has to know the cause of
the ailment before he can cure it. Unless he knows its cause he cannot cure it.
How is the situation different for him who is to regulate disorder? He too has
to know the cause of the disorder before he can regulate it. Unless he knows
its cause he cannot regulate it. The wise man who has charge of governing the
empire must, then, investigate the cause of disorder.
(Traduction
française par Pierre de Laubier de la traduction de Mozi en anglais par Yi-Pao
Mei.)
L’homme
avisé qui a la charge de gouverner l’empire doit connaître la cause du désordre
avant de pouvoir y établir l’ordre. À moins d’en connaître la cause, il ne peut
le maîtriser. C’est un problème proche de celui du médecin qui prend soin d’un
patient. Il doit connaître la cause de la maladie avant de pouvoir la soigner.
À moins d’en connaître la cause, il ne peut la soigner. En quoi la situation
est-elle différente pour celui qui va maîtriser le désordre ? Lui aussi
doit connaître la cause du désordre avant de pouvoir le maîtriser. L’homme
avisé qui a la charge de l’empire doit donc rechercher la cause du désordre.
當察亂何自起?起不相愛。
(Traduction
anglaise du Chinese Text Project.)
Suppose we try to locate the cause of
disorder, we shall find it lies in the want of mutual love.
(Traduction
française par Pierre de Laubier de la traduction de Mozi en anglais par Yi-Pao
Mei.)
Supposons
que nous essayions de repérer la cause du désordre ; nous découvrirons
qu’elle réside dans l’absence d’amour mutuel.
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2. COMMENTAIRES.
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J’ai
de bonnes raisons de vous faire connaître (en trois langues) un tout petit
passage d’un très grand penseur et philosophe chinois, MOZI, qui a vécu entre
479 et 392 avant J.-C. La présentation du texte en chinois est justifiée par le
fait que j’ai quelques lecteurs en Chine continentale. La présentation en
anglais, par le fait que j’ai également quelques lecteurs de pays anglophones. Enfin
et surtout, cette citation vient illustrer mon billet d’hier sur la transcendance.
Il n’est pas nécessaire d’être chrétien pour s’y référer. MOZI, et pour cause, ne l’était pas. Et s’il justifie l’exigence de l’amour universel par le respect
qu’on doit au Ciel, il n’empêche que, dans une civilisation très marquée par le
confucianisme (et donc l'immanentisme), il apparaît comme un penseur immense qui a eu l’intuition de ce
que les philosophes médiévaux appelaient les transcendantaux : le vrai, le
bien, le beau et l’un.
Ce qui
est remarquable dans ce passage, est que MOZI lie la pratique politique avisée
et efficace au respect de l’amour mutuel, lui-même exigence du Ciel. Il relie
très clairement les désordres politiques à ce non-respect.
Nos
hommes politiques qui s’assassinent mutuellement à coup de petites phrases, d’accusations
obliques, de coups de Jarnac, ne cherchent nullement la cause des désordres qui
agitent notre pays. Qui ne voit, pourtant qu’ils sont liés (a) à l’arrogance
d’une clique d’oligarques soucieux, avant tout, de préserver avant tout leur
avantages non seulement matériels mais sociaux, (b) à l’aveuglement et à l’égoïsme
de prétendus syndicats qui défendent une clientèle très restreinte et souvent
elle-même abreuvée d’avantage (pilotes et personnels d’Air France, personnels
de la SNCF pour ne citer que quelques cas récents d’abus) ; (c) au
poids étouffant d’une bureaucratie irresponsable, dont l’utilité sociale est
parfois contestable et qui passe son temps à empêcher nos concitoyens de faire
(l’exemple de ce boulanger dont le magasin a subi une fermeture administrative
parce que l’affiche indiquant ses heures d’ouvertures n’était pas à la
dimension réglementaire illustre parfaitement le cas) ; (d) une
fiscalité confiscatoire qui frappe essentiellement les vrais créateurs de
richesses ; (e) une immigration incontrôlée, dépourvue de toute
mesure d’accueil décente pour les immigrants régiliers; (f) une
justice laxiste et idéologisée.
Les
responsables savent que ces erreurs sont responsables de notre mal-être, qu’elles
sont la cause de nos désordres intérieurs. Or il est évident que ces désordres
sont liés à une absence du sens de la justice et de l’amour mutuel, deux
facteurs essentiels au discernement !
Je
suggère que l’on offre à Pépère les œuvres complètes de MOZI. Il en existe d’excellentes
traductions. Voici le portrait de MOZI :
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3. INFORMATIONS
DIVERSES.
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Le vrai responsable de l’évacuation de sainte
RITA.
Le
vrai responsable de l’évacuation de sainte RITA est ce monsieur Laurent OLLEON
et nullement le Ministre de l’Intérieur. Voilà un homme qui ne semble pas
suivre les pratiques de l’amour universel, mais plutôt celui de… non, je ne le
dirai pas.
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