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Ce n’est
pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"La disgrâce
soudaine, irrémédiable, irrattrapable, à laquelle la mortuaire et dadaïste
partie de bras-de-fer toujours en cours entre stalino-mitterrandistes,
municipalo-situationnistes, maurasso-léninistes, énarcho-ouvriéristes et autres
gaucho-centristes achève de conférer un caractère de naufrage solennel et
burlesque. Les droits de l’homme, c’est d’abord cela : un moyen de
rassembler ailleurs, en fonction de la contradiction désormais impossible à
méconnaître, si obscurément que ce soit, entre l’impératif de l’autonomie et
les moyens de la concentration politique, administrative et économique qui
continuent désespérément de dessiner l’horizon programmatique des antiquités de
la gauche. De la brèche qui s’est de la sorte ouverte, de l’inconciliable qui
en vient à s’y manifester, on ne saurait trop se féliciter. Contre le mélange
des aspirations tyranniques et de cynisme fossile quant à la doctrine qui
prétend incarner le changement, contre la misère poujadiste où s’est enfoncé en
général le syndicalisme, nul doute que la puissance d’écart, d’altérité, de
refus qui a trouvé à se cristalliser autour de la thématique antitotalitaire
des droits de l’homme, représente notre seul espoir, l’unique chance qu’on
puisse présentement discerner de voir un jour se recomposer un projet politique
digne de ce nom, qui aurait tiré jusqu’au bout les leçons du passé."
In
Marcel GAUCHET.
La démocratie contre elle-même.
(Collection "Tel", N°317.)
Gallimard, Paris, 2002, p. 8.
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2. COMMENTAIRES.
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Marcel GAUCHET décrit merveilleusement,
et en un style qui n’est qu’à lui, l’état de délabrement idéologique et
intellectuel de la « gôôôôôche ». La qualification désopilante des
différents courants du socialisme fait sourire, et elle expose avec une perfection
millimétrique les diverses tendances qui s’affirment chez les candidats aux primaires
de la « belle union de la gauche », terme ridicule, cache-sexe
minuscule et transparent cousu par des tailleurs besogneux pour tenter de dissimuler
à nos yeux et dans le désespoir de la débandade, l’âpreté de la lutte
idéologique qui sévit dans le socialisme moribond.
Entre le mittérrandisme faisandé de
Pépère, le situationisme municipal de Gérard FILOCHE, le maurasso-léninisme d’Arnaud
MONTEBOURG, l’énarcho-ouvriérisme de Benoît HAMON et le gaucho-centrisme de
Manuel VALLS (qui est du reste celui de monsieur Alain JUPPE), il y a plus qu’une
lutte d’ego. Il y a une confrontation des visions très contradictoires que
chacun des prétendants se fait de la politique, mais ces visions datent du XIXe
siècle et seul un archéologue de la pensée socialiste serait en mesure d’en
identifier les origines, voire dans certains cas les strates. Mais il n’est pas
nécessaire d’être membre de cette très fermée corporation pour comprendre que tous
ces systèmes ont fait faillite.
Me direz-vous, à « drouate »
aussi il y a une lutte de divers candidats. Certes, il ne faut pas en
disconvenir, sauf que la lutte qui les oppose est une lutte pour le pouvoir, et
non une lutte pour faire triompher des idées périmées. En somme, ce qui unit
les candidats de droite est plus fort que ce qui les divise, et parfois, en
effet, on a du mal à faire la différence entre les programmes que ces candidats
nous offrent. En somme la lutte n’est pas vraiment de nature idéologique.
Je laisse mes lecteurs libres de
choisir leur camp. On aura compris, mais ce n’est pas un scoop, que j’ai choisi
le mien !
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3. INFORMATIONS
DIVERSES.
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Le Conseil d’’Etat et la suspension de l’arrêté
anti-burkini (du site du Salon beige).
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La
grande culture du ministre de la Culture (du site du Boulevard Voltaire).
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Du
site Aleteia, cette mise au point intéressante.
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